Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Bédier Joseph

Bédier Joseph Charles Marie Joseph Bédier, né le 28 janvier 1864 à Paris 6e1 et mort le 29 août 1938 au Grand-Serre dans la Drôme, est un philologue romaniste français, spécialiste de la littérature médiévale. D'origine bretonne, il passe son enfance à La Réunion, puis devient professeur de littérature française du Moyen Âge. Il publie de nombreux textes médiévaux en français moderne, tels que Tristan et Iseut (1900), La Chanson de Roland (1921), les Fabliaux (1893). Il est élu membre de l'Académie française en 1920. Né à Paris, il passe toute son enfance et son adolescence à l'île de la Réunion, où étaient établis ses parents, jusqu'à 1883, année de son admission à l'âge de 19 ans à l'École normale supérieure, où il reste jusqu'à l'agrégation. Désireux d'apprendre davantage, il ne manque pas d'assister aux conférences organisées par l'École pratique des hautes études et le Collège de France, où il rencontre son maître, Gaston Paris, qui exercera sur lui une grande influence et qu'il ne cessera de vénérer.

Par la suite, il fréquente l'université de Fribourg, récemment inaugurée, mais dont l'atmosphère religieuse s'avère incompatible avec son agnosticisme profond. Il rentre en France en 1891 pour occuper un poste à la faculté de lettres de l'université de Caen et se marie avec Eugénie Bizarelli, dont il aura trois enfants. Il trouve du temps pour publier divers travaux dans Romania et dans La Revue des Deux Mondes. Quand en 1914 éclate la guerre, la situation change complètement, puisqu'il met ses connaissances en allemand à la disposition de l'état-major. Le travail de Bédier au ministère de la Guerre le maintient éloigné de l'enseignement jusqu'en 1920, année où il est admis à l'Académie française, au fauteuil d'Edmond Rostand. Après 1918, sa carrière de romaniste passe après sa carrière administrative, ce qui nuit à ses recherches. À partir de 1928, il n'écrit plus guère dans ce domaine. En 1929, il est élu directeur du Collège de France. En 1936, à 72 ans, il prend sa retraite et abandonne, en même temps que tous les honneurs, le lieu auquel il avait consacré plus de trente ans de sa vie. En 1921 il participe à la création de La revue de France, il est membre en 1930 de la Fondation pour la science, qui publie Synthèse

Il meurt subitement au Grand-Serre, le 29 août 1938, d'une congestion cérébrale. Bédier a consacré sa vie à l'étude des œuvres les plus importantes de la littérature française du Moyen Âge. Son travail est axé autour de l'un de ses soucis constants : le problème des origines. Mû par cette ardeur, Bédier soumet à un examen attentif tout le corpus des contes étudiés, les classe, les compare. Finalement, il arrive à une conclusion surprenante — face aux théories communément acceptées — que la tradition est moins riche et moins variée qu'on ne l'avait cru jusqu'alors et que les textes les plus anciens possèdent un fonds commun d'éléments disposés selon un ordre constant, qui pourraient remonter à une même origine. La célébrité et la reconnaissance définitive lui arrivent avec la publication du roman de Tristan et Iseut, histoire qui, jusqu'alors, était ignorée du grand public français.

Parmi ses travaux, il faut citer l'édition de la Chanson de Roland, ainsi que diverses études consacrées à la poésie épique médiévale et aux questions relatives aux origines des grandes œuvres de l'ancienne littérature française. L'un d'eux, Légendes épiques, recherches sur la formation des chansons de geste, postule une thèse « individualiste » au sujet de la création des gestes. Il y insiste sur la nécessité de « considérer les œuvres comme elles sont, dans les textes existants […] au lieu de s'épuiser à chercher pour les chansons de geste des modèles hypothétiques qui auraient été perdus. » Une telle théorie n'a pas manqué de susciter des débats. Certains contradicteurs, par exemple Menéndez Pidal, ont réaffirmé l'idée d'une tradition lyrique et légendaire qui a précédé les chansons de gestes, comme il l'expose dans son livre La Chanson de Roland y el neotradicionalismo.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article