Hjort Johan Bernhard
Johan Bernhard Hjort (25 février 1895 – 24 février 1969) était un juriste norvégien ayant plaidé devant la cour suprême de son
pays ; il était le fils du biologiste marin, océanographe et directeur des pêches Johan Hjort. Avec Vidkun
Quisling, il fut le fondateur du parti politique d'extrême-droite Nasjonal Samling le 17 mai 1933. En 1937, Hjort rompit avec Quisling et quitta le Nasjonal Samling.
Il fut arrêté par la Gestapo en 1941 à la demande directe de Josef Terboven, après que Hjort eut publié un article scientifique dans une revue juridique norvégienne qui critiquait
ouvertement l'occupation allemande. Il séjourna en prison à Oslo puis à Berlin. Après sa levée d'écrou, Hjort s'engagea avec sa famille dans des actions de résistance en Allemagne, jouant un rôle
essentiel au démarrage de l'opération humanitaire des Bus blancs. On estime que cette opération aurait sauvé 15 345 prisonniers d'un péril mortel dans les camps de prisonniers et camps de
concentration ; sur cette quinzaine de milliers d'hommes, 7795 étaient scandinaves et 7550 étaient étrangers à la Scandinavie.
Après guerre, il prit position en tant qu'avocat à la cour suprême, en faveur de la liberté artistique d'artistes controversés et pour les droits des homosexuels. En 1957, au cours de l'un des
plus célèbres arrêts de la cour, l'un des plus sujet à débat de la Norvège d'après-guerre, Hjort se retrouva à défendre le romancier Agnar Mykle (en), accusé d'immoralité et d'obscénité. Hjort
était alors président du Riksmålsforbundet, une association défendant le Riksmål comme seule forme écrite de la langue norvégienne. Écrivain et conférencier prolifique, Hjort alimentait
fréquemment le débat public. Au nombre de ses livres figurent Justismord (1952), Dømt med rette? (1958) ou encore Demokrati og statsmakt (1963). Il fut aussi le traducteur en norvégien
d'Histoires comme ça de Rudyard Kipling.