Éric Zemmour, né le 31 août 1958 à Montreuil, est un journaliste politique, écrivain, essayiste et polémiste français, généralement classé à l'extrême droite de l'échiquier politique français. Il commence sa carrière de journaliste dans la presse écrite, au Quotidien de Paris, de 1986 à 1994, avant de rejoindre en 1996 le service politique du Figaro. Écarté à la suite d'une polémique sur des propos tenus en 2009, il conserve une chronique hebdomadaire au Figaro Magazine. Sa notoriété grandit à partir du milieu des années 2000 du fait de sa participation hebdomadaire aux émissions télévisées Ça se dispute sur la chaîne d'information en continu I-Télé et On n'est pas couché sur France 2. Dans cette dernière, il forme un duo remarqué avec Éric Naulleau, qui permet aux deux chroniqueurs de conserver un débat télévisé hebdomadaire sur Paris Première après leur éviction de la chaîne publique en 2011.
Éric Zemmour effectue également des chroniques radiophoniques sur RTL de 2010 à 2016. À partir de 2019, il participe sur CNews à l'émission Face à l'info, qui obtient des records d'audience dans les émissions où il intervient. Il publie plusieurs ouvrages, tels que Le Premier Sexe (2006), Petit Frère (2008), Mélancolie française (2010) ou encore Le Suicide français (2014), qui suscitent la polémique. Ce dernier rencontre un important succès de librairie et médiatique. Éric Zemmour est considéré comme un passeur d'idées d'extrême droite par des historiens et la plupart des médias, bien qu’il se réclame lui-même de la tradition gaulliste et bonapartiste. Plusieurs de ses déclarations publiques lui valent d'être condamné par la justice française : pour provocation à la discrimination raciale en 2011, pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018 et en 2020.
Né à Montreuil (aujourd'hui en Seine-Saint-Denis) le 31 août 1958, Éric Justin Léon Zemmour est issu d'une famille d'origine juive algérienne (Blida et Constantine) de nationalité française, arrivée en métropole durant la guerre d'Algérie. Il se définit lui-même comme un Français d'origine berbère, et son nom de famille signifie « olivier » dans les langues berbères. Éric Zemmour passe son enfance à Drancy, résidence Faidherbe, puis son adolescence dans le quartier parisien de Château Rouge. Fils de Roger Zemmour (1932-2013), ambulancier, et de son épouse Lucette, mère au foyer, il dit avoir de l'admiration pour sa mère et sa grand-mère. Son père étant souvent absent, il est en effet élevé par des femmes « qui [lui] ont appris à être un homme ».
Diplômé (D – Service public, 1979) de l'Institut d'études politiques de Paris, il échoue par deux fois au concours d'entrée de l'École nationale d'administration. Après un passage dans l'agence de publicité FCA, il est pris en stage au Quotidien de Paris où le critique musical Marcel Claverie lui fait écrire son premier article. Éric Zemmour est embauché en 1986 au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien), sous la houlette de Philippe Tesson, comme journaliste au service politique. C'est à cette époque qu'il rencontre Mylène Chichportich, sa future épouse, administratrice judiciaire qui deviendra par la suite avocate. Après la disparition du Quotidien de Paris en 1994, il devient éditorialiste à Info-Matin où il reste un an. Il intègre ensuite la rédaction du Figaro en 1996 comme journaliste politique. Zemmour est parallèlement pigiste pour Marianne en 1997, et pour Valeurs actuelles en 1999.
Selon Le Monde, en 2010, Zemmour est écarté du Figaro par le directeur des rédactions, Étienne Mougeotte, après ses propos tenus sur Canal+ selon lesquels « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ». Il n'est alors plus que chroniqueur hebdomadaire dans le Figaro Magazine. Selon ElectronLibre, seulement quatre articles de Zemmour sont publiés dans Le Figaro au premier semestre 2009 et aucun ensuite, Zemmour étant proche d'être licencié par le groupe à cette époque. Il revient au quotidien en 2013, présentant hebdomadairement une chronique sur un livre. Il est également chroniqueur politique au Spectacle du Monde. Il participe en tant que journaliste politique au jury du concours d'entrée à l'ENA en 2006. Il est observateur dans le jury qui reçoit Florian Philippot au concours et il questionne Adeline Baldacchino lors de son grand oral.
