Duesterberg Théodore
Theodor Duesterberg naît le 19 octobre 1875 à Darmstadt.
Son père est médecin militaire. Formé à l’école des cadets, il entre en 1893 dans l’armée prussienne. En 1900 il participe à la guerre des Boxers en Chine dans le corps expéditionnaire allemand. Il est nommé officier en 1903 et poursuit sa carrière militaire. En 1915, après quelques mois de combats, il est nommé chef de la section des « armées alliées » au ministère de la guerre de Prusse. En 1919, par protestation contre le traité de Versailles, il démissionne et s’engage en politique. Il est d’abord secrétaire du DNVP (Deutschnationale Volkspartei), mais se rapproche rapidement de l’organisation militaire « Stahlhelm » qui fédère les soldats du front démobilisés.
En 1924 il est président du « Stahlhelm » conjointement avec Franz Seldte. Il milite très activement contre le traité de Versailles et la jeune république de Weimar. Son but est de rassembler tous les partis de droite sous la direction et la coordination est le candidat du Stahlhelm et du DNVP. En 1929 il milite avec le parti nazi et le DNVP pour un référendum populaire contre le plan Young et la question des réparations. En 931 il participe avec le NSDAP au « front de allemandes ». En 1932 il est le candidat du Stahlhelm et du DNVP à la présidence de la république. Concurrent à droite de Hitler, il est violemment dénigré par les nazis lors de la campagne. Il n’obtient que 6,8% des voix et se retire.
En 1933, il refuse une offre de portefeuille ministériel du nouveau chancelier et se retire de toute vie politique lorsque Seldte intègre le Stahlhelm dans le parti nazi. Après la « Nuit des longs couteaux », il est interné quelque temps dans le KL de Dachau. Libéré, il se retire de la vie publique. En 1943, il entre en contact avec l’opposant Goerdeler, mais en reste là. En 1949 il publie « Ders Stahlhelm und Hitler » où il justifie son action politique et se distancie des nazis. Il décède le 4 novembre 1950 à Hameln.