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Chavez Hugo

Hugo Rafael Chávez Frías, né le 28 juillet 1954 à Sabaneta dans les llanos, au sud du Venezuela, est président du Venezuela depuis le 2 février 1999, et un ancien militaire vénézuélien. Il est mort le 5 mars 2013 à Caracas. 

Chavez Hugo

Fils de Hugo de los Reyes Chávez et d'Elena Frías de Chávez, tous deux enseignants, il a quatre enfants (Rosa Virginia, María Gabriela, Hugo Rafael et Rosinés). Il a été marié deux fois et est actuellement séparé de sa seconde épouse. Dans sa jeunesse, ses parents décident de l'envoyer à l'Académie militaire du Venezuela qu'il quitte avec le diplôme de Sciences et Arts militaires. Il étudiera également plus tard la science politique à l'université Simón Bolívar de Caracas en 1989-1990 mais ne terminera pas son cursus. Après ses études, il intègre les forces armées vénézuéliennes et monte jusqu'au grade de lieutenant-colonel.

Le 24 juillet 1983, lors de la journée du 200e anniversaire de la naissance du Libertador (Libérateur) du Venezuela et des autres colonies espagnoles d'Amérique du Sud, Simón Bolívar, Chávez crée avec notamment Raúl Isaías Baduel, au sein de l'armée, le Movimiento Bolivariano Revolucionario 200 (Mouvement révolutionnaire bolivarien 200, MBR-200) d'orientation socialiste. Le 4 février 1992, le MBR-200, dirigé par Hugo Chávez, tente un coup d'État contre le président Carlos Andrés Pérez. Le putsch prend pour nom « opération Ezequiel Zamora ». Cette tentative échoue, et Chávez est emprisonné pendant deux ans. Lors de son séjour carcéral, il enregistre une vidéocassette dans laquelle il appelle à l'insurrection. Elle est diffusée vers 4 heures du matin dans la nuit du 26 au 27 novembre 1992, lors d'un deuxième coup d'État préparé par le MBR-200. La deuxième tentative avorte également, bien que les membres du MBR-200 aient tout de même pris le contrôle du pays pendant quelques minutes.

En 1994, Rafael Caldera est élu pour la deuxième fois au Venezuela. Réalisant une de ses promesses politiques faites avant d'être élu, il ordonne la libération de Chávez. Une fois libéré, Chávez crée un parti politique nommé « Movimiento Quinta República, MVR » (Mouvement Cinquième République), une version civile du MBR-200. C'est à la tête de ce parti qu'il prendra le pouvoir, quatre ans plus tard. En 1998, année d'élections législatives et d'élection présidentielle, sa cote dans les sondages augmente progressivement (30 % en mai, 39 % en août),. Le slogan de sa campagne électorale le proclame « fléau de l'oligarchie et héros des pauvres ». La coalition de partis de gauche, rassemblée autour du MVR, remporte une majorité des sièges du Congrès national lors des élections législatives du 8 novembre avec toutefois une assemblée fragmentée composée de nombreux petits partis.

En 1999 Chávez sort victorieux de l’élection présidentielle avec 56 % des voix, la plus forte majorité jamais constatée à cette élection en quarante ans de démocratie vénézuelienne. Le 2 février de l'année suivante, il prête serment sur une constitution qu'il qualifie de moribonde et dont il demandera la modification à deux reprises par la suite. Éprouvant des difficultés à faire passer ses réformes aux parlements, il met en œuvre le 25 avril un référendum sur l'opportunité de former une nouvelle assemblée constituante, de programmer des élections pour cette dernière et une nouvelle élection présidentielle pour l'année 2000, ce référendum verra une victoire du « oui » à 92 % avec un taux de participation de 40 %. Le 7 août, la nouvelle Assemblée constituante est instituée en petite pompe, en effet, Hugo Chávez a annulé le défilé militaire qui accompagne habituellement cette cérémonie, voulant par là illustrer la soumission de l'armée aux autorités civiles dans un pays qui a précédemment connu de nombreuses dictatures militaires. Ce défilé est remis au 4 février, date anniversaire de sa première tentative de coup d'État. Cette assemblée à 95 % Chaviste a pour mandat de préparer une nouvelle constitution afin de remplacer celle de 1961. Ses 131 membres, la plupart sans aucune expérience politique, n'ont que trois mois pour la rédiger. Il est prévu de faire ratifier cette nouvelle constitution par référendum.

