Au nom de la loi
Au nom de la loi est un film français de Maurice Tourneur sorti en 1932. Un inspecteur de police est assassiné. Les circonstances du crime sont mystérieuses. L'enquête s'oriente rapidement vers les milieux de la drogue. Un policier, Lancelot, se voit chargé de filer la principale suspecte, Sandra, une belle jeune femme qui, de toute évidence, trempe dans le trafic de stupéfiants. Contre toute attente, il s'éprend de l'objet de sa filature, au point de vouloir la protéger. Ce qui ne manque pas de lui compliquer la tâche. Lancelot, au fur et à mesure de son enquête, est entraîné bien malgré lui dans des méandres où la vérité est difficile à atteindre...
Au nom de la loi de Maurice Tourneur
- Titre : Au nom de la loi
- Réalisation : Maurice Tourneur
- Assistants : Édouard Lepage, Jacques Tourneur
- Scénario : Maurice Tourneur, Paul Bringuier d'après le roman de Paul Bringuier
- Direction artistique : Jacques Colombier
- Photographie : Georges Benoît et Marc Bujard
- Son : Reginald Campbell
- Production : Bernard Natan, Émile Natan
- Société de production : Pathé Cinéma
- Société de distribution : Pathé-Natan
- Pays d’origine : France
- Langue originale : français
- Format : noir et blanc — 35 mm — 1,37:1 — son Mono (RCA Sound System)
- Genre : film policier
- Durée : 85 minutes
- Date de sortie : France : 15 avril 1932
- Gabriel Gabrio : Amédée
- Charles Vanel : Lancelot
- Jean Marchat : Marcel
- Marcelle Chantal : Sandra
- Pierre Labry : Ludovic
- Jean Dax : Chevalier
- Régine Dancourt : Mireille
- José Noguero : Gonzalès
- Nestor Ariani : Le comte de Bullack
- Géo Laby : Clamart
- Eugène Stuber : un consommateur
- Georges Benoît
Genre : policier.
Le corps de l'inspecteur Clamart flotte dans la Seine, une balle dans la nuque. Il était sur le point de boucler une enquête importante. Ses collègues remontent la piste... Quelques flics durs à cuire, une belle et mystérieuse trafiquante de « coco », prototype de femme fatale, des truands couturés, des petites gagneuses et des hommes de main chinois... Dans le clair-obscur des ruelles, les bastringues louches, les fumeries d'opium et les trains de nuit, Maurice Tourneur joue avec tout un folklore interlope. De Montmartre aux quais de la Joliette, cette pègre romanesque promène un spleen vénéneux, auquel s'ajoute désormais la patine du temps, fantôme luminescent des années 1930. Le film, un peu languissant, s'attarde comme par effraction sur une foule, un quai de gare, toute une nébuleuse d'atmosphères enfumées, mélancoliques.
Ainsi s'étire et se défait l'intrigue, le temps d'offrir à chacun sa scène de bravoure, superbement photographiée, ébène et perle plutôt que noir et blanc. Le comédien Gabriel Gabrio fait merveille en truand fruste et traqué, brute aux abois, lors d'une séquence d'interrogatoire serré. « Condé » obstiné et coriace, un jeune comédien nommé Charles Vanel impose déjà sa présence, dans un second rôle remarqué. Un beau polar d'époque.