Il est l'auteur de portraits d'Édouard Balladur (Balladur, immobile à grands pas, 1995) et de Jacques Chirac (L'Homme qui ne s'aimait pas, 2002) ainsi que d'essais politiques. Il publie notamment en 2006 Le Premier sexe, essai sur ce qu'il juge être une féminisation de la société. Il participe à l'élaboration des textes du film Dans la peau de Jacques Chirac de Michel Royer et Karl Zéro même si ce dernier déclare n'avoir que peu utilisé les textes fournis par Zemmour. En janvier 2008, il publie Petit Frère (tiré à 63 000 exemplaires), roman dans lequel il attaque l'« angélisme antiraciste ». En mars 2010, avec Mélancolie française (essai qui a remporté le Prix du livre incorrect), il revisite l'histoire de France. Ses chroniques radiophoniques diffusées sur RTL de janvier 2010 à juillet 2016 ont été compilées dans quatre recueils : Z comme Zemmour publié en 2011, Le Bûcher des vaniteux publié en 2012, Le Bûcher des vaniteux 2 publié en 2013 et Un quinquennat pour rien, publié en 2016.
Dans Le Bûcher des vaniteux, il explique que les « masques » des différentes personnalités politiques sont « tombés », faisant référence à de nombreux faits divers qui ont marqué l'année 2011. Dans l'introduction de son livre Un quinquennat pour rien, il revient avec force sur la bataille civilisationnelle imposée selon lui par l'islam qu'il ne distingue pas de l'islamisme. Le 1er octobre 2014, sort son livre Le Suicide français. Il y défend la thèse d'un affaiblissement progressif de l’État-nation français, de 1970 à la date de publication (2014) qu'il attribue notamment à l'emprise de la génération Mai 68. Le livre rencontre un vif succès de librairie à sa parution et l'auteur est décrit comme un « phénomène sociétal ». L'ouvrage est abondamment commenté et critiqué dans la presse écrite et fait l'objet de nombreuses polémiques tant sur les plateaux télévisés que dans les émissions de radio. La présence d'Éric Zemmour est alors synonyme de records d'audience pour les émissions qui l'invitent.
À partir de septembre 2003, il participe toutes les semaines à l'émission Ça se dispute sur la chaîne d'information en continu I-Télé, face à Christophe Barbier jusqu'en 2006 et face à Nicolas Domenach jusqu'à son licenciement en décembre 2014. I-Télé met fin à l'émission après la controverse des propos au journal Corriere della Sera. Poursuivie par le journaliste, la chaîne est condamnée le 22 novembre 2016 pour « rupture brutale et abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel » à payer 50 000 euros à la société qui gère les intérêts d'Éric Zemmour. En octobre 2019, il est de retour sur la chaîne, renommée CNews entre-temps. Il participe aussi à l'émission Vendredi pétantes sur Canal+ jusqu'en juin 2006. Après avoir écrit plusieurs biographies d'hommes politiques, au tirage modeste, il se tourne en 2006-2007 vers les sujets sociétaux, sur un ton nettement plus polémique, en s'appuyant sur la notoriété acquise dans l'émission de télévision On n'est pas couché sur France 2, animée par Laurent Ruquier, où à partir de septembre 2006, en compagnie de Michel Polac puis avec son ami Éric Naulleau, il est avec eux chargé de procéder à une critique sincère du film, livre, album, etc. présenté.
