Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Georges de Caunes est un journaliste français né le 26 avril 1919 à Toulouse et mort le 28 juin 2004 à La Rochelle.
La famille de Caunes est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie du Languedoc, originaire de Ginestas, dans l'actuel département de l'Aude. L'auteur de la famille est Gabriel de Caunes, bourgeois et marchand de Ginestas, mort en 1673. Trois de ses descendants sont maires de Ginestas jusqu'en 1744. Paul de Caunes (1777-1865), diplômé de Polytechnique en 1795, était ingénieur hydrographe, inspecteur des eaux de Paris. Antoine de Caunes (1807-1865), artiste-peintre, était disciple d'Ingres.
Georges de Caunes étudie, jusqu’en 1936, au Caousou, collège de jésuites de Toulouse, puis entre à la faculté de droit, où il obtient une licence, en 1939.
Mobilisé fin 1939, il est, en juin 1940, élève officier de réserve (EOR) à Saint-Maixent et participe avec les Cadets de Saumur aux derniers combats sur la Loire. En 1945, il devient correspondant de La Voix de l’Amérique en tant qu’attaché à la Radiodiffusion française. Il participe ensuite à Ce Soir en France, première émission d’actualités. Il devient correspondant de Radio Sottens et collabore aux Actualités de Paris, magazine quotidien d’un style nouveau, sur la Radiodiffusion française. De 1948 à 1951, il participe aux Expéditions Polaires Françaises au Groenland avec Paul-Émile Victor. En 1949, il débute à la télévision avec Pierre Sabbagh et Jacques Sallebert. Ils créent ensemble le premier journal télévisé. Pierre Tchernia et Claude Darget les rejoignent. Il commente en direct les premiers matchs télévisés de rugby (à XV et à XIII), bien avant Roger Couderc.
En 1952, il choisit d’être travailleur indépendant, il reprend sa liberté vis-à-vis de la radio d’État, pour travailler dans la presse écrite, notamment à Paris Match, et dans les radios privées comme Europe 1. Il effectue un reportage en Amazonie sur la trace des chercheurs d’or d’une part, à la rencontre d’Edgard Maufrais d’autre part, lequel recherche inlassablement son fils, le jeune explorateur Raymond Maufrais, disparu en Guyane en 1950. En 1953, il est choisi par Marcel Bleustein-Blanchet pour travailler chez Publicis et créer à Casablanca la TELMA, première télévision privée marocaine. En 1957, il joue dans Tahiti ou la Joie de vivre, un film de Bernard Borderie. De 1959 à 1961, il reprend ses activités à Europe 1 et à Paris Match, à qui il remet de grands reportages. Il s’essaye également au théâtre en interprétant Le Fils d'Achille avec Maria Mauban. En 1958, il présente le premier reportage télévisé en direct d’une grotte depuis Bédeilhac, en Ariège, en présence de Norbert Casteret et sa fille Raymonde ainsi que José Bidegain, Joseph Delteil et Georges Lépineux.
De 1962 à 1963, il s’installe avec sa chienne Eder, un berger des Pyrénées, sur une île déserte des Marquises, Eiao, et rend compte, chaque jour, sur l’antenne de la radio française, de sa solitude absolue. Sa chienne meurt à l'âge de 12 ans en juillet 1969. De 1964 à 1966, il représente le journal télévisé Télé-Soir sur la première chaîne de l'ORTF alors qu'il avait déjà présenté de 1956 a 1962 sur RTF Télévision avant de prendre à nouveau sa liberté de par le monde. Il revient une fois de plus à la radio, en 1967, en animant quotidiennement l’antenne de RTL de 9 h à 12 h 30, jusqu’en 1969.
Dès 1970, et pendant trois ans, il anime Le Cœur et la Raison sur les ondes de Radio Monte-Carlo. En 1971, il joue avec auto-dérision son propre rôle dans le feuilleton télévisé Le Voyageur des siècles de Jean Dréville et Noël-Noël, qui l’imaginent, dans une année 1981 futuriste, présentateur de télévision de la cinquième chaîne de l’ORTF. De 1971 à 1972, il anime et présente Le Journal du Cinéma, émission hebdomadaire réalisée par Paul-Robin Benayoum et diffusée sur la 2 ème chaîne en couleurs. Le 6 janvier 1975, l’ORTF est remplacé par trois chaînes publiques : TF1, Antenne 2 et France Régions 3. Georges de Caunes est chef du service des sports sur TF1. Il veut concurrencer le duo Couderc-Albaladejo qui va commenter sur Antenne 2 les matchs du Tournoi des cinq nations. Il décide alors de commenter lui aussi les matchs de rugby, en tandem avec l’abbé Pistre. En 1979, on le retrouve au théâtre dans Comédie pour un meurtre.
En 1982, il est contraint à 63 ans, de se retirer en tant qu’animateur et journaliste à la télévision. En 1984, il abandonne définitivement la radio. En juin 1988 et en juillet 1990, Georges de Caunes s’installe quinze jours dans une cage du zoo de la Palmyre, sous l’étiquette Homo sapiens, pour y observer les humains avec les yeux des animaux.
En 2003, il reçoit le Prix de la carrière décerné par l'association des écrivains sportifs. Le Prix de la carrière récompense une femme ou un homme qui, tout au long de sa carrière, par ses écrits ou par ses travaux, a apporté une contribution importante au sport, à sa diffusion et son retentissement. Georges de Caunes meurt d'une rupture d’anévrisme le 28 juin 2004.
Georges de Caunes est le fils de l’avocat Gustave de Caunes et de Marie Cazal. Il épouse, en premières noces, Benoîte Groult, écrivaine, avec laquelle il a deux filles : Blandine, actrice, puis attachée de presse chez Phébus qui épouse le 31 mai 1974 à Chamonix-Mont-Blanc Alain Mazza, architecte, et Lison, marqueteuse de paille, épouse de Serge Godzal. Il épouse en 1953 en deuxièmes noces, Jacqueline Joubert, présentatrice de télévision et mère de leur fils, Antoine, animateur de radio et télévision, acteur et réalisateur. Les époux divorcent en 1960. Il épouse en troisièmes noces, le 25 décembre 1967, à Cambia en Corse, Anne-Marie Carmentrez, qui donne naissance à Marie et à Pierre, réalisateur et animateur de radio-télévision. En 1983, il choisit de vivre à La Rochelle avec sa femme Anne-Marie et ses deux derniers enfants, Marie et Pierre.