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Tixier-Vignancour Jean-Louis

Jean-Louis Tixier-Vignancour (1907-1989) était un avocat et homme politique français nationaliste. Célèbre pour avoir défendu le général putschiste Raoul Salan et Louis-Ferdinand Céline. il fut candidat à l'élection présidentielle française de 1965, au cours de laquelle il avait Jean-Marie Le Pen comme directeur de campagne. Il obtint le 5 décembre 1965 1 260 208 voix, soit 5,2 % des suffrages, arrivant en quatrième position derrière Charles de GaulleFrançois Mitterrand et Jean Lecanuet.

Tixier-Vignancour Jean-LouisTixier-Vignancour Jean-Louis

Né le 12 octobre 1907 dans le 7e arrondissement de Paris, son nom de naissance, était « Jean Louis Gilbert Tixier », fils de Léon Tixier et d'Andrée Vignancour. Il est le petit-fils du député républicain Vignancour qui représenta l'arrondissement d'Orthez au début de la IIIe République. Il porta rapidement, dès son accession au barreau, le nom d'usage de « Tixier-Vignancour », et fut autorisé par décret en Conseil d'État, le 19 octobre 1987, à faire modifier son nom patronymique pour le faire coïncider avec le nom d'usage. Il a fait ses études au lycée Louis-le-Grand. Il a épousé en premières noces dans le 6e arrondissement de Paris le 19 janvier 1938 Jeannine Auriol (née en 1915 et décédée en 1982), puis en secondes noces à Neuilly-sur-Seine le 2 mars 1988 Jacqueline Lecronier. Il a milité dans plusieurs organisations royalistes ou de droite extrême : il a été camelot du roi, membre des Volontaires nationaux liés aux Croix-de-feu puis du Parti populaire français.

Député des Basses-Pyrénées (devenues depuis Pyrénées-Atlantiques) de 1936 à 1940, il est secrétaire général adjoint à l’Information de l’État français du gouvernement de Vichy de 1940 à 1941. Il fonde en 1953-54 un parti, le Rassemblement national. Son programme comportait la lutte contre le système de la IVe République, l'établissement d'un État national fort, dont seraient exclus les « hommes trop récemment entrés dans la communauté nationale pour se permettre de la diriger », la défense de l'Empire, et la construction d'une Europe des patries (manifeste du 31 mars 1954). Il occupe la fonction de secrétaire général. Il est réélu député en 1956, seul élu de sa liste, et siège à l'Assemblée nationale pendant les deux dernières années de la IVe République. Il n'est inscrit à aucun groupe parlementaire et se présente comme candidat sur une « liste républicaine d'action sociale et paysanne ». Il vote les pleins pouvoirs à Charles de Gaulle.

Il défend, en 1962, bon nombre de responsables de l'Organisation armée secrète (OAS), parmi lesquels le général Raoul Salan, auquel il évite la condamnation à la peine capitale au terme d'une plaidoirie reconnue comme un grand moment de l'éloquence judiciaire. En 1965, il est candidat de l'extrême droite à l'élection présidentielle face au général de Gaulle ; son directeur de campagne est Jean-Marie Le Pen. Reprochant vivement à de Gaulle l'« abandon » de l'Algérie, il appelle au second tour à voter pour François Mitterrand. Il essuie un échec sévère aux élections législatives de mars 1967 à Toulon. Suite aux événements de mai 1968, il se rallie au général de Gaulle puis appelle à voter pour Georges Pompidou à l’élection présidentielle de 1969 et encourage ses partisans à adhérer à l'UDR pour « droitiser la droite ». Il veut être pendant quelques années le représentant de la partie la plus à droite de la majorité. En juin 1979, il prend la tête de la liste Eurodroite, constituée en France par le Parti des forces nouvelles (PFN), aux premières élections européennes au suffrage universel.

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