Lors de cette émission, leurs échanges avec des personnalités du monde culturel se terminent parfois en affrontements ou en esclandres qui ont amené certains invités à quitter le plateau de l'émission. Parmi eux, Jacques Attali explique dans un droit de réponse écrit qu'il lui « est arrivé de déjeuner » avec Zemmour, qu'il « considère presque comme un ami » mais lui reproche d'avoir commenté son livre dans l'émission « sans l'avoir lu » et de l'avoir « accusé d’avoir volontairement caché la vraie cause de la crise, qui serait l’immigration ». Le 27 mai 2011, Laurent Ruquier annonce dans Le Parisien qu'il remplacera Éric Zemmour et Éric Naulleau par de nouveaux intervenants dès la saison suivante d'On n'est pas couché. Le 14 mars 2015, Laurent Ruquier déclare qu'il « regrette » d'avoir donné la parole à Éric Zemmour pendant cinq années. Il a participé également à l'émission L'Hebdo, en tant qu'éditorialiste, sur Tempo (RFO) chaîne destinée à l'outre-mer ; il y était entouré, entre autres, de Dominique Wolton. Enfin, on peut le retrouver sur la chaîne câblée Histoire, dans l'émission Le grand débat, magazine animé par Michel Field.
À partir du 4 janvier 2010, il présente sur RTL, du lundi au vendredi, à 7 h 15, une brève chronique quotidienne intitulée Z comme Zemmour, au cours de laquelle il analyse l'actualité. L'émission n'est plus que bihebdomadaire à partir de la rentrée 2013, selon lui à cause de sa chronique sur Christiane Taubira (en mai 2012), dans laquelle il avait accusé la ministre de la Justice de s’attaquer à « l’homme blanc ». À partir de septembre 2011, il anime, en duo avec Éric Naulleau, Zemmour et Naulleau, un talk show hebdomadaire en première partie de soirée sur Paris Première. Après l'arrêt de Ça se dispute, il débat régulièrement face à Nicolas Domenach ou Alain Duhamel à partir de septembre 2016, dans la matinale d'Yves Calvi sur RTL. À la rentrée 2018, les chroniques d'Éric Zemmour disparaissent de la matinale de RTL ; il devait pourtant continuer sa collaboration avec la station en participant aux débats, mais il est finalement évincé. En octobre 2019, Éric Zemmour est écarté de l'antenne de RTL. Les sujets traités par Éric Zemmour et ses interventions suscitent un vif intérêt.
Ainsi, Ça se dispute aura été la seule émission qui permet à I-télé de devancer son concurrent BFMTV. « Zemmour et Naulleau » est « la plus puissante » deuxième partie de soirée de Paris Première. Il en est de même pour RTL, qui reconnaît un « indéniable effet Zemmour ». Les 22 avril et 6 mai 2012, il anime, avec Xavier de Moulins, Nathalie Renoux et Éric Naulleau, deux soirées consacrées à l'élection présidentielle française de 2012, sur M6. En septembre 2016, Henri Maler écrit : « Il dit n’importe quoi... et tout le monde en parle ! [...] Éric Zemmour dispose depuis de nombreuses années de multiples tribunes dans de nombreux médias [;] audience garantie : ça « fait polémique », ça « clashe » et ça « buzze » [...]. Rien n’est plus urgent que d’accueillir le génie méconnu pour étendre la surface de son audience. » Les Décodeurs du journal Le Monde se sont penchés à plusieurs reprises sur les déclarations du polémiste. Ils ont constaté que certaines sont exagérées, erronées, ou s'appuient sur des intox. D'autres journalistes ont aussi relevé des contrevérités relayées par Éric Zemmour.
Éric Zemmour dit se reconnaître dans la tradition politique française du gaullo-bonapartisme56, « c'est-à-dire la grandeur de la France, la grandeur de l'État et le respect culturel de la France ». Sur le plan des rapports entre la France et l'Union européenne, il se dit « proche de la famille politique qui a dit non à Maastricht », considérant en particulier que la monnaie unique est une erreur ; selon Éric Zemmour, cette famille politique est incarnée par Philippe Séguin, Jean-Marie Le Pen et Jean-Pierre Chevènement. Depuis 2014, Éric Zemmour est présenté communément comme « polémiste d'extrême droite » dans les médiasa. Selon Libération, Éric Zemmour est positionné sur un segment politique d'une extrême droite plus radicale que le Front national, avec un discours « sous-tendu par le référent ethnique et le fantasme d'un “grand rembarquement” des immigrés, et de tout ou partie de leurs descendants ». En septembre 2019, il participe à la « convention de la droite » organisée par des proches de Marion Maréchal.
