Wagner Richard

Publié le par Mémoires de Guerre

Wilhelm Richard Wagner, né le 22 mai 1813 à Leipzig et mort le 13 février 1883 à Venise, est un compositeur, directeur de théâtre, écrivain, chef d'orchestre et polémiste allemand de la période romantique, particulièrement connu pour ses quatorze opéras et drames lyriques, dont les dix principaux sont régulièrement joués lors du Festival annuel qu'il a créé en 1876 et qui se déroule chaque été dans le palais des festivals de Bayreuth, conçu par lui-même pour l'exécution de ses œuvres. Il est aussi l'auteur de plus d'une vingtaine d'ouvrages philosophiques et théoriques. Il compose lui-même la musique et le livret de ses opéras, dont Tristan und Isolde, considéré comme le point de départ des principales avancées que connaîtra la musique au XXe siècle, et L'Anneau du Nibelung, festival scénique en un prologue (L'Or du Rhin) et trois journées (La Walkyrie, Siegfried et Le Crépuscule des dieux), dont la conception bouscule délibérément les habitudes de l'époque pour aller, selon les propres termes de Wagner, vers un « art total », une œuvre d'art totale, un spectacle complet qui mêle danse, théâtre, poésie et arts plastiques, dans une mélodie continue utilisant des leitmotivs. Sa vie bohème et fantasque lui fait endosser de multiples habits : révolutionnaire sans le sou, fugitif traqué par la police, homme à femmes, confident intime du roi Louis II de Bavière, critique et analyste musical, intellectuel – ami de Mikhaïl Bakounine – travaillé par l'antisémitisme de son époque qui sera utilisé, après sa mort et dans un contexte entièrement différent, par les nazis ; son comportement et ses œuvres laissent peu de gens indifférents. Aussi doué pour nouer des amitiés dans les cercles artistiques et intellectuels que pour les transformer en inimitiés, sachant créer le scandale comme l'enthousiasme, il suscite des avis partagés et souvent enflammés de la part de ses contemporains. Ses conceptions artistiques avant-gardistes ont eu une influence déterminante dans l'évolution de la musique dès le milieu de sa vie. Richard Wagner est considéré comme l'un des plus grands compositeurs d'opéras du XIXe siècle et occupe une place importante dans l'histoire musicale occidentale. 

Publicité
Richard Wagner

Richard Wagner

Carrière

Jeunesse

Richard Wagner naît le 22 mai 1813 au no 3 de la rue Brühl au deuxième étage de l'hôtel Zum roten und weißen Löwen (« l'Hôtel du Lion Rouge et Blanc ») dans le quartier juif de Leipzig, seconde ville du royaume de Saxe. Il est le neuvième enfant du couple formé en 1798 par Carl Friedrich Wagner (1770–1813), greffier de la police municipale de Leipzig, homme cultivé, acteur et amateur de théâtre, et de Johanna Rosine Paetz (1774–1848), fille d'un boulanger, dénuée de culture mais ouverte intellectuellement. De famille protestante, Richard Wagner est baptisé à l’église Saint-Thomas de Leipzig le 16 août 1813 sous le nom de Wilhelm Richard Wagner. Son père meurt du typhus, séquelles de la bataille de Leipzig, six mois après sa naissance. Le 28 août 1814, sa mère épouse probablement l'ami de Carl Friedrich, l'acteur et dramaturge Ludwig Geyer. La famille Wagner emménage à Dresde dans le domicile de Geyer qui meurt en 1821, non sans avoir transmis au jeune Wagner sa passion pour le théâtre ainsi que son nom que Richard porte jusqu'à ses 14 ans, aussi pense-t-il certainement durant son enfance que Geyer est son père biologique.

Dans le premier jet manuscrit de ses Mémoires, Mein Leben (« Ma Vie »), Wagner se présentait comme le fils de Ludwig Geyer. À l'initiative de Cosima Wagner, cette mention du père fut, par la suite et dans la version imprimée (1880 pour la première édition), supprimée et remplacée par le nom de Friedrich Wagner. Dans Le Cas Wagner, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche le considère comme fils adultérin de Geyer avec des origines juives (Geyer étant considéré comme un patronyme juif en Allemagne), au point que, du vivant du compositeur, les humoristes viennois le qualifieront de « grand rabbin de Bayreuth ». Ainsi, l'antisémitisme de Richard Wagner pourrait provenir de ce douloureux secret de famille qu'il connaissait, l'enfant ayant développé une haine inconsciente envers son beau-père Ludwig Geyer, à l'instar de Mime, personnage de son opéra Der Ring des Nibelungen et figure du mauvais père.