Le 19 décembre de la même année, 72 % des participants au référendum acceptent la nouvelle constitution bolivarienne. Les principaux changements de la Constitution bolivarienne du Venezuela sont :

  • Changement de nom du pays en « République bolivarienne du Venezuela ».
  • Abolition du Sénat, passant ainsi à un système monocaméral ;
  • Le mandat du président passe de 5 ans à 6 ans ;
  • Le président peut être réélu immédiatement à la fin de son mandat une seule fois. La constitution antérieure permettait la réélection du président, mais seulement après une période d'au moins 10 ans.
  • Mise en vigueur du « Référendum révocatoire » qui permet au peuple de destituer n'importe quel gouvernant, fonctionnaire ou administrateur public, y compris le président ;​

Les élections générales promises par Chávez ont lieu le 30 juillet 2000. Chávez est réélu président avec 59,5 % des voix. Le MVR remporte 93 des 165 sièges de l'Assemblée nationale. Le 10 août 2000, dans le cadre d'une tournée de l'OPEP (pays producteurs de pétrole), Chávez effectue une visite officielle en Irak. Il est le premier chef d'État à s'y rendre depuis la première guerre du Golfe. À la suite des attentats du 11 septembre 2001, les cours du pétrole brut s'effondrent ce qui provoque une crise économique, l'économie du Venezuela reposant en grande partie sur le pétrole dont le pays est le troisième exportateur mondial. Dans le même temps le gouvernement est aux prises avec d'importants troubles sociaux. Trois séries de mesures sur le plan de la politique intérieure sont particulièrement critiquées par l'opposition et le patronat : la réforme agraire, la prise en main du secteur pétrolier et l'augmentation des redevances sur le pétrole, et la saisie de terrains côtiers pour une surface équivalente à celle de la Belgique. L'opposition et le patronat jugent en particulier que ces mesures vont à l'encontre du droit à la propriété privée.,. Ces grèves et ce climat de tension contribueront à alimenter un mouvement de colère qui culminera dans la tentative de coup d'État de Pedro Carmona en 2002.

Le 10 décembre 2001, le patronat et des syndicats vénézuéliens appellent à une grève générale pour protester contre les mesures économiques d'Hugo Chávez. À cette occasion Pedro Carmona considère que les mesures économiques prises par Chávez représentent la plus grande confiscation de propriété privée de l'histoire du Venezuela. Au même moment, des milliers de partisans du gouvernement se réunissent à Caracas afin de soutenir le président, et écoutent un discours de Chávez justifiant les mesures engagées. La population vénézuélienne est partagée entre pro et anti-chavistes. Le dimanche 7 avril 2002, Chávez, en direct lors de son émission Aló Presidente et avec un sifflet, met à la porte sept dirigeants de la Compagnie nationale des pétroles du Venezuela (PDVSA) et en force douze autres à prendre leur retraite. Mécontents, les cadres de la compagnie protestent et la Confederacion de Trabajadores de Venezuela (Confédération des travailleurs du Venezuela, CTV), de concert avec le patronat, appelle à une grève générale de 24 heures. Le secteur pétrolier, responsable de 80 % des exportations du pays n'emploie que 2 % de la main-d'œuvre et dispose d'un poids économique important lors des mouvements de grève.

Le 11 avril 2002, une manifestation de l'opposition regroupant des centaines de milliers de manifestants se redirige vers le palais présidentiel de Miraflores. Au niveau du pont « Llaguno », sur lequel sont rassemblés de nombreux partisans d'Hugo Chávez, des tireurs embusqués, postés sur les édifices alentours ouvrent le feu, blessant et tuant partisans et opposants à Chávez. Le bilan des heurts entre manifestants et partisans du président fait état de 15 morts. Dans la soirée, un groupe de militaires, par la voix du général Lucas Rincon, demande à Hugo Chávez de démissionner, mais il refuse. Hugo Chávez est alors arrêté et séquestré par les militaires, et un nouveau gouvernement autoproclamé est mis en place. Pedro Carmona, président de la chambre de commerce du Venezuela, en prend la tête.

