Agenet Alain

Publié le par rodney42

Fils de médecin militaire des troupes coloniales, Alain Agenet est né le 2 juillet 1922 à Pondichéry (Indes françaises). 

Agenet Alain

Il est élève au Prytanée militaire de La Flèche au moment de la débâcle de 1940. L’Ecole se replie vers le sud et, décidé à combattre, il gagne Saint-Jean-de-Luz où il parvient à embarquer sur un bateau polonais. Arrivé en Angleterre le 22 juin, il s’engage dans les Forces françaises libres le 28 juin, quelques jours avant ses 18 ans. Affecté à la 1ère Compagnie de chars à Delville Camp, sous les ordres du lieutenant Volvey, il participe à l'expédition de Dakar, débarque au Cameroun en octobre 1940 avant de suivre les cours d’élève aspirant au camp Colonna d’Ornano de Brazzaville de janvier à juin 1941. Dès sa sortie, il est affecté au Bataillon de Marche n° 6 (BM 6) mais, malade, il doit être hospitalisé six semaines à Beyrouth et rejoint en fait les rangs du 3e bataillon de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE) au Levant en novembre 1941.

Avec la "13", il participe à la campagne de Libye comme officier auto puis chef de section de bren-carrier : opérations sur Sollum (janvier 1942), Méchili (février 1942) et lors de la sortie de Bir-Hakeim (juin 1942). Nommé sous-lieutenant en septembre 1942, il est affecté en même temps à la compagnie lourde du 2e Bataillon de Légion étrangère, le 3e BLE étant dissous. Comme chef de section antichars, il prend part en octobre 1942 à la bataille d’El Alamein (Egypte) où son courage est sanctionné par une citation à l'ordre de l'Armée. Alain Agenet combat ensuite à Takrouna en Tunisie en mai 1943 puis il est promu lieutenant en décembre 1943. Il débarque à Naples avec la 1ère Division française libre en avril 1944 et prend part aux opérations du Garigliano, de Pontecorvo, de Rome et de Radicofani. Le lieutenant Agenet débarque en Provence le 30 août 1944 et participe aux combats de libération de la Provence, de la Vallée du Rhône, de Haute-Saône et des Vosges. Grièvement blessé le 30 novembre 1944 à Masevaux dans le Haut-Rhin, par un éclat d’obus au pied, il est évacué sur l’hôpital du Val-de-Grâce.

Il rejoint son unité le 25 mars 1945 pour prendre part aux derniers combats dans le sud des Alpes, au massif de l'Authion. Son frère cadet, René, résistant, est mort en déportation au camp de Mauthausen en 1945, à l’âge de 21 ans. Alain Agenet choisit après la guerre de servir dans l'Infanterie coloniale. Après un séjour en Tunisie, au cabinet du résident général de juin 1946 à août 1947, puis un autre en AEF, de janvier 1948 à juillet 1950, le capitaine Agenet sert en Indochine à partir de janvier 1952. A My Coi (Nord Vietnam), il est blessé le 26 octobre 1952 par balle au bras droit et continue néanmoins à exercer son commandement, permettant d’enlever une position fortement défendue. Il sert ensuite successivement en Allemagne (1954-1955), en Algérie (1956-1958) et au Cameroun (1958-1960). 

Promu chef de bataillon en juillet 1958, il est mis à la disposition de la chancellerie de l’Ordre de la Libération (1961-1963). Il sert ensuite à la mission militaire française d’instruction près le gouvernement royal du Laos 1964 à 1966. Lieutenant-colonel en janvier 1968, il commande le camp d’instruction des recrues de Nouvelle-Calédonie de 1969 à 1971 puis le quartier général de l’annexe Robert de Cotte aux Invalides. Il quitte l'Armée avec le grade de colonel en 1972. Rendu à la vie civile, il occupe plusieurs postes de direction dans de grandes entreprises.

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