Richard suit une scolarité chaotique, sa famille déménageant au gré des engagements de sa sœur Rosalie (1803–1837), actrice : Leipzig, Dresde, Prague. Son oncle Adolf Wagner (1774–1835), philologue, exerce une forte influence sur sa formation intellectuelle, Richard y lisant dans sa bibliothèque les œuvres d'Homère, de Shakespeare, Dante, Gœthe. Il nourrit d'abord l'ambition de devenir dramaturge. En 1827, la famille Wagner retourne à Leipzig où Richard prend entre 1828 et 1831 des leçons d'harmonie avec le professeur de musique Christian Gottlieb Müller. Ayant commencé à apprendre la musique, il décide de l'étudier en s'inscrivant le 23 février 1831 à l'université de Leipzig où il trouve en Christian Theodor Weinlig (1780 – 1842), alors Thomaskantor de l'église Saint-Thomas, le mentor selon ses vœux. Parmi les compositeurs qui exercent sur lui à cette époque une influence notable, on peut citer Carl Maria von Weber, Ludwig van Beethoven et Franz Liszt. En 1833, Wagner achève l'un de ses premiers opéras, Les Fées. Cette œuvre, dans laquelle l'influence de Carl Maria von Weber est importante, ne sera pas jouée avant plus d'un demi-siècle, en 1888. À la même époque, Wagner réussit à décrocher un poste de directeur musical à l'opéra de Wurtzbourg puis à celui de Magdebourg, ce qui le sort de quelques ennuis pécuniaires.

En 1836, il compose La défense d'aimer, ou la Novice de Palerme, un opéra inspiré d'une pièce de William Shakespeare, Mesure pour mesure. L'œuvre est accueillie avec peu d'enthousiasme. La même année, le 24 novembre 1836, Wagner épouse l'actrice Minna Planer. Le couple emménage alors à Königsberg puis à Riga, où Wagner occupe le poste de directeur musical. Après quelques semaines, Minna le quitte, avec sa fille Nathalie qu'elle avait eue à l'âge de 15 ans, le 31 mai 1837 pour un autre homme qui la laisse bientôt sans le sou. Elle retourne alors auprès de Wagner, mais leur mariage entre dans un délitement qui se termine dans la souffrance trente ans plus tard. Maison à Meudon habitée en 1841 par Richard Wagner. Avant même 1839, le couple est criblé de dettes et doit fuir Riga pour échapper aux créanciers (les ennuis d'argent tourmenteront Wagner le restant de ses jours). Pendant sa fuite à Londres, le couple est pris dans une tempête, ce qui inspire à Wagner Le Vaisseau fantôme. Le couple vit ensuite quelques années à Paris (Maison Wagner à Meudon) où Wagner gagne sa vie en réorchestrant les opéras d'autres compositeurs. 

Dresde

En 1840, Wagner achève l'opéra Rienzi, le dernier des Tribuns. Il retourne en Allemagne avec Minna deux ans plus tard pour le faire jouer à Dresde, où il rencontre un succès considérable. Pendant six ans, Wagner exerce avec brio le métier de chef d'orchestre du grand théâtre de la ville et compose et met en scène Le Vaisseau fantôme et Tannhäuser et le tournoi des chanteurs à la Wartburg, ses premiers chefs-d'œuvre. Le séjour dresdois du couple prend fin en raison de l'engagement de Wagner dans les milieux anarchistes. Dans les États allemands indépendants de l'époque, un mouvement nationaliste commence en effet à faire entendre sa voix, réclamant davantage de libertés ainsi que l'unification de la nation allemande. Wagner, qui met beaucoup d'enthousiasme dans son engagement, reçoit fréquemment chez lui des anarchistes, tels le Russe Bakounine. Le mécontentement populaire contre le gouvernement saxon, largement répandu, entre en ébullition en avril 1849, quand le roi Frédéric-Auguste II de Saxe décide de dissoudre le parlement et de rejeter la nouvelle constitution que le peuple lui présente. En mai, une insurrection éclate (Wagner y participe, se dressant sur les barricades). La révolution naissante est rapidement écrasée par les troupes saxonnes et prussiennes et de nombreuses interpellations de révolutionnaires ont lieu. Le 16 mai 1849, la police de Dresde lance un mandat d'arrêt contre Wagner qui réussit à fuir, grâce à un passeport périmé fourni par un ami, d'abord à Paris, puis à Zurich (Suisse). 

Exil et influences conjuguées de Liszt, de Schopenhauer et de Mathilde Wesendonck

C'est en exil que Wagner passe les douze années suivantes. Ayant achevé Lohengrin avant l'insurrection de Dresde, il sollicite son ami Franz Liszt, le priant de veiller à ce que cet opéra soit joué en son absence. Liszt, en bon ami, dirige lui-même la première à Weimar, le 28 août 1850. Wagner se trouve néanmoins dans une situation très précaire, à l'écart du monde musical allemand, sans revenu et avec peu d'espoir de pouvoir faire représenter les œuvres qu'il compose. Sa femme Minna, qui a peu apprécié ses derniers opéras, s'enfonce peu à peu dans une profonde dépression. Pendant les premières années qu'il passe à Zurich, Wagner produit des essais (L'Œuvre d'art de l'avenir, Opéra et Drame) ainsi qu'un ouvrage antisémite, Le Judaïsme dans la musique. Avec L'Œuvre d'art de l'avenir, il présente une nouvelle conception de l'opéra, la Gesamtkunstwerk ou « œuvre d'art totale ». Il s'agit de mêler de façon indissociable la musique, le chant, la danse, la poésie, le théâtre et les arts plastiques. Au cours des années qui suivent, Wagner utilise trois sources d'inspiration indépendantes pour mener à bien son opéra révéré entre tous, Tristan et Isolde. 

