Honneur de la Police
Honneur de la Police est le nom d'un groupe nationaliste français qui servit à revendiquer plusieurs attentats et menaces à
partir de la fin des années 1970. Le groupe revendiqua le meurtre de Pierre Goldman le 20 septembre 1979 à
Paris par trois ou quatre personnes. Il se fit connaître avant cet assassinat. Plusieurs militants CGT furent victimes d'exactions de la part d'Honneur de la Police. Maurice Lourdez, ouvrier du
livre et responsable du service d'ordre de la CGT vit ainsi sa voiture plastiquée le 8 mai 1979. Bernie Bonvoisin avoue avoir été menacé de mort par Honneur de la police. Une menace de mort
signée « Honneur de la police » fut envoyée à Coluche à l'occasion de sa candidature à l'élection présidentielle, mais la véracité de cette menace ne fut jamais vérifiée, pas plus que son origine
véritable.
Jusqu'au témoignage de l'ancien commissaire Lucien Aimé-Blanc en 2005, quant à la culpabilité de Jean-Pierre Maïone-Libaude dans l'assassinat de Pierre Goldman pour le compte des Groupes antiterroristes
de libération, Honneur de la police a été considéré comme un réseau terroriste d'extrême droite. Cependant, aucune preuve tangible de l'existence de ce groupe et de ses liens avec les Groupes
antiterroristes de libération n'a pour l'instant été mise à jour et tout laisse penser que ledit groupe n'a jamais réellement existé en tant que tel ou qu'il n'était qu'une revendication
opportuniste, c'est-à-dire ni commanditaire ni exécuteur. L'utilisation du nom Honneur de la police permettait surtout de laisser dans l'ombre les commanditaires de l'assassinat, apparemment les
Groupes antiterroristes de libération, et de faire découler ce meurtre de l'acquittement de Pierre Goldman dans
une affaire d'assassinat de deux pharmaciennes, où il avait également blessé grièvement un client et un policier, créant ainsi la confusion à travers une obscure histoire de vengeance
policière.
En 2010, une enquête de Michel Despratx donne une autre version des faits. Selon le témoignage anonyme de l'un des membres, ancien de l'OAS, du commando qui abattu Pierre Goldman, le groupe était formé par quatre membres de l'extrême droite dont l'un était ancien parachutiste, l'un
travaillait au Renseignements généraux et un autre à la DST. Le groupe aurait agi sur ordre de Pierre Debizet,
gaulliste de la première heure, alors président du Service d'action civique.