L'historien Tal Bruttmann écrit : « [Cette convention] constitue un tournant. Il ne s’agit plus des propos d’un polémiste frayant avec l’extrême droite, mais d’un discours s’inscrivant ouvertement dans la veine fasciste, assumé et revendiqué comme tel ». En 2020 et 2021, une possible candidature d’Éric Zemmour est évoquée en vue de l’élection présidentielle de 2022. Alors qu’il ne se prononce pas sur la question, il reçoit l’appui de plusieurs figures d’extrême droite, dont Jacques Bompard. Il est présenté par ses partisans et des analystes tels qu’Alain Duhamel comme une alternative à Marine Le Pen, battue aux scrutins présidentiels de 2012 et 2017. Un sondage réalisé en février 2021 par l’IFOP place Éric Zemmour à 17 % s'il se présentait à l’élection présidentielle en l’absence de candidature de Marine Le Pen et de Nicolas Dupont-Aignan, alors que les autres sondages donnent plus de 30 % d’intentions de vote cumulés à ces deux candidats déclarés au positionnement politique proche d’Éric Zemmour.
En décembre 2014, un entretien d'Éric Zemmour dans le journal italien le Corriere della Sera du 30 octobre 2014 est traduit et relayé par Jean-Luc Mélenchon sur son blog, créant alors une nouvelle polémique politico-médiatique. Dans cet entretien où Zemmour qualifie les musulmans français de « peuple dans le peuple », quand le journal lui demande s'il suggère de « déporter 5 millions de musulmans français », il répond que « c'est irréaliste mais [que] l'histoire est surprenante ». Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dénonce les propos et « appelle tous les républicains à réagir », le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux demande son éviction des plateaux télévisés, le porte-parole du gouvernement Stephane Le Foll avance que l'essayiste est un « danger » qu'il faut « combattre », la Société des journalistes de RTL se « désolidarise », la Société des journalistes d'I-Télé réclame un "geste fort" de la direction qui met fin à l'émission Ça se dispute. Une décision qui selon Le Point « jette l'opprobre » sur cette télévision.
Diverses associations, dont Le comité 15 mars et Libertés, SOS Racisme et Le Cran, décident de porter plainte contre lui pour « apologie de crime contre l’humanité et incitation à la haine raciale » et s'insurgent contre la place qu'il occupe dans les médias. Sa condamnation, prononcée fin 2015 et confirmée par la cour d'appel en 2016, est annulée en janvier 2018 par la Cour de cassation. Le terme « déporter », comme le précise par la suite le journaliste italien du Corriere della Serra, est issu d'une reformulation des notes et n'a pas été prononcé par Éric Zemmour. Jean-François Kahn dénonce l'éviction de Zemmour, jugeant qu'il « est victime d'une fatwa médiatique ». Michel Onfray, sans affirmer que l'État français est impliqué dans l'éviction d'Éric Zemmour par I-Télé, remarque cependant que « le porte-parole de l'Élysée (Stéphane Le Foll) a affirmé de quoi nourrir cette idée » et qu'en prenant cette décision, I-Télé « est en phase avec ce que le gouvernement a souhaité ». Le philosophe estime également que le « débat en France […] est mort », et que « ce que la gauche veut faire oublier », avec la diabolisation de Zemmour, « c'est moins son bilan que son appartenance, avec la droite libérale, au club de ceux qui font le monde comme il est ».