Inspiration par Liszt

Musicalement, il est influencé en particulier par son ami Liszt, ce qu'il refusera toujours de reconnaître publiquement. Ainsi, en juin et août 1859, peu après les premières auditions du prélude de Tristan und Isolde, le musicologue Richard Pohl fait paraître un panégyrique dans lequel il attribue directement à Liszt la substance harmonique de l’œuvre. Le 7 octobre, Wagner écrit à Bülow : « Il y a nombre de sujets sur lesquels nous sommes tout à fait francs entre nous ; par exemple que je traite l’harmonie de manière tout à fait différente depuis que je me suis familiarisé avec les compositions de Liszt. Mais quand l’ami Pohl le révèle au monde entier, qui plus est en tête d’une notice sur mon prélude, c’est pour moi une indiscrétion ; ou dois-je penser que c’est une indiscrétion autorisée. » 

Inspiration par Schopenhauer

Philosophiquement, la première source d'inspiration de Wagner est Schopenhauer. Wagner prétendra plus tard que cette expérience est le moment le plus important de sa vie. L'admiration n'est cependant pas réciproque. La philosophie de Schopenhauer, axée sur une vision pessimiste de la condition humaine, est très vite adoptée par Wagner. Ses difficultés personnelles ne sont vraisemblablement pas étrangères à cette adhésion. Il restera toute sa vie un fervent partisan de Schopenhauer, même quand sa situation personnelle sera moins critique. Selon Schopenhauer, la musique joue un rôle central parmi les arts car elle est le seul d'entre eux qui n'ait pas trait au monde matériel. Cette opinion trouve un écho en Wagner qui l'adopte très vite, malgré l'incompatibilité apparente avec ses propres idées selon lesquelles c'est la musique qui est au service du drame. Quoi qu'il en soit, de nombreux aspects de la doctrine de Schopenhauer transparaîtront dans ses livrets ultérieurs : Hans Sachs, le poète cordonnier des Maîtres chanteurs, est une création typiquement schopenhauerienne.

C'est sous l'influence de Schopenhauer (fortement influencé par la philosophie indienne, le védanta et le bouddhisme) que Richard Wagner devient végétarien et défenseur de la cause animale dont il développera une apologie dans Art et Religion. Il transmettra plus tard, mais temporairement, ce point de vue à Nietzsche. Selon Élisabeth de Fontenay, le Parsifal de Wagner illustre ce thème, où « le héros, d'abord (...) mal dégrossi, accède à la pitié (...) en contemplant un cygne qu'il a blessé de sa flèche. C'est la souffrance animale qui sera son initiatrice, et Wagner n'hésite pas à rapprocher du Dieu supplicié l'animal martyrisé. [Cette] analogie s'origine (...) dans une irrépressible compassion pour les bêtes et dans la reconnaissance de la commune innocence qui apparente tous les animaux, même sauvages ou nuisibles, au Dieu qui prend sur lui les péchés du monde. » Dans son Journal, Wagner raconte combien il répugnait à passer devant la boutique d'un boucher, tueur de volaille ; soulignant : « Si je ressens une souffrance comme profonde, c'est que ma sensibilité à moi est profonde (...). Ainsi ma sensibilité fait-elle une vérité de la souffrance d'un autre. Plus l'être dont je puis partager la douleur est petit, plus grand se manifeste le cercle de ma capacité émotive. » 

Haut de Page

Wagner Richard
Publicité

Inspiration par Mathilde Wesendonck

L'autre source d'inspiration de Wagner pour Tristan et Isolde est la poétesse et écrivaine Mathilde Wesendonck, femme du riche marchand Otto Wesendonck. Il rencontre le couple à Zurich en 1852. Otto, grand admirateur de Wagner, met à sa disposition en avril 1857 une petite maison de sa propriété, « l’Asile ». Au bout de quelques années, Wagner s'éprend de Mathilde mais, bien qu'elle partage ses sentiments, elle n'a pas l'intention de compromettre son mariage. Aussi tient-elle son mari informé de ses contacts avec Wagner. On ne sait pas néanmoins si cette liaison a été uniquement platonique. Wagner n'en laisse pas moins de côté, brusquement, la composition de la Tétralogie — qu'il ne reprend que douze ans plus tard — pour commencer à travailler sur Tristan et Isolde. Cette œuvre, issue d'une crise psychosomatique déclenchée par cet amour non réalisable, correspond à la perfection au modèle romantique d'une création inspirée par des sentiments contrariés. Du reste, deux des Wesendonck-Lieder, Träume et Im Treibhaus, composés d'après les poèmes de Mathilde, seront repris, étoffés, dans l'opéra. Träume donnera « Descend sur nous nuit d'extase » et Im Treibhaus l'inquiétant prélude du troisième acte et ses sombres accords confiés aux violoncelles et contrebasses. 

