Brébant Théophile Marie
Théophile Marie Brébant (24 mai 1889 à Plésidy - 20 février 1965 à Guingamp, France) est un officier français qui participa à la Première Guerre mondiale à la Guerre du Rif et à la Seconde Guerre mondiale. Il termina sa carrière avec le grade de colonel.
Engagé le 23 juillet 1908 jusqu'au 30 septembre 1947. Pendant la Première Guerre mondiale, il est commandant de compagnie et reçoit durant la campagne, quatre citations. « Cet officier est blessé grièvement le 16 juin 1915 d'un éclat d'obus, puis brûlé par l'ypérite au bois de la tuilerie le 31 juillet 1918 lors de l'attaque du bois du Plessier.
Au cours des opérations du 30 mai au 15 juin 1918, n'a cessé de se dépenser sans compter. Toujours sur la brèche, de jour comme de nuit communiquant à tous son énergie, exaltant le moral de ses hommes, faisant lui-même le coup de feu. Il a été un bel exemple pour sa compagnie qui, malgré de dures fatigues, a fourni un effort extraordinaire et causé à l'ennemi des pertes élevées. »
« Commandant de compagnie de haute valeur. Perpétuellement en contact avec l’ennemi pendant huit jours de bataille, a réussi à plusieurs reprises dans des conditions difficiles, à rompre le combat, sans laisser un homme, même blessé, aux mains de l’ennemi, s’est distingué plus récemment par son entrain à la tête de sa compagnie qui a fait une centaine de prisonniers. »
Après la guerre, il est nommé comme capitaine dès le 15 mars 1923 au Maroc, où il se fait remarquer le 10 juillet 1925 dans la région de Fez avec la 3e compagnie du 3e régiment étranger (RMLE) en assurant la protection du flanc gauche menacé par les insoumis. Il n'a décroché qu'à 18 heures, donnant ainsi le temps nécessaire à la 2e compagnie de s'installer sur les nouvelles positions. Il est présent au Maroc jusqu'au 25 août 1928 affecté au 3e Étranger notifiée (service).
Puis réintégré en France au 41e régiment d'infanterie (Rennes) à compter du 21 septembre 1929, où il prend le commandement de la 6e compagnie jusqu'au 9 janvier 1934. Le 13 janvier 1934, il prend les fonctions de capitaine major de fortification au camp de Zimming au 146e régiment d'infanterie de forteresse ou il reçoit un témoignage de satisfaction du général commandant la région fortifié de Metz : « Chargé de diriger les travaux d'organisation défensive sur la ligne Maginot sur la position de couverture, s'est donné à cette tâche avec un dévouement et ardeur dignes d'éloges ; a obtenu dans l'exécution le meilleur rendement »
Il est affecté au 117e régiment d'infanterie (au Mans) le 29 octobre 1937, commandant du 2e bataillon jusqu'au 6 juin 1940. Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il commande un régiment qui est engagé dans la zone d'armée D le 10 septembre 1939, où il a pour mission de tenir le village de Berny-en-Santerre avec le 2e bataillon du 117e du Mans qui se trouve réduit par les assauts des chars (3 divisions de panzers plus une de réserve) et de l'infanterie ennemie. Il est alors cité à l'ordre de l'armée.
Lors des combats qui se sont déroulés du 25 mai au 1er juin 1940, il s'est emparé, à la tête de son bataillon, d'un village tenu par l'ennemi en prenant directement le commandement de ceux qui hésitaient devant une contre-attaque ennemie, les a portés en avant, les galvanisant par son exemple. Il a été cité quatre fois au cours de la guerre 1914-1918.
Il est prisonnier du 6 juin 1940 au 14 octobre 1943 en Allemagne à Hoyerswerda, au camp d'Elsterhorst « Oflag IVD » en Silésie à la limite de la frontière germano-polonaise. Le 14 octobre 1943, de retour en France, il est soigné à l'hôpital du Val de Grâce. Puis il est placé en convalescence jusqu'au 2 février 1944. Ensuite, il est rayé des cadres de l'armée et placé en retraite. Rappelé à l'activité le 16 août 1944, il affecté au bureau de garnison du Mans, jusqu'au 1er septembre 1945. Promu au grade de lieutenant-colonel de réserve à titre définitif le 25 septembre 1945.
Autorisé à servir par contrat de six mois renouvelable, il se voit confié au colonel directeur des DPGA (dépôts de prisonniers de guerre de l'Axe) de la 4e région. il est affecté le 1er février 1946 au 16 juin 1946, il assure le commandement du dépot no 403 PGA (Camp de prisonniers allemands à Mulsanne) (Sarthe). Démobilisé à l'expiration de son contrat, âgé de 57 ans, il se retire au Mans, 101 rue du Bourg Belé. Il est ensuite rayé des cadres de réserves de l'armée de terre par décret du 30 septembre 1947.