London Artur
Artur London, né le 1er février 1915 à Ostrava et mort le 7 novembre 1986 à Paris, est une personnalité politique communiste
tchèque. Issu d'une famille juive, il entre à 14 ans aux Jeunesses communistes, rejoint les Brigades internationales en Espagne, et devient résistant en France dès 1940. Chargé à partir de l'été
1941 du « travail allemand », c'est-à-dire de la propagande en direction de la Wehrmacht, il est déporté à Mauthausen en 1942.
En 1949, il est nommé vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie. Il est arrêté en 1951 et devient l'un des quatorze accusés du procès de Prague (1952), à qui l'on arrache sous la
torture des aveux de « conspiration contre l’État », qui se révélèrent fabriqués par la suite. Artur London échappe à la peine de mort, mais il est condamné à la prison à perpétuité. Il est
réhabilité en 1956.
En 1963, Artur London quitte la Tchécoslovaquie et s'installe en France. Il y publie Espagne…, ouvrage consacré à la guerre civile, ce qui est pour lui une façon de réhabiliter les anciens des
Brigades internationales emprisonnés ou exécutés à l'issue des procès de Prague, Budapest et Sofia, puis en 1968, L'Aveu, adapté au cinéma par Costa-Gavras sous le même titre en 1970. La
publication de ce livre et la réalisation du film qui en est tiré, provoquent une violente polémique en France, qui accroît l'isolement du PCF vis-à-vis des intellectuels. Mais en 1980, il est
cité par Jean Ferrat dans sa chanson contre le stalinisme intitulée Le Bilan : « Vous aviez nom Kostov ou London ou Slánský ». Le Parti communiste français envoie une délégation à ses obsèques.
Sa femme Lise London, née Lise Ricol, est la belle-sœur du dirigeant du PCF Raymond Guyot.