Le 7 avril 1858, Minna intercepte une lettre enflammée de Wagner à Mathilde. Le couple décide de se séparer : Minna est envoyée faire une cure aux eaux de Brestenberg, les Wesendonck quittent Zurich pour Venise tandis que Wagner reste à Zurich pour continuer son Tristan et Isolde. Minna et les époux Wesendonck revenus, les tensions entre les deux couples deviennent trop fortes dans « l’Asile », aussi Minna quitte le domicile familial pour Dresde et Richard part à son tour pour Venise, sa course s'achevant au palais Giustinian qu'il a loué pour quelques jours. L'année suivante, il retourne à Paris afin de superviser le montage d’une nouvelle version de Tannhäuser, en français, à l’opéra Le Peletier. Trois représentations, en mars 1861, provoquent un scandale mémorable : Wagner annule les suivantes et quitte la ville. Quand il peut enfin retourner en Allemagne, Wagner s’installe à Biebrich, où il commence à travailler sur Les Maîtres chanteurs de Nuremberg. Cet opéra est de loin son œuvre la plus joyeuse. Sa seconde femme, Cosima, écrira plus tard : « Puissent les générations futures, en cherchant du rafraîchissement dans cette œuvre unique, avoir une petite pensée pour les larmes qui ont mené à ces sourires ! ». En 1862, Wagner se sépare de Minna, mais il continue de la soutenir financièrement jusqu’à sa mort, en 1866 (ou du moins ses créanciers le feront-ils). 

Sous le patronage du roi Louis II de Bavière

La carrière de Wagner prend un virage spectaculaire en 1864, lorsque le roi Louis II accède au trône de Bavière, à l'âge de 18 ans. Le jeune roi, qui admire les opéras de Wagner depuis son enfance, décide en effet de faire venir le compositeur à Munich : leur rencontre le 4 mai 1864 au palais de la Résidence met fin aux soucis financiers de Wagner qui ne parvenait toujours pas à vivre de ses droits d’auteur, le roi devenant son mécène. Le journal du roi ainsi que des lettres montrent son homosexualité et son adoration passionnée de Wagner dont il est probablement amoureux, sans qu'on puisse en conclure à une liaison entre les deux hommes. Il règle ses dettes considérables (son amour du luxe et des femmes fait qu'il accumule continuellement les dettes) et s'arrange pour que son nouvel opéra, Tristan et Isolde, puisse être monté. Malgré les énormes difficultés rencontrées lors des répétitions, la première a lieu le 10 juin 1865 et rencontre un succès retentissant.

Wagner se trouve ensuite mêlé à un scandale du fait de sa liaison avec Cosima von Bülow. Il s'agit de la femme de Hans von Bülow, un fervent partisan de Wagner, qui a œuvré comme chef d'orchestre pour Tristan et Isolde. Cosima est la fille de Franz Liszt et de la comtesse Marie d'Agoult, et est de vingt-quatre ans la cadette de Wagner. En avril 1865, elle accouche d'une fille naturelle qui est prénommée Isolde. La nouvelle s'ébruite rapidement et scandalise tout Munich. Pour ne rien arranger, Wagner tombe en disgrâce auprès des membres de la Cour qui le soupçonnent d'influencer le jeune roi. En décembre 1865, Louis II est contraint de demander au compositeur de quitter Munich. En effet, la population munichoise pense que le roi dépense trop d'argent pour Wagner, se rappelant la relation dispendieuse qu'avait le grand-père du roi, Louis Ier de Bavière, avec sa maîtresse Lola Montez. Cela vaut à Wagner d'être surnommé « Lolus » par les Munichois. Louis II caresse l'idée d'abdiquer pour suivre son héros en exil, mais Wagner l'en aurait rapidement dissuadé.

Wagner part s'installer à Tribschen, près de Lucerne, sur les bords du lac des Quatre-Cantons. Son opéra Les Maîtres chanteurs de Nuremberg est achevé en 1867 et présenté à Munich le 21 juin de l'année suivante. En octobre, Cosima convainc son mari de divorcer. Le 25 août 1870, elle épouse Wagner qui, deux mois plus tard, compose l’Idylle de Siegfried pour son anniversaire. Ce second mariage dure jusqu'à la mort du compositeur. Ils ont une autre fille, Eva, et un fils prénommé Siegfried, qui doit son nom à l'opéra Siegfried, auquel travaille Wagner au moment de sa naissance. 

