Dino Scala né vers 1952, est un violeur en série français auteur présumé de crimes commis entre 1988 et 2018 dans des villes de France ainsi que de Belgique autour de la rivière de la Sambre. Surnommé par les médias « le Violeur de la Sambre » en raison du lieu de ses actes, mais aussi du côté belge comme « le Violeur à la cordelette », « le Violeur au bonnet » ou encore « le Violeur du matin » à cause de son mode opératoire. Il a avoué à plusieurs reprises environ une quarantaine de victimes mais est inculpé pour 17 viols, 12 tentatives de viols ainsi que 27 agressions sexuelles ou tentatives, faisant de 56 le nombre de victimes. Le 5 février 2018 dans la commune frontalière de Erquelinnes en Belgique, il agresse une jeune femme près de la gare. Mis en fuite, il reprend alors le volant de sa voiture qui sera identifiée par des caméras de surveillance, il est arrêté le 26 février 2018. Son procès s'est ouvert le 10 juin 2022.
Dino Scala, né vers 1952, d'origine italienne, est ouvrier chez Jeumont Electric, dans le département du Nord. Père de cinq enfants et jeune grand-père, il possède un casier judiciaire vierge. Décrit par le maire de sa commune de Pont-sur-Sambre comme quelqu'un de « très attachant, très serviable avec la population, connu de tous, courageux par son travail », l'élu déclare que les habitants sont « tombés de haut » après les révélations des actes de Scala. Passionné de football, il est entraîneur et président du club de football de Berlaimont dans les années 2000 puis de Pont-sur-Sambre de 2011 à 2015.
Il dira « en vouloir » aux femmes et s’être toujours senti insuffisamment reconnu, « éternel second » dans sa vie professionnelle comme intime. L’enquête dessine le profil d’un « prédateur » à la vie « organisée autour » de ces crimes. Selon des experts psychologues, sa jouissance provenait plus de la « domination d’autrui » que de l’acte sexuel.
« C'est toujours le même scénario. C'est toujours la même période, ça commence toujours vers la mi-septembre jusqu'à avril-mai. C'est toujours à peu près les mêmes heures, les mêmes endroits, les mêmes moments, c'est cyclique. » analyse-t-il lui-même lors de l'un des interrogatoires auxquels il a été soumis. Il repère d'abord ses victimes, les observe sur leur trajet du matin pendant quelques jours, avant de passer à l'acte. « J'étais tapi et j'attendais l'occasion. Vous savez, j'avais un esprit de chasseur. C'est un peu comme un chasseur qui tombe sur le gibier et s'apprête à faire feu. ».
Les victimes sont presque systématiquement agressées à l’aube, en hiver, généralement sur la voie publique. Le mode opératoire est similaire : l’homme le visage masqué les saisit par-derrière, les étrangle avec l’avant-bras ou un lien, pour les traîner à l’écart. Dino Scala les menace, souvent à l’aide d’un couteau, peut leur attacher mains et pieds ou leur bander les yeux. Il leur demande parfois de « compter », pendant qu’il fuit et plusieurs diront avoir « vu la mort ». Pendant des années, la police multiplie les investigations, comparaisons d’ADN, quadrille la zone mais sans succès.
L’affaire du « Violeur de la Sambre » est une affaire criminelle qui a débuté à la fin des années 1980 et s’est terminée en 2018 avec l’arrestation du violeur présumé, Dino Scala, celui-ci ayant reconnu les faits. Pendant près de trente ans, dans une zone à cheval sur la France et la Belgique, dans des localités regroupées autour de la rivière la Sambre, des dizaines de femmes ont été agressées sexuellement, par un seul homme, de la même manière, ce qui lui donnera son surnom par la police. La première agression aurait eu lieu en 1988, mais l’enquête sur un agresseur unique et répétitif n’a débuté qu’en 1996, après plusieurs agressions similaires perpétrées dans la même zone. Malgré des traces ADN relevées, l’individu reste inconnu, n’étant vraisemblablement pas inscrit au fichier des délinquants sexuels. Un portrait-robot est constitué mais ne permet pas d’identification.
Les années passent, l’agresseur sévit sans être inquiété jusqu’au 5 février 2018. Ce jour-là, il commet une nouvelle agression, dans la ville d’Erquelinnes, en Belgique. Le violeur est mis en fuite et reprend sa voiture à la gare. Les caméras de surveillance parviennent à identifier son véhicule, une Peugeot 206 grise, et une partie de sa plaque d’immatriculation. Les recoupements sont faits par les enquêteurs, qui remontent jusqu'à Dino Scala, père de famille sans histoires de 57 ans, vivant à Pont-sur-Sambre.
Il est arrêté le 26 février et placé en garde à vue. Vu la correspondance de son ADN, il est inculpé de 19 agressions. Il finira par en avouer une quarantaine.