Ducaud-Bourget François

Publié le par Roger Cousin

Ducaud-Bourget FrançoisGermain Ducaud, dit François Ducaud-Bourget (de l'usage des noms de ses deux parents), dit aussi François Ducaud, est un prélat et poète français, figure du catholicisme traditionaliste, né à Bordeaux le 24 novembre 1897 et mort à Saint-Cloud le 12 juin 1984. Né Germain Joseph Pierre Marie Maurice Ducaud pour l'état civil, il portait usuellement le prénom François, reçu lors de son entrée dans le tiers ordre franciscain. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'abbé Ducaud-Bourget aide des réfugiés juifs à s'enfuir en Espagne. Il sera décoré à la Libération.

En 1946, il est nommé chapelain de l'Ordre de Malte, et, toujours pendant le pontificat de Pie XII, prélat honoraire du Vatican, ce qui lui vaut l'appellation de « Monseigneur ». Cette appellation lui sera retirée plus tard, après ses différends avec l'archevêché de Paris. Ses fidèles continueront toutefois de nommer « Monseigneur » ce prêtre redevenu officiellement « l'abbé » Ducaud-Bourget. Il a été vicaire de la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois, paroisse des rois de France, près du Louvre de 1945 à 1954, période où il anime un salon littéraire, et dirige la revue de l'Union universelle des écrivains catholiques "Mâtines", salon qui fut fréquenté par de nombreuses personnalités, dont Marie-Thérèse Eyquem qui collaborera à sa revue "Mâtines".

Prêtre de l'archidiocèse de Paris, à la suite du IIe concile œcuménique du Vatican, considéré comme gênant par les autorités diocésaines, il est nommé aumônier de l'hôpital Laennec. Au début, il célèbre sa messe en privé après la messe « officielle » de la chapelle de l'hôpital. Mais « sa » messe ne restera pas longtemps confidentielle. Expulsé en 1971, semblerait-il suite à des pressions politico-syndicales, il organise le 27 février 1977 la prise de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, après des années de longues négociations sans succès avec l'archevêque de Paris, le cardinal François Marty, pour obtenir un lieu de culte où la messe tridentine serait seule célébrée. En 1983, il demande à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X de lui donner un successeur en la personne de l'abbé Philippe Laguérie, qui fondera plus tard l'Institut du Bon-Pasteur.

Il est enterré dans le déambulatoire de cette église (un buste à son image surplombe sa pierre tombale). Plusieurs de ses ouvrages ont été publiés chez Albin Michel, au Mercure Universel et aux Éditions de Chiré. Poète couronné par l'Académie Française (prix Heredia, Saint-Cricq-Theis et Davaine), il était aussi dramaturge et écrivit quatre pièces de théâtre dont deux furent jouées à la Radio-diffusion française le 19 mai 1949 et par la Comédie-Française.


Publié dans Eclésiastiques

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