Bayreuth

Une fois installé dans sa nouvelle vie de famille, Wagner met toute son énergie à terminer la Tétralogie. Devant l'insistance de Louis II, on donne à Munich des représentations séparées (première de L'Or du Rhin le 22 septembre 1869 et première de La Walkyrie le 26 juin 1870). Mais Wagner tient à ce que le cycle complet soit réuni dans un opéra spécialement conçu à cet effet. En 1871, il choisit la petite ville de Bayreuth pour accueillir sa nouvelle salle d'opéra. Les Wagner s'y rendent l'année suivante et la première pierre du Festspielhaus (« Palais des festivals ») est posée. Louis II et la baronne Marie von Schleinitz, une des proches amies des Wagner, s'investissent pour aider à financer le bâtiment. Afin de rassembler les fonds pour la construction, Wagner entreprend également une tournée de concerts à travers l'Allemagne et diverses associations de soutien sont créées dans plusieurs villes. Il faut cependant attendre une donation du roi Louis II en 1874 pour que l'argent nécessaire soit enfin rassemblé. Un peu plus tard dans l'année, les Wagner emménagent à Bayreuth dans une villa que Richard surnomme Wahnfried (« Paix des illusions »).

Le Palais des festivals ouvre ses portes le 13 août 1876, à l'occasion de la représentation de L'Or du Rhin, début d'exécution de trois cycles complets de la Tétralogie. D'illustres invités sont conviés à ce premier festival : l'empereur Guillaume Ier, l'empereur Pierre II du Brésil, le roi Louis II – qui reste incognito –, ainsi que les compositeurs Bruckner, Grieg, Augusta Holmès, Vincent d'Indy, Liszt, Saint-Saëns, Tchaïkovski et Charles-Marie Widor. D'un point de vue artistique, ce festival est un succès remarquable. Tchaïkovski, qui y a assisté en tant que correspondant russe, écrit : « Ce qui s'est passé à Bayreuth restera dans la mémoire de nos petits-enfants et de leur descendance ». Financièrement, c'est toutefois un désastre absolu. Wagner doit renoncer à organiser un second festival l'année suivante et tente de réduire le déficit en donnant une série de concerts à Londres. 

Dernières années

En 1877, Wagner s'attelle à son dernier opéra, Parsifal, qu'il finit à Palerme pendant l'hiver 1881-82. Il loge dans la villa des Whitaker, futur Grand Hotel et des Palmes. Pendant la composition, il écrit également une série d'essais sur la religion et l'art. Il met la dernière main à Parsifal en janvier 1882, et le présente lors du second Festival de Bayreuth. Pendant l'acte III de la seizième et dernière représentation, le 29 août, le chef Hermann Levi est victime d'un malaise. Wagner entre alors discrètement dans la fosse d'orchestre, prend la baguette et dirige l'œuvre jusqu'à son terme.

À la fin de sa vie, Wagner est gravement malade du cœur mais continue de mener ses activités habituelles. Après le Festival de Bayreuth, il se rend à Venise avec sa famille pour y passer l'hiver. Le 13 février 1883, au palais Vendramin, dont il avait pris en location le premier étage mezzanine (étage non noble, 18 pièces), il est emporté par une crise d'angine de poitrine plus violente que celles qu'il avait déjà éprouvées. Sa dépouille est rapatriée en Allemagne, au cours de funérailles grandioses tant à Venise que sur le chemin du retour. Il est inhumé dans les jardins de sa maison Wahnfried, à Bayreuth. 

Haut de Page

Richard Wagner 22 mai 1813 – 13 février 1883, de gauche à droite : Daniela von Bülow, Marie von Gross, Cosima Wagner, Paul von Jukowskij, Richard Wagner et Blandine von Bülow

Richard Wagner 22 mai 1813 – 13 février 1883, de gauche à droite : Daniela von Bülow, Marie von Gross, Cosima Wagner, Paul von Jukowskij, Richard Wagner et Blandine von Bülow

Œuvres

Richard Wagner laisse un catalogue de 43 œuvres musicales achevées. Une cinquantaine de partitions sont soit perdues (13), esquissées ou inachevées (22), ou sont des arrangements d'œuvres d'autres compositeurs (16). Le reste est constitué, par exemple, de mélodies et de pages d'albums pour piano.

Opéras

Wagner a composé 14 opéras. On peut schématiquement les séparer en deux groupes : 4 opéras de jeunesse, et 10 opéras de maturité, inscrits au répertoire du festival de Bayreuth. Parmi les opéras de jeunesse on trouve Die Hochzeit (Les Noces, inachevé et jamais représenté), Die Feen (Les Fées), Das Liebesverbot (La Défense d'aimer) et Rienzi. Ils sont rarement joués. Puis Wagner écrit ses premiers grands opéras romantiques : Le Vaisseau fantôme (Der fliegende Holländer), Tannhäuser et Lohengrin. La période suivante voit la composition de Tristan et Isolde (Tristan und Isolde), puis Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (Die Meistersinger von Nürnberg). L'Anneau du Nibelung (Der Ring des Nibelungen), surnommé la Tétralogie, est un ensemble de quatre opéras inspirés des mythologies allemande et scandinave. Ce gigantesque ensemble est écrit et composé sur une longue période de trente ans, débutant avant l'écriture de Tristan et Isolde et finissant en 1874. Le dernier opéra de Wagner, Parsifal, est une œuvre contemplative tirée de la légende chrétienne du saint Graal.

