Parmentier André

Publié le par L'Histoire à la Loupe - LHL - Rodney42

André Parmentier est un avocat et un homme politique français né le 11 mars 1896 à Lille, dans le Nord et décédé le 8 avril 1991 à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il s'établit comme avocat au barreau de Dunkerque, dont il deviendra bâtonnier. Vice-président de l'Union départementale des combattants, il est également investi dans les questions sociales, président d'une société de secours mutuels et fondateur d'une caisse privée d'assurances sociales.

Fort de cette position locale, il se présente aux élections législatives de 1932 sous les couleurs de la conservatrice Fédération républicaine. Il est élu au second tour, puis réélu dès le premier tour en 1936. À la Chambre des députés, il se distingue par des prises de position qui le situent nettement à droite, notamment dans l'opposition au Front populaire, dont il désapprouve les principaux projets.

Engagé volontaire en 1939, il est fait prisonnier en mai 1940, alors qu'il commande une compagnie de chars d'assaut. À son retour d'Allemagne, il s'engage en faveur du nouveau régime, et est nommé préfet des Vosges puis de Rouen. C'est comme préfet de Rouen qu'il ordonne, le 12 janvier 1943, à la demande des autorités allemandes, l'arrestation des Juifs du département. En 1943, Pierre Laval le nomme directeur général de la Police nationale. Dans l'exercice de ces fonctions, André Parmentier agit à l'encontre des consignes de collaboration qui lui sont données, et combat en permanence l'influence de Joseph Darnand, le chef de la Milice française.

Selon l'historien Limor Yagil, André Parmentier fait l'impossible pour que la police française ne collabore pas avec la Gestapo en lui donnant des renseignements et en lui remettant des détenus, s'efforce de saboter l'action de la Milice, recommande à ses services de ne pas frapper les résistants anti-allemands, et de ne pas appliquer une directive de Laval prescrivant de chasser les maquis, de dépister les gaullistes et les réfractaires au STO. Condamné à 5 ans d’indignité nationale, le 1er juillet 1949, il est immédiatement relevé de sa condamnation pour faits de Résistance.

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