Abraham Pol
Hippolyte (dit Pol) Abraham est un architecte français né à Nantes le 11 mars 1891, mort à Paris le 21 janvier 1966. Fils d'Hippolyte Abraham, chef machiniste des théâtres municipaux de Nantes,
Hippolyte Pierre Abraham est né dans cette ville le 20 mars 1891. Il devient élève au lycée de Nantes. Il est diplômé en 1920 (atelier Pascal et Recoura) de l'École des beaux-arts de Paris, puis
suit les Cours de l’École du Louvre de 1921 à 1924. En 1933, il soutient sa thèse intitulée Viollet-le-Duc et le rationalisme médiéval (publiée en 1934 chez Vincent, Fréal et Cie). Membre de la
Société des Architectes Diplômés par le Gouvernement SADG, il est rédacteur en chef de la revue L'Architecte de 1923 à 1924.
Après la Première Guerre mondiale, il participe à des travaux de reconstruction dans le Nord de la France. Puis, en 1923, il ouvre son agence à Paris, en association avec Paul Sinoir, et réalise
de nombreux édifices publics et privés en Île-de-France : immeubles boulevard Raspail (1925), hôtels particuliers rue Leconte-de-Lisle (1925), collège Montmorency angle rue Jasmin, rue
Henri-Heine (1930-1932), groupe scolaire sente des Dorées à Paris 19e arrondissement, villas à Vaucresson (1930) et à Louveciennes (1932). Sa maîtrise des techniques constructives et du béton
armé notamment se révèle dans ses œuvres majeures.
Il a, dans le même temps, une production de villas en Bretagne, à Val-André et à Sables-d'Or-les-Pins, sur la Côte d'Émeraude, où sa modernité se démarque à la fois du régionalisme, mais aussi
des grands courants modernes de Auguste Perret ou Le Corbusier. Dans les années 1930, il collabore avec l'architecte Henry Jacques Le Même à la construction de sanatoriums au Plateau d'Assy en
Haute-Savoie, le sanatorium du Roc des Fiz (1932), de Guébriant (1932-33), de la Clairière (1934) et enfin le sanatorium Martel de Janville (1932-1937). Entre 1940 et 1942 et 1945 et 1947, il
conduit le chantier expérimental de reconstruction du centre ville d’Orléans dit "Îlot IV", combinaison de la préfabrication lourde en béton armé avec le respect d’une ordonnance urbaine issue de
la composition classique (cf. F. Loyer). En 1949 il dessine le plan de l'école nationale d'enseignement technique de Montluçon (Allier), projet cher à Marx Dormoy, qui deviendra le lycée
Paul-Constans. Il accède au poste d'architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux, fonction qu'il occupe encore lorsqu'il meurt, 15 rue d'Aumale, Paris 9ème, le 20 janvier 1966.