Chante Franck
Franck-Chante Franck, Arthur, Auguste Chante dit, né le 31 octobre 1892 à Vallon (Ardèche), décédé le 31 juillet 1989 à Vallon.
Sénateur de l'Ardèche de 1948 à 1955. Au terme de ses études primaires, Franck-Chante travaille au sein de l'entreprise paternelle de fabrique de chemises. Après la première guerre mondiale, au cours de laquelle il est mobilisé, il entre, en 1925, au conseil municipal de
son village natal, puis, la même année, au conseil général de l'Ardèche ; il en est secrétaire de 1929 à 1931. Puis, aux législatives de 1932, il brigue un mandat de député dans la première
circonscription de Privas, sous l'étiquette radicale-socialiste. Le siège est alors remporté par le candidat de la SFIO. En 1936, il est battu, dans les mêmes conditions, cette fois dans la
deuxième circonscription de Privas.
Durant le second conflit mondial, il soutient l'action du groupe de résistants qui s'est constitué à
Privas. A la Libération, il retrouve son canton d'Antraigues et préside le conseil général de 1947 à 1950. Sur le plan national, il est candidat en deuxième position sur la liste
radicale-socialiste présentée dans l'Ardèche à la première Assemblée nationale constituante ; avec 10 769 voix sur 135 011 suffrages exprimés, cette liste ne remporte aucun des quatre sièges à
pourvoir. C'est lors du scrutin du 7 novembre 1948 au Conseil de la République que Franck-Chante accède à un mandat national ; en tête de la Liste de Rassemblement des Gauches républicaines, dans
l'Ardèche, il remporte au deuxième tour, un des deux sièges à pourvoir, avec 423 voix sur 851 suffrages exprimés.
Au Conseil de la République, il rejoint le groupe du Rassemblement des Gauches républicaines et de la Gauche démocratique, et siège à la Commission de l'intérieur, et à celle du suffrage
universel. Très actif dans son département, il intervient peu en séance publique ; il présente en décembre 1951, au nom de la Commission de l'intérieur, un rapport sur six propositions de
résolution invitant le Gouvernement à indemniser rapidement les victimes des inondations qui ont frappé, en novembre, les départements du sud-est de la France. Il rapporte une proposition de
résolution analogue en février 1952, toujours au nom de la Commission de l'intérieur, et accède à la vice-présidence de cette Commission en mars 1953.
En janvier 1954, il accède également au poste de secrétaire du Conseil de la République. L'année suivante, c'est la Commission du suffrage universel qui le charge du rapport sur une proposition
de résolution tendant à la création d'une Commission de coordination de la recherche scientifique et du progrès technique. Il conduit la liste du Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste
lors du scrutin sénatorial du 19 juin 1955, mais ne recueille au deuxième tour que 419 voix sur 850 suffrages exprimés, ce qui ne lui permet pas de conserver son siège. Il se présente alors aux
législatives du 2 janvier 1956, en tête de la liste présentée par le Parti Républicain Radical, et n'obtient que 10 522 voix sur 134 676 suffrages exprimés. Il tentera une nouvelle fois sa chance
aux élections sénatoriales du 26 avril 1959, mais sans plus de succès.