19ème armée Allemande
La 19ème armée (19. Armee) était une armée (regroupement d'unités) de l'Armée de terre allemande (Heer) au sein de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale. La 19. Armée est formée le 26 août 1943 par la requalification de l'Armeegruppe Felber (LXXXIII. Armeekorps). Elle est en garnison sur la côte française méditerranéenne où elle est confrontée au débarquement allié dans le sud de la France en août 1944. Elle bat en retraite de la vallée du Rhône jusqu'au Massif des Vosges, où, après de lourds combats, elle est encerclée dans la poche de Colmar.
Après avoir soutenu l'opération Nordwind avec l'offensive avortée visant à prendre Strasbourg, les restes de la 19e Armee reculent sur la rive est du Rhin lorsque l'offensive franco-américaine élimine la poche de Colmar le 9 février 1945. Elle se rend au Major General Edward H. Brooks, Commandant du VI. Corps américain à Innsbruck, en Autriche, le 5 mai 1945.
Crimes de guerre
Le 24 aout 1944, à Montferrier-sur-Lez (Hérault), une colonne de l'Armée allemande descend des Cévennes proches et arrête six personnes qui rentrent de leur travail de la distillerie toute proche. Ces malheureux sont fusillés sans explication, contre le mur d'une grange après avoir été maltraités pendant 2 heures. « C'était la veille de la bataille de Montferrier. Le 24 août 1944, vers 16 h, un long convoi de véhicules blindés légers traverse le village. Descendu du Limousin, passé par l'Aveyron, il emprunte les routes secondaires, sous couvert des platanes, pour se protéger des attaques incessantes de la chasse alliée. Cette colonne allemande appartenait à la XIe division de panzers faisant partie de la 19e armée sous les ordres du général Wiese. Vers 18 h, route de Mende, les soldats de tête arrêtent cinq cyclistes et un camion venant de la distillerie. Comme beaucoup d'autres, ces hommes vont devenir des victimes innocentes de la folie guerrière.
Alors qu'ils ne demandaient qu'à rentrer chez eux, tout près de là. Ils n'ont évidemment rien à se reprocher, si ce n'est d'être là où il ne faut pas, au mauvais moment. Durant deux heures, ces patriotes sont humiliés, demeurent aux mains des Allemands mais espèrent qu'ils auront la vie sauve. Hélas, à l'heure où les villes du Sud sont libérées les unes après les autres, les Allemands en fuite continuent de faire des exemples çà et là. Sans raison. Vers 20 h, les six otages sont froidement exécutés. Cette scène effroyable se déroule au bord de la route, à hauteur du carrefour de Fescau, contre le mur du bâtiment situé en face de l'actuelle boulangerie. » Cette colonne allemande se dirigeait vers la vallée du Rhône à la rencontre de la 1re DFL qui remontait au nord. Chaque année, la Commune célèbre l'anniversaire de cet assassinat. Un monument rappelle aux passants, sur la route de Mende, ce triste exploit de la Wehrmacht en fuite.
Commandants
- 26 août 1943 - 29 juin 1944 General der Infanterie Georg von Sodenstern
- 29 juin 1944 - 15 décembre 1944 General der Infanterie Friedrich Wiese
- 15 décembre 1944 - 26 février 1945 General der Infanterie Siegfried Rasp
- 26 février 1945 - 28 février 1945 General der Infanterie Hermann Foertsch
- 1er mars 1945 - 26 mars 1945 General der Infanterie Hans von Obstfelder
- 26 mars 1945 - 5 mai 1945 General der Panzertruppen Erich Brandenberger
Chefs d'état-major
- 26 août 1943 - 1er janvier 1945 Generalleutnant Walter Botsch
- 1er janvier 1945 - 5 mai 1945 Oberst Kurt Brandstädter