Acteurs et Actrices. Cabot Susan

Susan Cabot (née Harriet Pearl Shapiro ; 9 juillet 1927 – 10 décembre 1986) était une actrice américaine de cinéma, de théâtre et de télévision. Elle s'est fait connaître grâce à ses rôles dans divers westerns, dont Tomahawk (1951), Le Duel de Silver Creek (1952) et Gunsmoke (1953). Après avoir rompu son contrat avec Universal Pictures au milieu des années 1950, Cabot a repris le théâtre à New York. Elle est ensuite retournée à Hollywood à la fin de la décennie et a joué dans une série de films de Roger Corman, tels que Sorority Girl (1957), La Guerre des Satellites et Machine-Gun Kelly (tous deux de 1958). Elle a fait sa dernière apparition au cinéma dans le film d'horreur de Corman, La Femme Guêpe (1959). Cabot passa les deux décennies suivantes en grande partie en réclusion, bien qu'elle se soit produite au théâtre off-Broadway au début des années 1960 et ait fait une apparition télévisée en 1970 dans la série Bracken's World. Dans les années 1980, Cabot souffrait de graves troubles mentaux, notamment de dépression, de pensées suicidaires et de phobies irrationnelles. Le 10 décembre 1986, Timothy Roman, 22 ans, son fils unique, la matraqua à mort dans leur maison de Los Angeles avec une barre d'haltérophilie après que Cabot se serait réveillé en état de panique et l'ait attaqué. Roman, atteint de nanisme et de problèmes d'hypophyse, plaida coupable d'homicide involontaire et fut condamné à trois ans de probation pour son matricide.

Actrice

Cabot est née Harriet Pearl Shapiro le 9 juillet 1927, dans une famille juive de Boston, dans le Massachusetts. Elle a connu une enfance mouvementée ; après l’abandon de leur famille par son père, sa mère, Elizabeth, a été placée en institution, la laissant orpheline. Elle a ensuite été élevée dans huit familles d’accueil différentes, passant la majeure partie de son enfance dans le Bronx, à New York. Il a été révélé à titre posthume que, pendant son placement en famille d’accueil, Cabot avait subi des violences psychologiques et sexuelles, qui ont déclenché un grave syndrome de stress post-traumatique. Cabot a fait ses études secondaires à Manhattan, et a trouvé un emploi d’illustratrice de livres pour enfants. Elle complétait ses revenus en travaillant comme chanteuse, se produisant au club Village Barn de Manhattan. Elle a épousé son premier mari, l'artiste Martin Sacker, le 30 juillet 1944, à Washington, DC, alors qu'elle était encore mineure. Sacker était un ami d'enfance et le mariage a offert à Cabot l'occasion de quitter le foyer d'accueil.

Cabot a fait ses débuts au cinéma dans le film noir de la Twentieth Century Fox, Le Baiser de la Mort (1947), tourné à New York, où elle tenait un petit rôle de cliente de restaurant. Elle a ensuite été repérée au Village Barn par un découvreur de talents de Columbia Pictures, qui l'a choisie pour jouer dans Sur l'île de Samoa (1950). Ce rôle l'a conduite à d'autres rôles à Hollywood, et Cabot a signé un contrat avec Universal Pictures. Son premier film avec ce studio était le western Tomahawk de 1951. La même année, Cabot a divorcé de son mari, Sacker, et a ensuite entretenu une relation amoureuse avec le roi Hussein de Jordanie pendant plusieurs années. Grâce à ses performances dans « Sur l'île de Samoa » et « Tomahawk », Cabot a tenu les premiers rôles dans une série de films similaires à thématique occidentale et arabe, tels que « La Bataille d'Apache Pass », « Le Duel de Silver Creek » et « Le Fils d'Ali Baba » (tous de 1952). En 1953, elle a joué dans deux autres westerns : « Gunsmoke » et « Ride Clear of Diablo ».

Insatisfaite des offres de films qui lui étaient faites, Cabot a demandé à être libérée de son contrat en 1954. De retour à New York, elle a repris sa carrière théâtrale avec un rôle dans une production de « A Stone for Danny Fisher » de Harold Robbins, mise en scène par Leonard Kantor et basée à Washington DC. Cabot a étudié le théâtre avec Sanford Meisner à New York et a poursuivi sa carrière théâtrale, apparaissant dans une courte représentation de la comédie musicale « Shangri-La » à Boston en 1959.  Cabot retourne à Los Angeles et reprend sa carrière cinématographique à la fin des années 1950, apparaissant dans une série de films pour Roger Corman : Carnival Rock, Sorority Girl, Les Femmes Vikings et le Serpent de Mer (tous de 1957), La Guerre des Satellites et Machine-Gun Kelly (tous deux de 1958). La même année, elle tient un rôle principal dans le western Fort Massacre, aux côtés de Joel McCrea. Son dernier rôle au cinéma est dans le film d'horreur de Corman, La Femme Guêpe (1959). Parlant de sa collaboration avec Corman, Cabot la décrit comme « complètement folle. On aurait dit un film européen », même si elle affirme que Corman était « une sorte d'anticonformiste… il est très brillant et réactif ».

