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Forlani Arnaldo

Arnaldo Forlani (né le 8 décembre 1925 à Pesaro, dans la région des Marches) est un homme politique italien, membre de la Démocratie chrétienne, qui fut longtemps député et ministre, avant de connaître le sommet de sa carrière politique, au début des années 1980, en accédant au poste de Président du Conseil.

Forlani Arnaldo

Licencié en droit à l'université d'Urbino, il s'implique très jeune dans la politique locale. Il se consacre notamment à son parti, donc il devient en 1955 chef du prestigieux service des études, de la propagande et de la presse (SPES). Élu député dès 1958, constamment réélu jusqu'à 1994, lorsqu'il décide de se retirer. Il a été ministre des Participations de l’État (1968), ministre sans portefeuille chargé des Relations avec l'ONU (1969), ministre de la Défense (1974-1976), des Affaires étrangères (1976-1979), et vice-président du conseil des ministres (1983-1986). Arnaldo Forlani a été Président du Conseil italien 18 octobre 1980 au 26 mai 1981. Sa démission fut provoquée par la découverte à Castiglion Fibocchi (Arezzo) chez la villa du grand-maître Licio Gelli de la liste des affiliés à la loge maçonnique P2, parmi lesquels figuraient les noms de deux membres du gouvernement.

D'abord proche d'Amintore Fanfani, à partir de 1982 il se démarque de son mentor, pour créer avec d'autres ténors de l'aile modérée de la Démocratie Chrétienne le courant Alliance populaire, situé à droite de l’échiquier de son parti. Il a été à plusieurs reprises vice-secrétaire (1962-1969), secrétaire (1969-1973 et 1987-1993) et président (1980-1987) de son parti. Il a été considéré, avec Bettino Craxi et Giulio Andreotti, comme l'un des hommes politiques italiens les plus influents de la décennie 80. L'alliance entre les trois leaders avait donné lieu au CAF, de l'acronyme de leurs noms de famille.

En mai 1992, il est le candidat de son parti aux élections pour la Présidence de la République, mais à cause des franc-tireurs il est obligé de se retirer. Personnage consensuel, homme élégant et d'une immense courtoisie, il était devenu la cible de la presse à cause de sa langue de bois. Passionné de sport et notamment de football, très jeune il avait été milieu de terrain de l'équipe de sa ville natale. Il fut appelé à témoigner, dans le cadre de l'enquête Mani pulite, sur le financement illégal des partis. Son intervention où il déclara, secoué de tremblements et la bave aux lèvres « Je ne me rappelle pas » (Non ricordo), à des questions sur le financement de son parti, demeura comme l'image symbole de la fin d'une génération politique italienne.

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