Rabault Valérie

Publié le par Mémoires de Guerre

Valérie Rabault, née le 25 avril 1973 à L'Haÿ-les-Roses (France), est une femme politique française. Membre du Parti socialiste, elle est notamment députée de la première circonscription de Tarn-et-Garonne depuis 2012. Première femme rapporteure générale du budget à l'Assemblée nationale de 2014 à 2017, elle est la présidente du groupe parlementaire Socialistes et apparentés depuis 2018. 

Rabault Valérie
Études

Après une classe préparatoire scientifique au Lycée Louis-le-Grand à Paris, Valérie Rabault entre en 1994 à l'École nationale des ponts et chaussées, dont elle est diplômée en 1998 après avoir suivi un cursus d’ingénieure spécialisée en génie civil et en économie. Parallèlement, elle obtient un MBA du Collège des ingénieurs en 1998. 

Carrière professionnelle

Valérie Rabault débute comme conductrice de travaux dans le BTP puis s'oriente dans le financement de projets. Elle pratique ensuite son activité professionnelle dans le domaine bancaire en devenant inspectrice à la Société générale, puis en 2003, est recrutée par BNP Paribas Londres au sein des équipes de surveillance des risques. En 2005, elle rejoint Paris et, à partir de 2010, devient responsable de la prospective et des risques dans la division Action et matières premières de la banque d'investissement de BNP Paribas ; poste qu'elle quitte en décembre 2011 pour une disponibilité et dont elle démissionne en juin 2012 après son élection à l'Assemblée nationale. 

Carrière politique

Au sein du Parti socialiste

Valérie Rabault devient membre du Parti socialiste français (PS) en 2000 créant la section de Montaigu-de-Quercy. De 2002 à 2005, elle milite au sein de la section PS de Londres et est membre du bureau fédéral de la fédération des Français de l’étranger (FFE). De retour en France, elle crée une section en 2006 en Tarn-et-Garonne (Montaigu de Quercy) et intègre le Conseil fédéral de la fédération de Tarn-et-Garonne en 2006. En 2012, lors du congrès de Toulouse, elle est élue première secrétaire fédérale du parti socialiste de Tarn-et-Garonne. En 2013 et 2014, elle est secrétaire nationale à l’organisation des universités de La Rochelle du Parti socialiste. Lors du congrès de Poitiers de 2015, elle fait partie des premiers signataires de la motion « La Fabrique » (motion D). Elle intègre par la suite le bureau national du Parti socialiste. Elle reste première secrétaire fédérale de Tarn-et-Garonne jusqu'en avril 2017. Elle est chargée du projet Économie et Finance dans la campagne de Vincent Peillon pour la primaire citoyenne de 2017. Elle est également membre de son comité politique de campagne. 

Députée de Tarn-et-Garonne

Élection en juin 2012

À l'issue du vote des militants, elle est investie par le Parti socialiste comme candidate aux élections législatives françaises de 2012 dans la première circonscription de Tarn-et-Garonne où elle est élue députée (avec Roland Garrigues comme suppléant) avec 54,09 % des suffrages exprimés contre 45,91 % à la députée sortante Brigitte Barèges (UMP). 

Rapporteuse générale du Budget (2014-2017)

Elle est membre et élue en 2012 vice-présidente de la Commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire de l'Assemblée nationale. En avril 2014, elle refuse d'entrer dans le gouvernement Manuel Valls comme secrétaire d’État chargée du commerce. Christian Eckert étant entré au gouvernement, elle devient la première femme rapporteuse générale du budget à l'Assemblée nationale, Nicole Bricq ayant été la seule femme à avoir jamais occupé une telle fonction auparavant, mais au Sénat de 2011 à 2012. Deux mois après sa nomination comme rapporteuse générale, Valérie Rabault réalise le 12 juin 2014 une « saisie sur pièce et sur place » au ministère des Finances, dans le cadre des pouvoirs qui lui sont octroyés par l’article 57 de la LOLF. Elle refuse d'entrer plusieurs fois aux gouvernements Valls par manque d'autonomie dans ces fonctions.

Dans le cadre du projet de Loi de Finances rectificatif de 2015, Valérie Rabault dépose avec Yann Galut, Pascal Cherki et Dominique Potier, l'amendement 340 dans le but d'accentuer la lutte contre l'évasion fiscale. Adopté en première lecture le 4 décembre, l'amendement sera finalement rejeté en deuxième lecture le 15 décembre 2015 lors d'un vote où sur les 577 députés, 46 seulement étaient présents. 21 députés ont voté pour la transparence fiscale, 25 députés s'y sont opposés, dont Valérie Rabault qui avait pourtant déposé l'amendement. Elle a expliqué les raisons de son vote dans une publication sur son blog. En décembre 2016, à l’occasion du débat parlementaire sur la Loi de finance rectificative pour 2016, elle est la 1re rapporteuse générale du budget à utiliser la procédure de « seconde délibération » (possibilité de demander un 2e vote sur un article déjà voté) jusque-là considérée dans l’usage comme prérogative du seul Gouvernement. Après les élections municipales de 2014, elle siège au conseil municipal de Montauban ainsi qu'à la communauté d'agglomération du Grand Montauban. 