À travers ses œuvres et ses essais théoriques, Wagner exerça une grande influence dans l'univers de la musique lyrique. Mariant le théâtre et la musique pour créer le « drame musical », il se fit le défenseur d'une conception nouvelle de l'opéra, dans laquelle l'orchestre occupe une place au moins aussi importante que celle des chanteurs. L'expressivité de l'orchestre est accrue par l'emploi de leitmotivs (petits thèmes musicaux d'une grande puissance dramatique qui évoquent un personnage, un élément de l'intrigue, un sentiment…), dont l'évolution et l'enchevêtrement complexe éclairent la progression du drame avec une richesse infinie. Wagner a écrit lui-même ses livrets, empruntant la plupart de ses arguments à des légendes et mythologies européennes, le plus souvent germaniques, mais parfois indiennes. Par sa lecture de l’Introduction à l’histoire du bouddhisme indien d'Eugène Burnouf, il sera en effet influencé par les légendes bouddhiques et les râgas de la musique classique indienne (ces références sont présentes dans Die Sieger (en), Parsifal). Ses œuvres acquièrent de ce fait une unité profonde ou parfois plus complexe, dans laquelle se rejoignent le bouddhisme, le christianisme, les mythologies païennes, la philosophie et la tradition médiévale. 

Opéras
  • Les Noces, opéra inachevé, WWV 31
  • Les Fées, opéra romantique en trois actes, 1833, WWV 32
  • La Défense d'aimer ou la Novice de Palerme, grand opéra-comique en deux actes, 1834-36, WWV 38
  • Rienzi, le dernier des Tribuns, grand opéra tragique en cinq actes, 1837-40, WWV 49
  • Le Hollandais volant, opéra romantique en trois actes, souvent appelé Le Vaisseau fantôme en France, 1840-41, WWV 63
  • Tannhäuser, grand opéra romantique en trois actes, existe en plusieurs versions (version originale (1842-45), version de Paris (1861) et version réduite), WWV 70
  • Lohengrin, opéra romantique en trois actes, 1845-48, WWV 75
  • Tristan et Isolde, opéra en trois actes, 1857-59, WWV 90
  • Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg, opéra en trois actes, 1845-67, WWV 96
  • L'Anneau du Nibelung, festival scénique en trois journées et un prologue composé entre 1848-1874, contenant :
    • L'Or du Rhin, drame musical en quatre scènes, WWV 86A
    • La Walkyrie, drame musical en trois actes, WWV 86B
    • Siegfried, drame musical en trois actes, WWV 86C
    • Le Crépuscule des dieux, drame musical en trois actes, WWV 86D
  • Parsifal, festival scénique sacré en trois actes, 1865-82, WWV 111
Piano
  • Sonate en ré mineur, 1829, WWV 2 perdu
  • Sonate en fa mineur, 1829, WWV 5 perdu
  • Sonate en si bémol majeur, piano à 4 mains, 1831, WWV 16 perdu
  • Sonate op. 1 en si bémol majeur, en quatre mouvements (Allegro con brio, Larghetto, Menuetto, Allegro vivace), 1831, WWV 21
  • Fantasia en fa dièse mineur, 1831, WWV 22
  • Polonaise en ré majeur (deux versions, piano solo et piano 4 mains), 1831-32, WWV 23 (A et B)
  • Grande sonate en la majeur, en trois mouvements, (Allegro com moto, Adagio molto, e assai espressivo, et Maestoso - Allegro molto), 1832, WWV 26
  • Feuille d'album pour Ernst Benedikt Kietz : Chant sans parole, en mi majeur, 1840, WWV 64
  • [Polka] en sol majeur, 1853, WWV 84
  • Sonate en la bémol majeur, Une sonate pour l'album de Madame M[athilde] W[esendonck], 1853, WWV 85
  • Valse des amantes de Zurich en mi bémol majeur, 1854, WWV 88
  • Dans l'album de la princesse de M[etternich], 1861, WWV 94
  • Arrivée parmi les cygnes noirs, 1861, WWV 95
  • Feuille d'album pour Madame Betty Schott, en mi bémol majeur, 1875, WWV 108
Musique de chambre
  • Quatuor à cordes en ré majeur, 1829, WWV 4 perdu
  • Siegfried-Idyll, première version pour une petite formation, en mi majeur, 1870, WWV 103
Orchestre
  • Ouverture Coup de timbale, en si bémol majeur (Paukenschlagouverture), 1830, WWV 10 perdu
  • Ouverture polonaise, 1830(?), WWV 11 perdu
  • Ouverture pour le drame avec chœurs La Fiancée de Messine de Schiller, 1830, WWV 12 perdu
  • Pièce pour orchestre, en mi mineur, 1830(?), WWV 13 inachevé