Il déclare sur Arte le 13 novembre 2008, alors qu'il est invité de l'émission Paris/Berlin : le débat animée par Isabelle Giordano, que Noirs et Blancs appartiennent à deux races différentes et que cette différence est faite par la couleur de la peau, sans pour autant les hiérarchiser. Il affirme que Mélanésiens et Antillais sont de la même race : « S'il n'y a pas de races, il n'y a pas de métissage ». Il poursuit, dans un dialogue avec Rokhaya Diallo : « À la sacralisation des races, de la période nazie et précédente, a succédé la négation des races. Et c'est d'après moi, aussi ridicule l'une que l'autre. […] Qu’est-ce que ça veut dire que ça n’existe pas ? On voit bien que ça existe ! […] J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire ! »
À la suite des nombreuses polémiques sur Internet engendrées par ses paroles, Zemmour publie un droit de réponse dans l'hebdomadaire Vendredi. Face à certaines réactions aux propos tenus par Zemmour lors de l'émission, le directeur adjoint des programmes de la chaîne Arte s'explique dans Télérama : « Je ne pensais pas qu’il s’exprimerait de manière aussi maladroite ! Notre chaîne, bien sûr, ne s’associe pas aux propos de Zemmour. (...) on se posera la question avant de l’inviter à nouveau ! » À l’occasion de la longue et retentissante polémique qui a suivi les propos de Nadine Morano sur « la France, pays de race blanche » le 26 septembre 2015, Éric Zemmour parle de « transformation inouie de la population française », « les partisans de l’intégration s’opposent de nouveau à ceux qui la jugent impossible », « De Gaulle n’ignorait pas, lui, que les transferts massifs de population ont toujours été considérés comme des actes de guerre ».
Partisan de la tradition assimilationniste française, il s'oppose vivement à l'immigration et au modèle actuel d'intégration des immigrés qu'il juge trop peu exigeant envers ces derniers. En novembre 2008, il accorde au mensuel Le Choc du mois une interview où il compare l'immigration à un « tsunami démographique ». Il s'est aussi prononcé en faveur de l'amendement Mariani sur les tests génétiques concernant les candidats au regroupement familial. À de nombreuses reprises, il s'est déclaré favorable à l'assimilation. Il explique notamment avoir une nostalgie de l'époque de son enfance, les années 1960, où il estime qu’il y avait une unité culturelle. Selon lui, l'unité culturelle n'est désormais plus imposée, et « on négocie de culture à culture », prenant comme exemple la viande halal dans les cantines, la polygamie, les jours fériés demandés. Pour Éric Zemmour, l'« impuissance » à assimiler les nouveaux immigrés, participe d'un « déclin » français. Il affirme qu'au « nom des droits de l'homme », les « élites » sont aujourd’hui des « prédicateurs » qui « bénissent des millions de « barbares » étrangers […] sans se préoccuper si ceux-ci […] ont envie d’adopter les mœurs de leur nouveau pays ; et se moquent éperdument de l'avis des populations autochtones qui subissent stoïquement ces vagues infinies ».
Selon Sylvie Laurent et Thierry Leclère, Éric Zemmour défend une rhétorique qui présente le « petit blanc » en situation d'abandon face à des musulmans « menaçants ». En octobre 2013, au cours de l'émission Ça se dispute sur la chaîne d'information I-Télé, il déclare « ne plus [vouloir] d'immigration, même régulée ». Tous ses propos récurrents sur ce thème de l'immigration, ainsi que ses charges virulentes contre certaines associations (DAL et SOS Racisme notamment), sont sujets à des polémiques. Le 5 juillet 2014, Zemmour parie que l'équipe allemande de football, à cause de sa « diversité », sera battue par le Brésil. Selon lui en effet, « l'Allemagne, elle gagnait que quand il n’y avait que des dolichocéphales blonds. C'est comme ça. C'est peut-être le hasard », le terme dolichocéphales faisant référence aux théories racialistes du début du XXe siècle. (Zemmour perdit son pari : l'Allemagne gagna 7-1 et devint même championne du monde alors qu'elle n'avait plus remporté de tournoi international depuis 1996.) Le 10 janvier 2009, dans une colonne du Figaro Magazine, Zemmour s'interroge sur l'exaltation identitaire réduisant à rien le sentiment d'appartenance française. Il situe le début de cette tendance dans les années 1980, avec le choix des prénoms des enfants, chacun cherchant « ses racines » ou se projetant dans une « modernité » anglo-saxonne.
