July Pierre
Pierre July est un homme politique français, né le 9 septembre 1906 à Vitry-le-François (Marne) et décédé le 7 août 1982 à Suresnes (Hauts-de-Seine). Après des études de droit à Paris, Pierre
July s'établit à Dreux comme avoué plaidant. Lieutenant d’infanterie pendant la Seconde Guerre mondiale, il devient, sous l'Occupation, le chef de la Résistance de la région de Dreux, où il opère
avec Maurice Clavel, chargé par le Général de Gaulle de coordonner les Forces françaises de l'intérieur (FFI)
du département d’Eure-et-Loir. Clavel évoque sa figure et son rôle dans la Résistance à travers le personnage de l'avocat Lucy dans "Le Temps de Chartres" (Julliard-1960). Arrêté par la Gestapo, July est interné à Compiègne et est condamné à la déportation à Buchenwald, mais parvient à s’échapper du convoi qui l'emmène en Allemagne.
Après la Libération, il fonde, avec ses compagnons de la Résistance, le journal l'Écho républicain de Chartres dont il prend la direction. Il est élu membre des deux Assemblées nationales
constituantes comme PRL (Parti républicain de la liberté, formation de droite modérée). Sous la IVe République, il siège à l’Assemblée nationale comme député d'Eure-et-Loir de 1946 à 1958 dans
les groupes PRL, Rassemblement du peuple français (RPF), Action républicaine et sociale (ARS) qui soutient Antoine Pinay en 1952), Centre National des Indépendants (CNI) et enfin Rassemblement
des Gauches Républicaines (RGR), où il rejoint Edgar Faure.
Pierre July est secrétaire d’État à la présidence du Conseil des gouvernements Joseph Laniel du 2 juillet 1953 au 18 juin 1954, puis ministre des Affaires marocaines et tunisiennes du 23 février
au 20 octobre 1955 dans le gouvernement Edgar Faure (2) : à ce titre, il conclut les Conventions
franco-tunisiennes, signées le 3 juin 1955, selon les lignes tracées par Pierre Mendès France dans son
discours de Carthage, et participe à la conférence d'Aix-les-Bains sur le Maroc qui ouvre la voie au retour d'exil du sultan Mohammed V du Maroc puis à l'indépendance du Maroc. Une fois l'affaire
marocaine dénouée, il devient ministre délégué à la présidence du Conseil, toujours auprès d'Edgar Faure, poste
qu'il occupe jusqu'au 1er février 1956. Après quelques tentatives électorales infructueuses au début de la Ve République, il retourne définitivement au barreau, à Paris, et se spécialise dans les
affaires internationales. Il défend notamment, à Alger, Hocine Aït Ahmed, qui fut l'un des dirigeants historiques du FLN.