Neyret Jean

Publié le par Roger Cousin

Neyret JeanNeyret Jean, né le 13 mai 1890 à Saint-Etienne (Loire). Député de la Loire de 1928 à 1932. Sénateur de la Loire de 1933 à 1941. Fils de Blaise Neyret, conseiller municipal puis adjoint au maire de Saint-Etienne, conseiller général et député de la Loire de 1914 à 1924, Jean Neyret fit ses études à l'Université de Lyon où il obtint les grades de licencié ès sciences, licencié en droit et docteur en médecine. Spécialisé dans la radiologie du tube digestif, il exerce la médecine depuis 1922 à Saint-Etienne.

Pendant la guerre de 1914 il obtient la croix de guerre ; en 1917, il reçoit la médaille d'argent des épidémies. Candidat aux élections législatives de 1928 dans le département de la Loire, il se présente sous la bannière de l'union nationale « pour soutenir le gouvernement Poincaré » et contre le cartel dont il dénonce vigoureusement la faillite dans la profession de foi adressée à ses électeurs. Il sera élu député de la 3e circonscription de Saint-Etienne le 29 avril 1928, au second tour, avec 10.567 voix sur 20.425 suffrages exprimés.

Au Palais Bourbon, il participe activement aux travaux de la commission des mines dont il est un des vice-présidents. Au nom de cette commission, il dépose en 1930 et 1931 plusieurs rapports très documentés sur le projet de loi portant ratification de conventions entre l'Etat et la Compagnie française des pétroles. Il est l'auteur d'une proposition de loi tendant à obliger les entrepreneurs de transports en commun à mettre dans leurs voitures des sièges à la disposition de leurs employés (10 juillet 1930).

Battu par Paul Creyssel aux élections législatives du 8 mai 1932, Jean Neyret se présente aux élections sénatoriales le 16 octobre de la même année, sur la liste de concentration républicaine. Il sera élu au troisième tour de scrutin par 494 voix sur 987 suffrages exprimés. Dans leur profession de foi, les candidats de concentration républicaine - dont Jean Taurines, tête de liste, élu au deuxième tour - réclamaient une politique d'économies massives, la réduction du train de vie de l'Etat ; ils s'élevaient contre toute augmentation d'impôts et voulaient limiter l'effort militaire à l'organisation de la défense du pays. Ils se déclaraient partisans d'une République ouverte à tous, libérale et tolérante.

Au Sénat, Jean Neyret s'inscrit au groupe de l'union démocratique et radicale. Pendant toute la durée de son mandat, il fera partie de la commission de l'hygiène et depuis 1934 de la commission de l'armée et de celle des mines. Il sera nommé rapporteur de divers projets de loi : statut des cantinières militaires, obligation du tout à l'égout, assistance réciproque aux chômeurs entre la France et divers pays, médecins et pharmaciens de réserve admis dans l'armée active.

Mais une bonne partie de l'activité de Neyret est consacrée à la gestion des affaires locales. Conseiller général en 1931, il présidera l'assemblée départementale de 1934 à 1940. Le 5 mai 1938, le Conseil général de la Loire adoptait un voeu présenté par Neyret, Taurines et Pinay, sénateurs, demandant que le gouvernement, pour enrayer la dépopulation des campagnes, arrête par la voie des pleins pouvoirs, un programme de grands travaux spécialement consacrés à l'équipement rural et financé par des avances à taux réduit aux départements. Le 10 juillet 1940, Neyret vote en faveur du projet de loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Le 10 juillet 1940, Jean Neyret vote en faveur du projet de loi constitutionnelle accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il est élu conseiller municipal de Saint-Etienne en 1953 et sera réélu jusqu'à son décès survenu en 1969. Il est par ailleurs membre de la commission administrative du bureau d'aide sociale.


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article