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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Piou Jacques

Piou Jacques Jacques Piou, né le 6 août 1838 à Angers (Maine-et-Loire) et mort le 12 mai 1932 à Paris, était un homme politique français. Avocat, député de la Haute-Garonne de 1885 à 1893 puis de 1898 à 1902, il est ensuite député de la Lozère de 1906 à 1919. Il joua un rôle déterminant dans le ralliement des catholiques à la république, sera le fondateur du premier parti politique, au sens moderne du terme, de centre-droit, et sera de 1898 à 1918 l'un des principaux leaders politiques catholiques français.

Il était fils de Constance Piou, premier président de la cour d'appel de Toulouse, nommé sénateur inamovible à l'extrême fin du Second empire et élu député conservateur de la Haute Garonne en 1871, et de Palmyre Le Dall de Kereon, propre nièce d'Odilon Barrot. Il était le frère aîné d'Amicie Piou (1847-1917) épouse de Jules Lebaudy (1828-1892).

Après une brève mais brillante carrière d'avocat, il abandonna le barreau de Toulouse à 38 ans pour se lancer dans la politique. Monarchiste libéral, ami et conseiller politique du comte de Paris, l'un des leaders, avec le baron de Mackau, de l'Union des Droites de 1885 à 1888, Jacques Piou devint après les élections de 1889 le leader des catholiques ralliés à la République en formant au Parlement avec le prince Auguste d'Arenberg, le groupe de la droite constitutionnelle, qui devient, en 1893, la droite républicaine. Il est battu aux législatives de 1893, les voix royalistes ayant préféré voter contre lui plutôt que pour un rallié, ce qu'elles avaient également fait pour Albert de Mun.

Il fonda en 1901 avec Albert de Mun et l'appui de Léon XIII l'Action libérale populaire, qui comptera au sommet de sa gloire 2500 comités, 280000 cotisants et 70 députés. L'Action libérale populaire, qui fut le premier parti politique de droite à être solidement organisé, se déclarait constitutionnelle et entendait œuvrer à la défense de toutes les libertés au premier rang desquelles elle plaçait la liberté religieuse menacée par Combes et ses successeurs. Jacques Piou en assura la présidence jusqu'à sa mort et exerça sur elle une autorité sans partage.

La politique de Jacques Piou, qui cherchait à réconcilier, dans le respect des institutions républicaines, les catholiques avec la République et les républicains avec l'Église de France, fut vivement combattue sur sa droite par les royalistes, par l'Action française, en particulier de Charles Maurras et de Léon Daudet (qui surnommait ses troupes les « piou-piou »), et par les catholiques intransigeants que révulsaient son libéralisme et sur sa gauche la plus proche par les démocrates chrétiens qui la trouvaient trop conservatrice et par les républicains modérés qui la trouvaient trop marquée par le catholicisme.

Il trouva ses concours les plus efficaces chez les catholiques sociaux et les catholiques libéraux, frères ennemis qu'il réussit à faire vivre ensemble dans son parti, ce qui était déjà un exploit. S'il ne parvint jamais à coaliser, comme il l'avait rêvé, toutes les forces du centre-droit, il n'en fut pas moins, jusqu'en 1918, la personnalité politique de droite la plus influente au Parlement. Il épousa Julie Gentien, fille d'un riche notable bordelais (propriétaire du château de Tustal à Sadirac en Gironde, dont il fut le maire) et de Léonie Lefebvre des Noettes, de qui il eut deux filles, dont l'une mourut à 13 ans.

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