Pompeo Mike
Michael Richard Pompeo, dit Mike Pompeo, né le 30 décembre 1963 à Orange (Californie), est un militaire, avocat, homme d'affaires et homme politique américain, secrétaire d'État des États-Unis depuis le 26 avril 2018. Membre du Parti républicain, il est élu du Kansas à la Chambre des représentants des États-Unis de 2011 à 2017, puis directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) de 2017 à 2018. Le président Donald Trump le nomme secrétaire d’État des États-Unis en 2018.
D'origine italienne, sa grand-mère paternelle Fay Brandolino était la fille de Giuseppe Brandolino et de Carmela Sanelli, émigrés aux États-Unis depuis Caramanico Terme. Il entre dans l'armée américaine en 1986. Après l'armée, qu'il quitte en 1991, il obtient un diplôme de juris doctor à Harvard. Mike Pompeo étudie à l'Académie militaire de West Point et se spécialise en ingénierie mécanique. Il devient avocat à Washington, D.C. pendant deux ans puis homme d'affaires au Kansas. Pompeo lance l'entreprise Thayer Aerospace, dont il devient PDG ; après l'avoir vendue en 2006, il devient président de Sentry International, équipementier de champs d'exploitation de pétrole.
Proche du Tea Party et adhérant à la thèse de la controverse sur le réchauffement climatique, il se présente en 2010 à la Chambre des représentants des États-Unis dans le quatrième district du Kansas, un district républicain centré sur Wichita. Le représentant républicain sortant Todd Tiahrt est candidat au Sénat. Pompeo remporte la primaire en réunissant environ 40 % des suffrages devant la sénatrice de l'État Jean Schodorf et l'homme d'affaires Wink Hartman. Il est élu représentant avec 58,8 % des voix contre 36,5 % pour le démocrate Raj Goyle. À la Chambre des représentants, il acquiert la réputation de présenter des projets de loi favorables aux frères Koch, qui financent ses campagnes électorales.
N'ayant pas réussi à se faire élire sénateur, Tiahrt tente en 2012 de reconquérir son ancien district. Cependant, Pompeo semble le favori de la primaire républicaine et bat largement Tiahrt en rassemblant plus de 60 % des suffrages. Pompeo est réélu avec 62,2 % des voix lors de l'élection générale. Il remporte 66,7 % des suffrages en 2014. Pompeo a critiqué la décision de l'administration Obama de mettre fin aux prisons secrètes de la CIA (soi-disant « sites noirs ») et l'exigence de l'administration selon laquelle tous les interrogateurs respectent les lois anti-torture.
Le 18 novembre 2016, Donald Trump annonce vouloir le nommer à la tête de la CIA. Confirmé par le Sénat par 66 voix contre 32, il prend ses fonctions le 23 janvier 2017. Sa nomination est critiquée, ayant affirmé qu'il était favorable à l'espionnage de masse et de dirigeants étrangers, et au fait qu'Edward Snowden soit jugé et éventuellement condamné à mort. Il explique en outre vouloir d'une CIA plus « agressive, brutale, impitoyable, implacable — vous choisissez le mot ». À ce poste, il devient proche du président.
Le 13 mars 2018, dans un tweet, Trump limoge le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson et nomme Pompeo secrétaire d'État. Le Sénat approuve sa nomination le 26 avril suivant, par 57 voix contre 42. Pompeo obtient moins de voix que lors de sa précédente confirmation, de nombreux démocrates lui reprochant notamment son caractère belliqueux. Il est par exemple décrit comme faisant partie des « faucons » vis-à-vis de l'Iran et du Venezuela.
Lors d’un discours prononcé le 6 mai 2019 au Conseil de l’Arctique, en Finlande, Mike Pompeo estime à propos du changement climatique qu’il ouvre de « nouvelles opportunités pour le commerce ». Lors d’une conférence de presse tenue le 8 mai 2019 à Londres avec le secrétaire d'État des Affaires étrangères et du Commonwealth, Jeremy Hunt, il déclare que le soutien apparent du président du Parti travailliste Jeremy Corbyn au président vénézuélien Nicolas Maduro est « dégoûtant ». En effet, le Parti travailliste britannique a refusé de condamner le gouvernement de Maduro.
Le 28 mai 2019, lors d'entretiens non publics entre Pompeo et la Conférence des présidents des grandes organisations juives américaines, un des interlocuteurs de Pompeo lui demande si, au cas où le travailliste britannique Jeremy Corbyn serait élu et où la vie deviendrait très difficile pour les Juifs au Royaume-Uni, il serait prêt à agir. Pompeo répond : « Nous n'attendrions pas qu'il fasse ces choses pour le contrecarrer » (« to push back »). Cette réponse est saluée par des applaudissements de ses interlocuteurs.