Costes Alfred
Alfred Costes, né à Saint-Juéry dans le Tarn, en 1888. En 1925, il devient membre du Comité central du Parti communiste et le demeure jusqu'en 1950. Il meurt en 1959. En 1927,
il était devenu membre de la commission exécutive de la CGTU, puis, en 1936, député, mandat qu'il conserve jusqu'en 1956.
1898 : ses parents se séparent. 1900 : il commence à travailler chez Limouzy, un constructeur d'Albi. 1904 : il vient à Paris et travaille à Levallois, dans les compteurs de taxis. 1908 : il
travaille à Pantin, chez Weyher & Richemond, dans les machines à vapeur. 1909 : il part effectuer son service militaire au 8e Régiment d'artillerie. 1910 : à son retour, il travaille chez
Renault. 1914 : il est mobilisé. 1915 : il est nommé maréchal des logis artificier au 60e régiment d'artillerie. Son frère est tué aux Éparges.
1917 : il est rappelé en usine, à Levallois. 1919 : selon lui, il incite les ouvriers à débrayer et les aide à former un Comité de grève, ce qui provoque momentanément son renvoi. Dans le
Populaire et Le Journal du Peuple il suit l'action des minorités du PS. 1920 : après le congrès de Strasbourg du PS, il demande son adhésion à la 17e section et se lie avec des minoritaires
groupés dans l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC), à laquelle il adhère. 1921 : il se syndique. Il reçoit, également, sa première carte du PC.
1922 : il travaille à la Syndicale-essence comme mécano. Il est envoyé à l'école du propagandiste du PC. 1923 : il entre au service illégal de la Fédération de la Seine du PC. Secrétaire de la
17e section, il est élu membre du comité fédéral de la Seine. 1924 : il devient secrétaire général de la Région parisienne du PC (Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise). Il assiste, alors,
aux réunions du Bureau politique du PC, comme membre intérimaire. 1925 : il est, lors des élections municipales, candidat dans le quartier des Épinettes, à Paris. Il brigue également un mandat
lors des élections cantonales, dans le 2e secteur de Noisy-le-Sec. C'est cette année-là, lors du congrès de Clichy du PC, qu'il est élu membre du Comité central.
1926 : il est l'un des animateurs de la grève Renault. En février, le BP le désigne secrétaire intérimaire. Il est réélu au comité régional du PC. 1927 : au IVe congrès de la CGTU, à Bordeaux, il
devient membre suppléant de la commission exécutive. Début juillet, il est incarcéré à la prison de la Santé. Dans cette période, il représente le PC à la 4e Entente des Jeunesses communistes. A
la fin de l'année, lors de la conférence régionale, il dénonce les fautes opportunistes du PC. 1928 : il se prononce, entre les deux tours des élections législatives, contre le front unique en
direction des socialistes. Peu après, il se rend au VIe congrès mondial de l'Internationale communiste (IC), à Moscou.
1929 : il est, à nouveau candidat dans le quartier des Épinettes. Au congrès de la CGTU, à Paris, il est reconduit à la commission exécutive comme titulaire. En juillet, comme de nombreux
dirigeants communistes, il est arrêté à Villeneuve-Saint-Georges. 1935 : lors d'élections municipales à Boulogne-Billancourt, il est tête de liste, mais n'est pas élu. Il est également candidat
lors des élections cantonales, dans la 2e circonscription de Boulogne. 1930 : en mars, il est élu membre du secrétariat de l'Union syndicale de la Métallurgie de la région parisienne
(Voiture-Aviation et Maréchalerie). Puis, il devient secrétaire général de la Fédération des Métaux. Il appartient également au Comité central du Secours ouvrier international (SOI).
1931 : le PC lui confie par priorité des responsabilités syndicales. 1932 : candidat aux élections législatives dans la 8e circonscription de Saint-Denis (Boulogne-Billancourt), il n'est pas élu.
En revanche, il devient conseiller prud'homme de la Seine, dans la section Métaux. Durant ces années 1931 et 1932, il est, à nouveau, un des animateurs des grèves Renault. 1933 : il est un des
animateurs de la grève des usines Citroën.
1936 : aux élections législatives, Costes devient député. Il devient, par ailleurs, président de la Fédération des Métaux et est un des principaux animateurs de la grève des usines Renault. Il
préside, encore, la Fédération populaire des Sports aéronautiques. 1937 : il devient président d'honneur de l'Union sportive ouvrière Renault. 1939 : Costes est membre du secrétariat de la
Fédération des métaux. En octobre, il est arrêté pour avoir participé à la constitution du Groupe ouvrier-paysan français à la Chambre.
1940 : il est déchu de son mandat de député et condamné, par le Tribunal militaire de Paris, à cinq ans de prison et à la déportation en Algérie. En décembre, il écrit au Maréchal Pétain pour lui
demander d'être cité à comparaître devant la cour suprême en qualité de témoin à charge au procès, notamment, de Léon Blum. 1943 : il est libéré de sa détention en Algérie. 1944 : Costes revient
à Paris et retrouve son mandat de député. Le général de Gaulle l'avait nommé commandant d'aviation.
1950 : il n'est pas réélu au Comité central du PCF. 1955 : il est victime d'une hémorragie cérébrale. 1956 : malade, il ne se représente pas lors des élections législatives.