Le lendemain a lieu une manifestation massive de la population de Caracas qui finira par dépasser par son ampleur les forces de police ; soutenue par la garde présidentielle restée fidèle à Chávez, elle renverse avec l'aide de ces derniers Carmona qui prend la fuite avec son gouvernement. Les ministres de Chávez qui s'étaient pour la plupart cachés reprennent les uns après les autres leurs fonctions. Comme le prévoit la Constitution, le vice-président Diosdado Cabello assume l'intérim de la présidence, jusqu'à ce qu'Hugo Chávez soit localisé, puis libéré, le soir même du retour au pouvoir de l'ancien gouvernement. En 2004, le ministre des affaires étrangères espagnoles Miguel Ángel Moratinos accuse le gouvernement de José María Aznar d'avoir encouragé l'ambassadeur à appuyer (ou soutenir selon la traduction du verbe apoyar) le coup d'État.

Chavez Hugo

Ces évènements ont été filmés de l'intérieur par des journalistes d'une chaîne irlandaise, RTE, qui étaient sur place pour tourner un reportage sur le programme d'Hugo Chávez. Ils en ont tiré un documentaire : The revolution will not be televised. Ce film a été critiqué pour son parti pris pro-Chàvez et pour d'éventuelles manipulations dans son antithèse Radiographia de una mentira . En 2008, le réalisateur américain Oliver Stone a confirmé qu'il tournera un documentaire sur les événements de 2002 et Hugo Chávez. Hugo Chávez a mis en place, dans la nouvelle constitution, la possibilité pour le peuple de décider de la révocation du président ou de tout fonctionnaire vénézuélien par un référendum pouvant être organisé une fois la moitié de son mandat effectué et un certain nombre de signatures réunies. Ainsi, l'opposition a réuni le nombre de signatures nécessaires pour entamer cette procédure de révocation à mi-mandat. Les signatures sont refusées par le Conseil National Électoral (CNE), car une partie des signatures a été collectée avant la fin de la période de mi-mandat règlementaire. L'opposition a de nouveau réuni le nombre suffisant de signatures pour permettre l'organisation du référendum révocatoire. Dans un climat très tendu, le gouvernement a accepté la liste de signatures présentée par l'opposition et a mis en place pour le 15 août 2004 le dit référendum.

Le référendum révocatoire est mis en place pour le 15 août 2004. Pour en garantir la régularité, il est surveillé par la Fondation Carter et par l'Organisation des États américains (OEA). Le soir, les résultats préliminaires indiquent que plus de 58 % des votants se prononcent contre la destitution de Chávez. Ce chiffre est confirmé par la fondation Carter et l'OEA,, mais les opposants affirment que le résultat est entaché de fraudes. Dans les jours qui suivent, la majorité de l'opposition s'accorde à reconnaître Chávez gagnant et seul le parti de Mendoza refuse d'admettre la victoire du No. Le résultat final promulgué le 23 août 2004 du CNE confirme une victoire du non à près de 59%. Le 3 décembre 2006, Chávez gagne l'élection présidentielle avec près de 63 % des voix, battant le chef de l'opposition, Manuel Rosales. Le 4 septembre 2006, il annonce l'organisation pour 2010 d'un référendum constitutionnel afin, entre autres, d'abolir toute limite au nombre de mandats pouvant être effectués par le président. Cette proposition a été interprétée dans certains médias français comme l'organisation d'une présidence à vie.