Il met en exergue le cas de Rachida Dati, ministre de la Justice, qui a prénommé sa fille d'un prénom arabe lié à l'islam Zohra. Le 31 mai 2016, à la suite de la proposition faite par Robert Ménard de réformer l'état-civil pour obliger à franciser les prénoms, dans une chronique sur RTL, Zemmour affirme « qu'appeler ses enfants Mohamed ou Sue-Ellen c'est un signe manifeste d'auto-ségrégation qui permettra ensuite de se plaindre de la ségrégation que l'on subit, c'est refuser consciemment ou inconsciemment de faire partie du peuple français ». Il fustige Nicolas Sarkozy qui, alors qu'il était président de la république française, a donné à sa fille un prénom italien, Giulia. Il affirme que, de la Révolution française jusqu'au président Georges Pompidou, la République a imposé des prénoms tirés du calendrier des saints et déclare que par laxisme « ce sont les juges qui à partir des années 70 ont refusé d'appliquer cette législation séculaire », poussant le législateur à l'abolir en 1993. Zemmour assure que « pour rendre hommage à ses racines et à ses ancêtres, à la mémoire de ses parents, le nom de famille suffit » et conclut que « le prénom c'est la France ».
Les décodeurs du Monde indiquent qu'Éric Zemmour « déform[e] les lois auxquelles il fait référence » : les lois de 1965 et 1972 : « les lois de 1965 et 1972 auxquelles l'essayiste fait référence ne portent pas sur les prénoms de naissance, mais donnent la possibilité, dans différents cas, à des personnes qui acquièrent la nationalité française de faire « franciser leur prénom » si elles le souhaitent » ; en outre, « l'article 1er de la loi du 11 germinal de l'an XI (1er avril 1803) relative aux prénoms et changements de noms ne parle pas du « calendrier des saints », mais dit que les prénoms acceptés à l'état civil seront « les noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus de l'histoire ancienne » ; enfin, la circulaire de 1966 précise qu'elle tolère les prénoms étrangers, tels que « Ivan, Nadine, Manfred, James, etc. » et préconise « l'admission des prénoms coraniques pour les enfants de Français musulmans », tout en conseillant d'adjoindre un prénom français pour « permettre ultérieurement une meilleure assimilation ». Le 6 septembre 2016, sur le plateau de l'émission C à vous, amené à se prononcer sur les musulmans en France, Zemmour déclare que « donner un prénom, qui n'est pas français, à ses enfants, c'est ne pas se détacher de l'islam, c'est vouloir continuer l'identité islamique en France et c'est vouloir transformer la France en un pays de plus en plus musulman ». En septembre 2018, Éric Zemmour a un vif échange avec Hapsatou Sy sur le plateau de Salut les Terriens, présenté par Thierry Ardisson. Il déclare à la chroniqueuse que sa mère aurait pu l'appeler Corinne, dans une argumentation défendant l'idée que les prénoms donnés aux enfants doivent être issus du calendrier des saints. La scène est coupée au montage par la production, qui craint des sanctions judiciaires, mais Hapsatou Sy fait diffuser la scène.
