Min Aung Hlaing
Min Aung Hlaing né le 3 juillet 1956 à Tavoy (région de Tenasserim), est un général et homme d'État birman. Il est commandant en chef de l’armée et dirige de facto le pays depuis le 1er février 2021 en tant que président du Conseil administratif d'État suite au coup d'État militaire qu'il mène.
Le père de Min Aung Hlaing est ingénieur civil au ministère de la construction. Min Aung étudie le droit à l'Université des arts et des sciences de Rangoon de 1972 à 1973, avant de rejoindre la Defense Services Academy à la 19e session de 1974. Il occupe des postes de commandement dans l'armée. Il se fait connaître en 2009 pour avoir mené une offensive contre l'armée insurgée de l'Alliance démocratique des nationalités du Myanmar à Kokang. Il est nommé successivement lieutenant général (fin 2009) ; le 30 mars 2011 il devient le nouveau commandant en chef des forces armées du Myanmar, en remplacement du chef de l'État sortant et chef de la junte, le général en chef Than Shwe ; vice Senior General en avril 2012 et enfin Senior General en mars 2013.
L’historien Thant Myint-U estime que depuis les années 1990 l'armée a toujours un rôle central dans le pays et qu'il y a toujours un homme fort en la personne de Min Aung Hlaing.
L'ONU et la plupart des pays et observateurs condamnent l'action de l'armée et donc celle de Min Aung Hlaing contre les Rohingyas qualifiée de nettoyage ethnique. Le commandant en chef le nie et déclare « que cette campagne n'était que la réponse aux attaques d’extrémistes Bengalis du 25 août ». Il rencontre le pape le 27 août 2017 et lui affirme qu’il n’y a pas de persécution dans son pays.
Le 26 janvier 2021, Min Aung Hlaing conteste les résultats du scrutin et appelle à une vérification des listes électorales, sans quoi l'armée interviendrait pour résoudre la crise politique. La commission électorale dément ces accusations. Le 30 janvier, l'armée dément vouloir perpétrer un coup d'État. Le vice-président Myint Swe, membre du PUSD, devient président par intérim et transfère, comme l'autorise la constitution les pleins pouvoirs au chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui proclame l'état d'urgence pour un an et dissout le parlement.
Un rapport de l’ONU, publié le 27 août 2018, accuse le commandant en chef de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Ce sont les massacres à grande échelle commis par l’armée birmane contre les Rohingya, qui constituent les faits visés. La commission de l'ONU chargée de l'enquête, dirigée par Marzuki Darusman, vise également cinq autres personnes, dont l'adjoint du commandant en chef, le général Soe Win. À la suite de la publication du rapport de l’ONU le réseau social Facebook annonce avoir banni le compte du commandant en chef de l’armée, ainsi que ceux d’une vingtaine d’autres individus et organisations également sanctionnés, comme la télévision militaire Myawady.