Une note gouvernementale déclassifiée de 2018 révélait que Cabot avait été invitée par la CIA à une fête avec le roi Hussein de Jordanie, en voyage à Los Angeles et désirant une compagnie féminine. Bien qu'elle ne souhaitât pas nécessairement « coucher avec lui », comme l'avait souhaité la CIA, elle se rendit à la fête et le trouva manifestement charmant. Cabot entretint bientôt une liaison de sept ans avec le roi Hussein de Jordanie (dont la CIA était au courant) et leur unique enfant, Timothy Scott, naquit hors mariage en 1964. Elle percevait une pension alimentaire mensuelle de 1 500 dollars de Hussein. En 1968, elle épousa son second mari, Michael Roman, avec qui elle éleva Timothy, avant de divorcer à nouveau en 1983.

Dans les dernières années de sa vie, Cabot souffrit de dépression et de pensées suicidaires, et était en proie à un large éventail de peurs irrationnelles et puissantes. Elle était sous les soins d'un psychologue agréé, mais le psychologue la trouvait si troublée et malade que les séances devenaient « émotionnellement épuisantes ». Cabot est devenue de plus en plus incapable de prendre soin d'elle-même ; l'intérieur de sa maison était jonché de nourriture avariée et de vieux journaux. Fin 1986, la santé mentale de Cabot s'est considérablement détériorée. Malgré la misère de l'intérieur de la maison, Cabot a toujours maintenu un revenu « adéquat » malgré sa retraite d'actrice, en grande partie grâce à des investissements immobiliers et à sa fascination pour les voitures anciennes, qu'elle a régulièrement acquises, restaurées et revendues.

Décès

Le 10 décembre 1986, Timothy Scott Roman, le fils de Cabot, âgé de 22 ans, l'a matraquée à mort à son domicile du quartier d'Encino à Los Angeles, avec une barre d'haltérophilie. Il a été accusé de meurtre au deuxième degré. Au procès, Roman a témoigné que sa mère l'avait réveillé en criant, sans le reconnaître, et en appelant sa mère, Elizabeth. Lorsqu'il a tenté d'appeler les secours, elle l'a attaqué avec une barre d'haltères et un scalpel. Roman lui a confisqué la barre et l'a frappée à plusieurs reprises à la tête. Il a ensuite caché la barre et le scalpel, et a déclaré à la police qu'un homme portant un masque de ninja avait tué sa mère (pensant que personne ne croirait son histoire concernant sa maladie mentale).

Les avocats de Roman ont soutenu que la réaction agressive de leur client face à l'agression de sa mère était due aux médicaments qu'il prenait pour contrer son nanisme et ses problèmes d'hypophyse, ces médicaments étant liés à une contamination par le prion de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ). À l'issue du procès, l'accusation a requalifié l'accusation en homicide involontaire, faute de preuves suffisantes pour étayer la préméditation (requise pour une condamnation pour meurtre). La juge Darlene E. Schempp de la Cour supérieure a délibéré pendant dix minutes, puis a déclaré Roman coupable d'homicide involontaire. Roman, qui avait déjà passé deux ans et demi en prison, a été condamné à trois ans de probation le 28 novembre 1989 et à une consultation psychiatrique. La durée de sa détention provisoire a été déduite de sa peine.

Vie privée

À partir de 1959, elle a une relation très médiatisée avec le roi Hussein de Jordanie. En 1964, elle met au monde un fils atteint de nanisme. Se mariant une seconde fois en 1968, elle sombre peu à peu dans la paranoïa.

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Filmographie

• 1947 : Le Carrefour de la mort (Kiss of Death) d'Henry Hathaway : La patronne du restaurant
• 1950 : Sur l'île de Samoa (On the Isle of Samoa) de William Berke : Moana
• 1951 : La Femme à abattre (The Enforcer) de Raoul Walsh et Bretaigne Windust : Nina Lombardo
• 1951 : Tomahawk de George Sherman : Monahseetah
• 1951 : Le Voleur de Tanger (The Prince Who Was a Thief) de Rudolph Maté : Une fille
• 1951 : Les Frères Barberousse (Flame of Araby) de Charles Lamont : Clio
• 1952 : Au mépris des lois (The Battle at Apache Pass) de George Sherman : Nono
• 1952 : Duel sans merci (The Duel at Silver Creek) de Don Siegel : Jane Fargo
• 1952 : Le Fils d'Ali Baba (Son of Ali Baba) de Kurt Neumann : Tala
• 1953 : Le Tueur du Montana (Gunsmoke) de Nathan Juran : Rita Saxon
• 1954 : Chevauchée avec le diable (Ride Clear of Diablo) de Jesse Hibbs : Laurie Canyon
• 1957 : Carnival Rock de Roger Corman : Natalie Cook
• 1957 : Sorority Girl de Roger Corman : Sabra Tanner
• 1957 : The Saga of the Viking Women and Their Voyage to the Waters of the Great Sea Serpent de Roger Corman : Enger
• 1958 : Fort Massacre (Fort Massacre) de Joseph M. Newman : Une fille
• 1958 : Mitraillette Kelly (Machine Gun Kelly) de Roger Corman ; Florence Becker
• 1958 : La Péniche du bonheur (Houseboat) de Melville Shavelson : Mme Eleanor Wilson
• 1958 : War of the Satellites : Sybil Carrington
• 1959 : Surrender - Hell! de John Barnwell : Delia Guerrero
• 1959 : La Femme guêpe (The Wasp Woman) de Roger Corman et Jack Hill : Janice Starlin

Télévision

• 1958-1959 : Have Gun - Will Travel (Série TV) : Angela DeMarco / Becky Gray Carver
• 1970 : Bracken's World (en) (Série TV) : Henrietta

Article source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Susan_Cabot

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