  • Ouverture en ut majeur, 1830, WWV 14 perdu
  • Ouverture en mi bémol majeur, 1831, WWV 17 perdu
  • Ouverture en mi bémol et musique de scène pour Roi Enzio d’Ernst Raupach, 1831-32, WWV 24
  • Ouverture en ré mineur, ouverture de concert n° 1, 1831, WWV 20
  • Entractes tragiques, n° 1 en ré majeur (fragment) et n° 2 en ut mineur, 1832(?), WWV 25
  • Ouverture en ut majeur, ouverture de concert n° 2, 1832, WWV 27
  • Symphonie en ut majeur, 1832, WWV 29
  • Symphonie en mi majeur (fragment), 1834, WWV 35
  • Musique pour le drame historique Columbus de Theodor Appel (Ouverture et musique de scène), 1834-35, WWV 37
  • Ouverture en ut majeur Polonia, 1836, WWV 39
  • Ouverture en ré majeur sur le thème de Rule Britannia, 1837, WWV 42
  • Faust-Symphonie, 1839-40, WWV 59
  • Symphonie, 1846-47, WWV 78 inachevée
  • Rêves, en la bémol majeur, extrait des Wesendonck-Lieder, version pour violon solo et orchestre, 1857, 91B
  • Huldigungs-Marsch pour Louis II de Bavière, en mi bémol majeur, version pour musique militaire, 1864, WWV 97
  • Siegfried-Idyll, deuxième version pour grand orchestre, en mi majeur, 1878, WWV 103
  • Kaisermarsch (Marche impériale), en si bémol majeur, 1871, WWV 104
  • Grande marche de fête pour la commémoration du centenaire des États-Unis d'Amérique, en sol majeur, 1876, WWV 110
Lieder (avec piano)
  • Lieder, 1828-30, WWV 7
  • Sept compositions pour Faust de Goethe, 1831, WWV 15 :
    • 1. Lied der Soldaten
    • 2. Bauern unter der Linde
    • 3. Brander's Lied
    • 4. Lied des Mephistopheles (Es war einmal ein König)
    • 5. Lied des Mephistopheles (Was machst du mir vor Liebchens Thür)
    • 6. Gesang Gretchens (Meine Ruh ist hin)
    • 7. Melodram Gretchens (Ach neige, du Schmerzensreiche)
  • Sons de cloches (ou Cloches du soir), 1832, WWV 30 inachevé
  • Le Sapin, 1838(?), WWV 50
  • Dors mon enfant, 1839, WWV 53
  • Extase, 1839, WWV 54 fragment
  • Attente, 1839, WWV 55
  • La tombe dit à rose, 1839, WWV 56 fragment
  • Mignonne, inspiré de Mignonne, allons voir si la rose, 1839, WWV 57
  • Tout n'est qu'images fugitives [Soupir], 1839, WWV 58
  • Les deux grenadiers, de Heine, 1839-40, WWV 60
  • Adieux de Marie Stuart (poésie de Béranger), 1840, WWV 61
  • Wesendonck-Lieder, pour voix de femme et piano, WWV 91A
    • L'Ange, en sol majeur, novembre 1857
    • Suspends ton vol !, en ut mineur, février 1858
    • Dans la Serre, en ré mineur, mai 1858
    • Chagrins, en mi bémol majeur, décembre 1857
    • Rêves, en la bémol majeur, décembre 1857
  • Es ist bestimmt in Gottes Rat, 1858, WWV 92 inachevé
  • Der Worte viele sind gemacht (Kraft-Lied), 1871, WWV 115
  • Willkommen in Wahnfried, du heil'ger Christ, 1877, WWV 112
  • Ihr Kinder, geschwinde, geschwinde, 1880, WWV 113
Musique vocale
  • Air pour soprano et orchestre, 1830, WWV 8
  • Scène et air pour soprano et orchestre 1832, WWV 28 perdu
  • Kinder-Katechismus zu Kosel’s Geburtstag, existe en deux versions (pour voix d'enfants et piano (1873) et pour voix d'enfants et orchestre (1874)), WWV 106 (A et B)
Musique chorale
  • Volks-Hymne Nicolay, pour chœur, 1837, WWV 44
  • Gesang am Grabe Julies von Holtei, pour chœur, 1838-39, WWV 51 perdu
  • La Cène des Apôtres ou la Pentecôte, pour chœur d'hommes et orchestre, 1843, WWV 69
  • Salutation de ses fidèles sujets à Frédéric-Auguste II le Bien-aimé, Im treuen Sachsenland, existe en deux versions (pour chœur d'hommes et orchestre de bois en si bémol majeur et pour voix et piano en sol majeur), 1844, WWV 71
  • An Webers Grabe, pour chœur, 1844, WWV 72
  • Wahlspruch für die Deutsche Feuerwehr, pour chœur, 1869, WWV 101
Drames sans musique
  • Leubald, 1826-28, WWV 1 inachevé
  • Opéra pastoral (Fragment), 1830, WWV 6 perdu
  • La Sublime Fiancée, ou Bianca et Giuseppe, 1836-42, WWV 40 inachevé
  • Les Hommes sont plus rusés que les femmes, ou L'heureuse Famille des Ours (Männerlist größer als Frauenlist, oder Die glückliche Bärenfamilie), 1838(?), WWV 48 inachevé
  • La Sarrazine (Die Sarazenin), opéra en cinq actes 1841-43, WWV 66 ébauche du livret
