Corps franc Pommiès
Le Corps franc Pommiès (CFP) est un corps franc pyrénéen fondé le 17 novembre 1942 par André Pommiès1. Il opère dans la toute la région Sud-Ouest après le parrainage de l'O.R.A proposé le 17
février 1943, une offre de subordination territoriale acceptée par André Pommiès. D'un point de vue opérationnel, le Corps franc Pommiès relève directement du B.C.R.A. de Londres à partir de
septembre 1943, avec lequel André Pommiès est en liaison directe par radio. En 1944, les effectifs du C.F.P. s'élèvent à près de 9 000 hommes répartis sur tout le territoire du sud-ouest de la
France.
André Pommiès avait le grade de capitaine lorsqu'il fonde de le C.F.P. Ce corps franc est majoritairement constitué de volontaires originaires du sud-ouest de la France, dont quelques militaires
d’active ou de réserve, mais aussi de quelques jeunes volontaires espagnols. En février 1943, le CFP est commandé par André Pommiès assisté du capitaine du Temple de Rougemont, chef d'état-major.
Il comprend quatre groupements :
- Sud-ouest (Landes, Hautes et Basses-Pyrénées) sous les ordres du capitaine Benomy ;
- Sud-est (Haute-Garonne, Ariège) sous les ordres du capitaine Barry ;
- Centre (Gers) sous les ordres du capitaine de Neuchèze ;
- Nord-est (Lot, Lot-et-Garonne) dont le chef sera nommé ultérieurement.
Du 17 novembre 1942 au 5 juin 1944, c'est la clandestinité et le maquis. Le harcèlement va jusqu'à la chasse à la Gestapo et à ses séides. La région toulousaine est transformée, de bonne heure,
en no-man's land pour les unités de répression nazies. Des actions marquantes sont menées jusqu'à la lutte à visage découvert. 15 avril 1944 : Sabotage de l'usine Hispano-Suiza de Soues dans les
Hautes-Pyrénées avec des membres des FTPF et de l'AS. Le 6 juin 1944, le Commandement français de Londres donne l'ordre de passer à l'insurrection générale ; les quelques 3 000 combattants du
C.F.P. déclenchent une guérilla contre l’armée allemande ; l’insurrection générale est lancée sous l’autorité du colonel Ravanel, responsable du sud-ouest.
Jusqu'à août 1944, se déroulent les combats pour la Libération. De septembre 1944 à février 1945 : Libération d'Autun, Bataille des Vosges et d'Alsace. Le 10 février 1945, après le regroupement
dans la région de Saulxures, Cornimont, le Corps franc Pommiès cesse de vivre comme unité F.F.I pour devenir le 49e régiment d’infanterie, ancien régiment de Bayonne et à ce titre continuer son
épopée jusqu'en Allemagne. Le 3 avril, franchissement du Rhin,à Spire, puis marche sur Stuttgart. Le 4 avril, le 3e bataillon s'empare de la ville stratégique d'Eppingen. Du 14 au 22 avril,
Bataille de Stuttgart. Le 8 juillet 1945, les Américains relèveront le régiment qui quittera Stuttgart. Le 49 RI sera le premier régiment français à occuper Berlin où il défilera le 8 mai 1946
avec des détachements alliés y séjournant. Le 8 mai 1946 le régiment défilera avec les Alliés pour le premier anniversaire de la paix retrouvée.
Le bataillon d'Agen
Château de Laclotte, PC provisoire de la compagnie Streiff au lendemain du débarquement. Le corps franc Pommiès disposait d'un bataillon à Agen confié à Michel Ribourt alias Riche par Désiré
Ernst alias « Marion, Blanc » chef du groupement Nord-Ouest. Ce bataillon comprenait trois compagnies, dont celle d'Alfred Streiff alias Fred, réfugié lorrain né à Morhange, pour la partie
sud-est d'Agen.
La compagnie Streiff
La compagnie Streiff sera confrontée à des événements dramatiques le lendemain du débarquement au château de Laclotte, sur la commune de Castelculier, puis à Saint-Pierre-de-Clairac. Elle
comprenait trois sections, chacune ayant pour nom celui de leur chef local.
Les sections Guichard et Mazeau
Plusieurs noms de résistants sont cités dans les dossiers des archives départementales du Lot-et-Garonne, parmi lesquels les lorrains Félix Barbier, Paul Denis, André Fougerousse, Paul Esch,
Charles Fenot et son frère Hubert, le corse Blasi, l'agenais Mazeau, l'alsacien Charles Goerig.
La section Mainguet
Maurice Mainguet est le chef local de ce groupe. Originaire de Paris, il vivait à Saint-Pierre-de-Clairac. Son adjoint, Marcel Juteau, est un réfugié de la Mayenne.