Réélection législative en juin 2017

Elle est réélue députée du Tarn-et-Garonne lors des élections législatives de 2017 avec 55,02 % des suffrages exprimés contre 44,98 % à Pierre Mardegan, candidat de La République en marche. Le 8 juillet 2017, elle intègre la direction collégiale du PS. 

Présidente du groupe socialiste à l'Assemblée nationale (depuis 2018)

Elle soutient la candidature d'Olivier Faure au poste de premier secrétaire du Parti socialiste avant le 78e congrès du parti qui a lieu du 7 au 8 avril 2018 à Aubervilliers. Après son élection puis son investiture à la tête du parti, elle est élue le 11 avril 2018 à sa succession à la tête du groupe Nouvelle gauche recueillant 21 voix contre 7 à Guillaume Garot. Elle devient ainsi une des premières femmes élues présidant un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale française. La première femme élue présidente de plein exercice d'un groupe parlementaire en France est Marie-Thérèse Goutmann qui présida le groupe communiste au Sénat de 1975 à 1978. Quant à Barbara Pompili, elle fut coprésidente (statutairement présidente en alternance) du groupe écologiste à l'Assemblée nationale de 2012 à 2016, de même que Cécile Duflot de 2015 à 2016. Sous son impulsion, le groupe parlementaire est rebaptisé « Socialistes et apparentés » le 10 septembre 2018. Opposée à la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et à son remplacement par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI), elle tente sans succès de mettre en place un référendum d'initiative partagée pour rétablir l'ISF. Cette tentative initiée début 2019 par le PS de recourir au référendum d'initiative partagée n'aboutit pas faute de réunir les 185 soutiens de parlementaires.

À l'initiative de Valérie Rabault et du sénateur socialiste Patrick Kanner, une autre procédure du référendum d'initiative partagée (RIP) est officiellement lancée le 10 avril 2019, quand 248 parlementaires de l'opposition, un projet de rassemblement transpartisan entre parlementaires de gauche et de droite, à l'exclusion de l'extrême-droite, déposent une proposition de loi (« visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris ») afin que le groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris) soit considéré comme un service public. C'est la première fois qu'une telle procédure aboutit. La proposition a lieu alors que la privatisation du groupe est envisagée par le projet de loi relative à la croissance et la transformation des entreprises. La proposition de RIP échoue cependant, recueillant 1,09 million de signatures au 12 mars 2020 sur les 4,71 millions nécessaires.

Elle est candidate en 11e position sur une liste à Piquecos pour les élections municipales de 2020. Elle est élue conseillère municipale de Piquecos le 15 mars 2020, au premier tour des élections. Le 15 décembre 2020, elle interpelle à l'Assemblée nationale le Premier ministre Jean Castex sur les intentions du gouvernement vis-à-vis d'une éventuelle privatisation d'Électricité de France. Elle est candidate victorieuse aux élections départementales de 2021 dans le canton d'Aveyron-Lère du Tarn-et-Garonne. En vue de l'élection présidentielle de 2022, elle soutient d'abord Bernard Cazeneuve, puis Anne Hidalgo. Elle s'oppose ensuite à tout accord électoral entre le Parti socialiste et La France insoumise pour les élections législatives. En mai 2022, BFM TV révèle que l'Elysée lui a proposé le poste de premier ministre d'Emmanuel Macron, pour son second mandat. Elle confirme cette information et dit avoir refusé, se disant « fidèle à ses convictions » et refusant de porter le projet de réforme des retraites, qu'elle qualifie de « marqueur de droite inutile ». 

Détail des mandats et fonctions

Au sein du Parti socialiste

  • 2002 – 2005 : membre du bureau fédéral de la fédération des Français de l’étranger ;
  • Octobre 2012 – avril 2017 : première secrétaire de la fédération du Tarn-et-Garonne ;
  • Juillet 2017 – avril 2018 : membre de la direction collégiale du PS.

Au niveau local

  • de 2014 à 2020 : conseillère municipale de Montauban et conseillère communautaire du Grand Montauban.

À l'Assemblée nationale

  • Depuis le 20 juin 2012 : députée de la première circonscription de Tarn-et-Garonne ;
  • depuis 2012 : membre de la commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire ;
  • 2014 – 2017 : rapporteure générale du budget ;
  • depuis 2017 : secrétaire de la commission des Finances, de l'Économie générale et du Contrôle budgétaire ;
  • depuis 2018 : présidente du groupe Socialiste.
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