  • Les Mines de Falun, opéra en trois actes, 1842, WWV 67 ébauche du livret
  • Frédéric Ier, 1846-49, WWV 76 inachevé
  • Jésus de Nazareth, 1849, WWV 80
  • Achille, 1849-50, WWV 81 fragments
  • Wieland le Forgeron, opéra en trois actes, 1849-50, WWV 82 ébauche
  • Les Vainqueurs 1856, WWV 89 inachevé
  • Les Noces de Luther (Luthers Hochzeit) 1868, WWV 99 inachevé
  • Une Comédie en un acte (ébauche) 1868, WWV 100 inachevé
  • Une Capitulation 1870, WWV 102 inachevé
Musiques pour la scène
  • Air n° 15 (Aubry) Wie ein schöner Frühlingsmorgen du grand opéra romantique Le Vampire de Heinrich Marschner avec un nouvel allegro final Doch jetzt, wohin ich blicke, umgibt mich Schreckensnacht, 1833, WWV 33
  • Musique pour la pièce Au seuil de la nouvelle année 1835 de Wilhelm Schmale, 1834, WWV 36
  • Musique de scène pour la pièce Die letzte Heidenverschwörung in Preußen oder Der Deutsche Ritterorden in Königsberg de J. Singer, esquisse, 1837(?), WWV 41
  • Air en sol majeur pour basse et orchestre Sanfte Wehmut will sich regen, complément de l'opéra comique en un acte Mary, Max et Michel de Carl Blum, 1837, WWV 43
  • Air de basse (Prière), complément de Die Schweizerfamilie, opéra lyrique en trois actes de Joseph Weigl 1837(?), WWV 45
  • Norma il predisse, o Druidi, air pour basse, chœur d'hommes et orchestre pour l'opéra Norma de Vincenzo Bellini, 1839, WWV 52
  • Descendons gaiement la Courtille, complément au vaudeville-ballet-pantomime La Descente de la Courtille de Théophile Marion Dumersan et Charles Dupeuty pour chœur et orchestre, 1841(?), WWV 65
Arrangements
  • Réduction pour piano de la neuvième symphonie en ré mineur de Beethoven, 1830-31, WWV 9
  • Réduction pour piano de la symphonie n° 103 en si bémol majeur de Joseph Haydn (dite du Coup de timbale), 1831, WWV 18
  • Instrumentation d'une cavatine de l'opéra en deux actes Le Pirate de Vincenzo Bellini, 1833, WWV 34
  • Arrangements d'opéras, de Riga, 1837-39, WWV 46 (A à F) :
    • Vincenzo Bellini, Norma, retouches d'instrumentation
    • Giacomo Meyerbeer, Robert le Diable, Nr. 18 (C) Cavatine, réinstrumentation
    • Carl Maria von Weber: Euryanthe Nr. 18, chœur des chasseurs, réinstrumentation
    • Jacques Fromental Halévy, Le Guitarrero, pour divers instruments
    • Jacques Fromental Halévy, La Reine de Chypre, arrangements
    • Daniel-François-Esprit Auber, Zanetta ou Jouer avec le feu, arrangement pour flûte et trio à cordes, suite n° 1 et 2
  • Gioachino Rossini, Les Soirées musicales, n° 12 Duo Li Marinari, instrumentation, 1838(?), WWV 47
  • Arrangements de Paris, piano à quatre mains, 1840-42(?), WWV 62 (B, C et E) :
    • La Favorite, opéra en quatre actes de Gaetano Donizetti
    • Grande Fantaisie sur La Romanesca, fameux air de danse du XVIe siècle op. 111, d’Henri Herz
    • La Reine de Chypre, opéra en cinq actes de Jacques Fromental Halévy
  • Suppléments d'instrumentation pour La Vestale, tragédie lyrique en trois actes de Gaspare Spontini, 1844(?), WWV 74
  • Arrangement d’Iphigénie en Aulide, opéra en trois actes de Christoph Willibald Gluck 1846-47(?), WWV 77
  • Arrangement du Stabat mater de Giovanni Pierluigi da Palestrina 1848, WWV 79
  • Arrangement de Don Juan, opéra en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart 1850, WWV 83
  • Konzertschluß zur Ouverture d’Iphigénie en Aulide de Christoph Willibald Gluck, 1854, WWV 87
  • Arrangement de la valse Wein, Weib und Gesang ! (Aimer, boire et chanter !) op. 333 de Johann Strauss fils, 1875, WWV 109
Autres
  • Air, 1829, WWV 3 perdu
  • Studierfuge Dein ist das Reich et Doppelfuge, 1831-32, WWV 19 (A et B)
  • Festgesang zur Enthüllung des Friedrich August-Monuments Der Tag erscheint, 1843, WWV 68
  • Musique funèbre d'après des motifs d’Euryanthe de Carl Maria von Weber, WWV 73
  • Élégie, [thème] en la bémol majeur, 1858/1882, WWV 93
  • Sogenannte Themen, 1868, WWV 98 inachevé
  • Sogenannte Themen, 1874-83, WWV 107 inachevé
Articles Sources

Haut de Page

Publié dans Musiciens

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article