Psychose
Psychose (Psycho) est un film d'horreur américain en noir et blanc réalisé par Alfred Hitchcock, sorti en 1960. C'est son 47e long métrage, inspiré par le roman de Robert Bloch Psycho et dont le scénario a été écrit par le jeune scénariste Joseph Stefano. La musique du film, elle aussi devenue célèbre, est composée par Bernard Herrmann. Phoenix, Arizona. Marion Crane, une employée modèle, vole 40 000 dollars à son patron, George Lowery, pour permettre à son amant, Sam Loomis, d'éponger ses dettes. Elle s'enfuit en voiture dans l'intention de rejoindre Sam chez lui, à Fairdale. Sur le chemin, une forte pluie l'oblige à s'arrêter. Elle descend dans un motel isolé, où l'accueille le jeune et timide patron, Norman Bates. Alors que Marion prend une douche, une silhouette armée d'un couteau s'approche d'elle et l'agresse. Sam apprend la disparition de Marion de la bouche de Lila, la soeur de la jeune femme. Alors qu'ils décident de mener l'enquête, tous deux sont rejoints par le détective Milton Arbogast, lancé par Lowery sur les traces de l'argent volé...
Psychose d'Alfred Hitchcock
- Titre original : Psycho
- Titre français : Psychose
- Réalisation : Alfred Hitchcock, assisté d'Hilton A. Green
- Scénario : Joseph Stefano, adapté d'un roman de Robert Bloch, inspiré de faits réels liés au tueur en série Ed Gein
- Direction artistique : Joseph Hurley et Robert Clatworthy
- Décors : George Milo
- Costumes : Helen Colvig
- Photographie : John L. Russell
- Son : Waldon O. Watson et William Russell
- Effets spéciaux : Clarence Champagne
- Montage : George Tomasini
- Musique : Bernard Herrmann
- Générique de début : Saul Bass
- Production : Alfred Hitchcock
- Société de production : Shamley Production Inc.
- Société de distribution : Paramount Pictures
- Budget : 806 947 de dollars
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : noir et blanc - 1,37:1 Tourné au ratio 1,66:1 et, à la demande du réalisateur, tiré en laboratoire au 1,37:1 pour la diffusion TV et au 1,85:1 pour la diffusion en salle - Mono (Westrex Recording System) - 35 mm
- Genres : Horreur, slasher, thriller
- Durée : 109 minutes
- Dates de tournage : 30 novembre 1959 au 1er février 1960
- Dates de sortie : États-Unis : 16 juin 1960, France : 2 novembre 1960
- Box-office : 50 000 000 $
- Classement : France : Interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salle, mais interdit aux moins de 12 ans de nos jours. Québec : 13+
- Anthony Perkins (VF : Michel François) : Norman Bates
- Janet Leigh (VF : Estelle Gérard) : Marion Crane
- Vera Miles (VF : Anne Carrère) : Lila Crane
- John Gavin (VF : Michel Gudin) : Sam Loomis
- Martin Balsam (VF : Claude Péran) : Milton Arbogast
- John McIntire (VF : Louis Arbessier) : Shériff Chambers
- Simon Oakland (VF : William Sabatier) : Docteur Richmond
- Patricia Hitchcock (VF : Renée Simonot) : Caroline, la secrétaire
- Vaughn Taylor (VF : Maurice Dorléac) : Mr Lowery
- Lurene Tuttle (VF : Henriette Marion) : Mme Chambers
- Frank Albertson (VF : Jean Clarieux) : Tom Cassidy
- Virginia Gregg (VF : Olga Nilza) : La voix de madame Bates
- John Anderson (VF : Lucien Bryonne) : Charlie
- Alfred Hitchcock (caméo) : Un piéton dans les rues de Phoenix
- Marli Renfro : le mannequin qui a doublé Janet Leigh dans la scène de la douche
- Mort Mills
Genre : thriller effroyable.
Raconter l'histoire constitue un crime de lèse-Hitchcock. A la sortie du film, le maître avait exigé que les portes des salles soient fermées aux retardataires. Dans les cinémas, un message adjurait les spectateurs de ne rien révéler à leurs amis. Depuis, le succès a éventé le mystère. Pourtant, dans sa construction, Psychose reste un guet-apens effroyable et génial. D'abord, le récit coule comme un thriller banal. Des amants, un vol, une fugue. Et puis cette première intrigue s'interrompt brusquement à l'arrivée au motel.
Même après cent rediffusions, les coups de couteau dans le rideau de douche, dramatique rupture de ton, surprennent toujours. D'un délit mineur au meurtre et à la folie, le réel devient perméable au monstrueux. Hitchcock expliquait à François Truffaut : « Je dirigeais le public, je jouais du public comme d'un orgue. » Sous ses doigts, la partition du film suit, crescendo, l'angoisse du spectateur. Elément central de cette danse macabre, celui-ci se trouve condamné à jouer le double jeu du témoin, complice et victime. La maison Bates recèle un secret d'autant plus redoutable qu'il devient le nôtre. Le génie de Hitchcock est d'avoir fait de Psychose le chef-d'oeuvre de ses spectateurs. — Cécile Mury
Film d'Alfred Hitchcock (Psycho, USA, 1960). Scénario : Joseph Stefano, d'après Robert Bloch. Image : John L. Russell. Musique : Bernard Herrmann. 100 mn. NB. VM. Avec Anthony Perkins : Norman Bates. Janet Leigh : Marion Crane. Vera Miles : Lila Crane. John Gavin : Sam Loomis. Martin Balsam : Milton Arbogast.
Genre : thriller effroyable.
Marion Crane doit déposer 400 000 dollars à la banque pour le compte de son patron. Sur un coup de tête, elle dérobe l'argent, pour pouvoir vivre enfin avec Sam, son amant, et s'enfuit en voiture. La pluie et le crépuscule l'obligent à faire halte dans un motel isolé. Norman Bates, le jeune gérant, l'accueille aimablement...
Raconter le début constitue déjà un crime de lèse-Hitchcock. A la sortie du film, en 1960, le maître avait exigé que les portes des salles soient fermées aux retardataires. Dans le hall des cinémas, un message adjurait les spectateurs de ne rien révéler à leurs amis. Depuis, le succès a quelque peu éventé le mystère. Pourtant, dans sa construction, Psychose reste un guet-apens effroyable et génial. D'abord, le récit coule comme un thriller banal. Des amants, un vol, une fugue. Et puis, cette première intrigue s'interrompt brusquement à l'arrivée au motel.
Même après cent rediffusions, les coups de couteau dans le rideau de douche, dramatique rupture de ton, surprennent toujours. D'un délit mineur au meurtre, et à la folie, le réel devient perméable au monstrueux. Hitchcock invente le personnage de Marion Crane pour nous mener, confiants, à Norman Bates, à l'horreur. Le cinéaste expliquait à François Truffaut : « Je dirigeais le public, je jouais avec lui comme avec un orgue. » Sous ses doigts, l'angoisse du spectateur devient, crescendo, l'unique partition du film. Elément central de cette danse macabre, celui-ci se trouve condamné à jouer le double jeu du témoin, à la fois complice et victime. Le secret caché dans les entrailles de la célèbre maison de Norman Bates est redoutable parce qu'il nous appartient, c'est la matière de nos cauchemars. Le génie d'Hitchcock est d'avoir fait de Psychose le chef-d'oeuvre de ses spectateurs.