Le 18 janvier 2007, le parlement vénézuélien – dont tous les membres appartiennent, outre le MVR, à des partis de gauche plus ou moins favorables au gouvernement, puisque l'opposition a boycotté les dernières législatives – accorde à Chávez les « pleins pouvoirs » pour une durée de dix-huit mois, en votant une loi l'autorisant à légiférer par décret dans certaines parties du pays. En août de la même année, il annonce la formation du Parti socialiste unifié du Venezuela à l'occasion d'un meeting de lancement, nouveau parti ayant pour vocation de regrouper toutes les formations politiques soutenant la révolution bolivarienne entreprise par le gouvernement. Le parti revendique 2,5 millions d'adhérents à sa création. Dans la foulée de ses déclarations de 2006, Hugo Chávez lance en 2007 une réforme qui prévoit de supprimer le nombre limite de mandats, d'inscrire le socialisme dans la constitution et de permettre des mesures d'exception à la liberté de la presse en temps de crise. Ainsi, le 24 octobre 2007, le socialisme est inscrit dans la constitution du Venezuela : pour de nombreux opposants, il s'agit d'une remise en cause du pluralisme politique, le socialisme étant « érigé en doctrine d'État ». Lorsque l'état d'urgence est proclamé, la liberté de la presse peut être suspendue, ainsi que les normes de la justice ; pour les partisans de Chavez, ces dispositions sont semblables à ce qui existe dans d'autres démocraties, tandis que ses opposants voient une nouvelle atteinte aux libertés publiques.

En novembre, un ancien fidèle de Chavez, l'ancien général et ministre de la défense, le général Raúl Isaías Baduel, qui avait fondé avec lui le MBR-200 et avait aidé son retour au pouvoir en 2002 a qualifié la réforme de « coup d'État » se proclamant dans le même discours « leader de l'opposition ». Il avait déjà dénoncé en juillet 2007 à propos de cette réforme « l'orthodoxie marxiste, qui considère la démocratie [...] comme un simple instrument de la domination bourgeoise ». Le 2 décembre 2007, l'électorat vénézuélien rejette par référendum la réforme constitutionnelle proposée par Hugo Chávez à une courte majorité de 50,7 % des suffrages exprimés, au terme d'une consultation marquée par une abstention de 49,7 % des inscrits. Malgré la défaite de Chávez, les accusations de fraudes orchestrées par ses partisans ont été nombreuses. Après quelques tergiversations, Chávez annonce, conséquemment à cette défaite, sa première lors d'une consultation du peuple, qu'il se retirera à l'issue de son second mandat, c'est-à-dire en 2013.

À la suite de cette défaite, l'hebdomadaire libéral britannique The Economist accuse Chávez, qu'il qualifie d'autocrate, de prendre plusieurs mesures violant la constitution de 1999 qui est encore en vigueur. Plusieurs d'entre elles ont été introduites par décret présidentiel, le jour où ses pleins pouvoirs prenaient fin. En outre, plusieurs centaines de candidats aux élections locales et régionales ont été interdits de concourir car accusés de corruption, sans qu'aucune condamnation n'ait pourtant été prononcée. Le 9 mars 2008 est officiellement fondé le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), qui revendique près de deux millions et demi d'adhérents. Bien que regroupant, en plus du Mouvement Cinquième République, plusieurs petites formations soutenant le gouvernement, il a échoué à en convaincre d'autres, comme le Parti communiste du Venezuela, d'abandonner leur indépendance pour se dissoudre dans le nouveau parti. Le dimanche 23 novembre 2008, les élections régionales voient la « victoire relative » de l'opposition puisque les quatre régions les plus peuplées et les plus riches du pays passent à l'opposition, de même que la capitale. Le journal britannique The Economist note pour sa part que le parti chaviste a gagné dans des zones rurales peu peuplées tandis que l'opposition a gagné « là où cela était important ».