Il dit vouloir faire le procès de l'antiracisme des années 1980 qu'il qualifie, avec le féminisme, de « cause(s) de bien-pensants » se rattachant au « milieu des pseudo-élites françaises et occidentales » que le peuple ne suivrait pas du tout. C'est surtout après avoir « lu Pierre-André Taguieff », connu pour ses prises de position et ses travaux sur la « Nouvelle Droite » et l'antiracisme, qu'il a « compris que le progressisme antiraciste n’était que le successeur du communisme, avec les mêmes méthodes totalitaires mises au point par le Komintern dans les années 1930. » Selon lui, l'antiracisme est une tactique initiée par François Mitterrand pour faire oublier le virage libéral de la gauche en 1983. L'antiracisme serait une idéologie mise en place par d'anciens gauchistes qui auraient dû renoncer à leurs illusions. Avec les immigrés, ceux-ci auraient ainsi trouvé une sorte de peuple révolutionnaire de substitution. Par ailleurs, Éric Zemmour déclare : « On ne peut plus critiquer l’offensive islamiste sans se faire traiter de raciste ! »
Il est invité à l'émission On n'est pas couché du 4 octobre 2014, sur France 2, pour son livre Le Suicide français. Aymeric Caron prend en exemple, pour démontrer ce qu'il nomme « la méthode Zemmour », une chronique de Zemmour sur RTL en 2012 où il affirmait que, d'après un rapport de l'Insee : « Il y avait cinq millions d’étrangers en France et que leurs enfants de moins de quatre ans représentent sept millions. Douze millions… Ces chiffres sont passés inaperçus. » Éric Zemmour confirme sa déclaration. Des journaux ont remis en cause ces affirmations du chroniqueur. Le rapport de l'Insee et les chiffres de 5,3 et 6,7 millions avaient déjà été signalés par L'Express, Le Figaro105, France Infos, Le Monde, La Tribune, mais il s'agissait d'immigrés et non d'étrangers. Concernant l'amalgame par Zemmour du terme « immigré » et « étranger », Catherine Wihtol de Wenden, qui reconnaît ne pas avoir lu Le Suicide français, reprend aussi une phrase de Zemmour dans On n'est pas couché, qui avance : « Un immigré, c'est un étranger » et rappelle les définitions du département des populations des Nations unies :
Le journal Libération, reprenant le calcul exact du nombre d’étrangers légaux vivant en France, c'est-à-dire sans tenir compte des immigrés illégaux, et se référant à la même note de l'Insee, donne les chiffres suivants :
Il y a donc, d'après cette note de l'Insee : 3,72 millions d'étrangers légaux en France. Selon les rédacteurs de cet article de Libération, qui analysent les propos d'Eric Zemmour lors de cette émission On n'est pas couché, ce dernier affirme qu'il y a en France 7 millions d’enfants de moins de 4 ans étrangers. Mais selon Libération, « les 6,7 millions qui composent cette deuxième génération d’immigrés ne sont en aucun cas des enfants de moins de 4 ans : 4,5 millions ont 18 ans ou plus, et 2,2 millions sont des mineurs nés en France ». Pour Libération, ainsi que pour le journaliste Aymeric Caron, il ne peut pas y avoir « 7 millions d’enfants étrangers de moins de 4 ans, sachant qu’il y avait, au 1er janvier 2013... 4 millions d’enfants de 4 ans ou moins vivant en France. ».
Le 13 octobre 2014, invité par Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, Éric Zemmour déclare qu'« un tiers des mariages sont avec des étrangers qui deviennent français — 90 000 sur 270 000 si mes chiffres sont exacts ». Le journal Le Monde, repris par d'autres médias, affirme, étude à l'appui, que seulement 12 % des mariages sont mixtes. Le journal Libération, après vérification, valide le chiffre de 28 % des mariages français réalisés avec des étrangers, fourni par un rapport du Secrétariat général du comité interministériel de contrôle de l’immigration, et le réhausse à 28,5 %. La différence avec le tiers avancé par Éric Zemmour provient du fait qu'il a compté les mariages célébrés à l'étranger comme part des 270 000 mariages célébrés dans l'année, alors qu'ils s'y ajoutent, pour aboutir à 90 000 mariages mixtes sur 315 000 mariages au total, soit 28,5 %. L'erreur du Monde, puis de BFM TV, 20 minutes et France 2 est d'avoir omis les mariages réalisés à l'étranger. Selon l'Insee, le nombre annuel d'étrangers qui deviennent français par mariage varie de 16 213 en 2008 à 22 382 en 2012 (périodes à comptabilité identiques depuis la loi du 24 juillet 2006 allongeant à quatre ans le délai avant toute demande de nationalité à compter du mariage) et non de 90 000 par an.
