Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias
Le Groupe Collaboration ou « Collaboration, groupement des énergies françaises pour l'unité continentale » (1941-1945) était un groupe favorable à la collaboration avec l'occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le Groupe Collaboration, prolongation du Comité France-Allemagne (1935-1939), est créé officieusement à l'automne 1940 par l'écrivain Alphonse de Châteaubriant. Soutenu par l'ambassadeur Otto Abetz, il est autorisé en février 1941 par les autorités d'occupation. Le groupe Collaboration regroupe des intellectuels et des bourgeois cultivés, conservateurs, aux fortes tendances antidémocratiques.
Il se réclame de Pétain et de la révolution nationale. Son action se concrétise par des conférences de propagande « pour l'unité continentale » devant un auditoire fait de notables, de petits commerçants ou bien de parents de prisonniers de guerre, par des manifestations amicales qui fêtent soit la venue d'artistes et officiels allemands en France, soit l'anniversaire d'évènements à forte valeur symbolique comme l'opération Barbarossa ou Mers el-Kébir.
Le groupe se fixe comme objectif de militer par l'action culturelle pour une Europe unifiée sous hégémonie allemande. Le groupe Collaboration essaime des groupes locaux en zone nord et en zone sud (33 comités en zone sud en septembre 1943). Il organise de nombreuses conférences à thèmes (économique, social, scientifique, artistique, littéraire, jeunes) en vue de favoriser la collaboration avec l'Allemagne nazie dans tous les domaines. Cercle de notables, Collaboration tente de s’élargir :
Collaboration-Jeunesse puis les Jeunes de l’Europe nouvelle (JEN) est créé en mai 1941 par le groupe Collaboration pour inciter à la collaboration entre jeunes français et jeunes allemands (chantier de jeunesse franco-allemand, sport, échanges, etc.). Le mouvement est appelé ainsi en référence, très ambiguë, au journal de la féministe et humaniste Louise Weiss (doyenne du Parlement européen en 1979) L'Europe nouvelle dont les JEN occupent les locaux, à Paris.
« À ses débuts, c’est-à-dire avant le départ d’Augier pour le front de l’Est, Collaboration-Jeunesse sera principalement composé d’anciens Ajistes » (Lambert et Le Marec, page 170). Les JEN compteront un maximum de 1 500 membres (Lambert et Le Marec).