Après un premier rejet par référendum de la suppression de la limite des mandats, Chávez a à nouveau défendu l'idée et organisé un référendum pour février 2009. Ses adversaires l'accusent à nouveau de vouloir organiser une "présidence à vie". Depuis son élection, Hugo Chávez déclare mettre petit à petit en place une politique économique sensiblement « socialiste » sans pour autant l'être totalement, il la nomme « révolution bolivarienne ». Une redistribution partielle des terres a été lancée : dans un pays où l'économie est principalement fondée sur l'exploitation du pétrole et où la question de la terre n'est pas considérée par certains comme un problème économique depuis les années 1960 -ce qui rend d'autant plus important le développement du secteur non pétrolier- Hugo Chávez décide de nationaliser les latifundios, grands domaines de terre cultivable peu exploitée et dont la légalité de l'acquisition est questionnée (certains riches propriétaires ne sont pas en mesure de justifier d'un titre de propriété). Il les redistribue alors à des coopératives d'agriculteurs, sous le régime de la propriété communale . Selon le journal International Herald Tribune, les résultats n'en ont pas été concluants et de nombreux économistes néolibéraux craignaient en 2007 que la politique menée par M. Chávez ne rende le Venezuela encore plus dépendant des importations alimentaires qu'auparavant. Ce pronostic reste à confirmer.

Des systèmes de microcrédits d'initiative publique sont mis en place afin de faciliter le développement des petites entreprises parmi les franges les plus pauvres de la population n'ayant pas accès au crédit bancaire, faute de garanties suffisantes. À la différence du microcrédit commun, issu d'initiatives privées, celui mis en place ici est encouragé par l'État mais également par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés pour les initiatives visant les réfugiés colombiens. La culture des OGM est interdite. Un système de banque de semences est mis en place. Son but officiel est de préserver la diversité des plantes. La pêche intensive est interdite dans les eaux territoriales vénézuéliennes, afin de préserver la biodiversité maritime et de favoriser les petits pêcheurs. La pêche au chalut est ainsi interdite dans les zones côtières. La nationalisation de pans entiers de l'économie du pays — généralement contrôlés par des monopoles ou des oligopoles privés — s'est accélérée depuis 2006 : En 2007 le gouvernement requalifie les concessions sur les gigantesques réserves de la « ceinture de l'Orénoque » en entreprises mixtes, où l'État devient actionnaire majoritaire (l'industrie pétrolière vénézuélienne a été nationalisée en 1976, lors de la création de PDVSA). Deux des six multinationales du pétrole présentes se retirent.

La même année la Banque BDV (Banco de Venezuela) partiellement nationalisée après la crise bancaire de 1994 et privatisée en 1996 est re-nationalisée lorsque le gouvernement interrompt les négociations entre celle-ci et le Groupe Santander, qui comptait l'acquérir. En 2008 le sidérurgiste Sidor est partiellement nationalisé (20 % contrôlé par l'État et 20 % par les salariés de l'entreprise), suivi par une usine de production de ciment de la multinationale Cemex. En 2009 le producteur d'électricité EDC (Electricidad de Caracas, 11 % de la production du pays) a été acheté par PDVSA rejoignant le pôle publique dominé par EDELCA, ENELBAR et ENELVEN-ENELCO. Le Journal The Economist remarque que sur les 6,5 millions d'habitants ayant un emploi déclaré, 2 millions sont salariés de l'État. Le secteur public est en effet peu susceptible de recourir aux emplois de l'économie informelle, qui représentent près de la moitié du total au Venezuela. En comptant ces derniers, la population active en 2010 est de 11,9 millions de personnes selon les critères de mesure de la CEPAL et de 15 millions selon les critères de l'Organisation internationale du travail.

Les exportations pétrolières du Venezuela, conjuguées à la hausse des cours de l'or noir, ont permis à Hugo Chávez d'entreprendre une politique sociale généreuse. Selon le journal Le Monde, elle pourrait être remise en question avec la baisse des prix du pétrole dans la deuxième moitié de 2008. Ce pronostic ne s'est pas confirmé dans les faits. Le 12 décembre 2009, Hugo Chávez entreprend un rapprochement de plus de 3 milliards de dollars avec Cuba. Il revient à Caracas le 18 février 2013, sans toutefois se montrer en public, sa dernière apparition remontant à début décembre. Certains sources indiquent qu'il est revenu dans son pays pour y mourir et sa succession est de plus en plus ouvertement évoquée. Sa mort est annoncée le 5 mars 2013 par le vice-président, Nicolás Maduro. Celui-ci accuse ses « ennemis historiques » d'avoir provoqué son cancer.

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