Dans Le Premier sexe, il expose la castration « voulue » des hommes dans la société du début du XXIe siècle. Il accuse les féministes d'être démagogues et de verser dans le politiquement correct en niant ou en rejetant l'histoire de la société française et les travaux de psychologie de Freud : « Je constate seulement que Freud est aujourd’hui rejeté avec véhémence par tous les bien-pensants, féministes, et autres militants pour l’homoparentalité, etc. ». Il estime que l'homme est par nature un prédateur sexuel usant de violence. Le rôle de la société n'a jamais été de nier la virilité mais de la contrôler, cette négation faisant le jeu selon lui de formes fantasmées plus violentes. Parallèlement à cette définition de la virilité comme prédation sexuelle, il estime que certaines époques ont su mieux définir les fonctions de la femme que d'autres. Ainsi, il dénonce une « féminisation de la société » à l’œuvre selon lui depuis les années 1960, dont les symptomes seraient l'émergence des droits des femmes et leur entrée sur le marché du travail. En octobre 2013, il fait partie des 19 signataires de « Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 « salauds » », qui s'oppose aux sanctions qui pourraient toucher les clients des prostituées.
À diverses reprises, Éric Zemmour tient des propos sur les femmes dont la teneur fait réagir vivement nombre de journalistes et de personnalités et qui lui valent d'être qualifié de sexiste. Celui-ci déclare par exemple : « comment les femmes sont-elles entrées à l'Assemblée nationale et au Sénat ? Par des lois de parité qui ont obligé les gens à les mettre sur des listes. Et je ne vous dirai pas comment on les a mises là... On a mis les amies, les femmes, les maîtresses, etc. ». Le journaliste Eric Delvaux de France Inter conclut : « Selon Zemmour, si les femmes font de la politique aujourd’hui, c’est donc parce qu’elles ont couché avec des hommes. ». Interrogé sur la sous-représentation des femmes dans les filières d'excellence, Zemmour répond que des études démontrent que déjà dans l'utérus, pendant la gestation, des « bombardements d'hormones » différencient les bébés filles et garçons, et que dans les classes préparatoires la concurrence est exacerbée, « c'est la guerre » dit-il, et que les filles n'ont pas envie de faire la guerre. La réponse est jugée « ultra sexiste » par Les Inrocks.
Il considère « l'idéologie gay » comme l'un des principaux intermédiaires utilisés pour inviter « l'homme à devenir une femme comme les autres », à adopter des comportements de femmes. Dans son livre Petit Frère, l'un des personnages du roman s'interroge sur la place à accorder aux individus homosexuels : « Dans toute société traditionnelle, fondée sur la pudeur et le secret, le respect de la vie et la peur de la mort, les « homos » auraient été stigmatisés et isolés, à l'instar des pestiférés de jadis ».
Dans son livre Le Suicide français, il s'élève contre ce qu'il nomme la « doxa » du « souverain pontife » Robert Paxton. Il s'appuie sur le livre de l'historien controversé Alain Michel Vichy et la Shoah : enquête sur le paradoxe français (éd. CLD, 2012), et reprend la thèse, défendue dans les années 1950 par Robert Aron, d'après laquelle le régime de Vichy aurait conclu « un pacte avec le diable » : « sacrifier les juifs étrangers pour sauver les juifs français ». Cela aurait permis, selon lui, de sauver les juifs français « à quatre-vingt-quinze pour cent ». Tout en estimant que « le livre de Zemmour ne [le] concerne pas », Alain Michel, que Zemmour invoque pour critiquer Paxton, précise que le journaliste n'a pas trahi l'esprit de son ouvrage. Il assure qu'il existerait en France une « doxa paxtonienne », prétendant même que « certains chercheurs ont arrêté de travailler sur le sujet, car le poids de cette doxa les empêchait de travailler librement », et que Paxton aurait commis « une série d'erreurs stupéfiantes » dans l'interview qu'il a donnée à Rue89.
Cependant il corrige sur deux points l'affirmation selon laquelle « Pétain a sauvé 95 % des juifs français » : à l'en croire, il s'agirait non pas de Pétain mais du gouvernement de Vichy, lequel, à travers une politique ayant, certes, l'approbation du maréchal mais conduite par Pierre Laval et René Bousquet, aurait sauvé non 95 % mais 90 à 92 % des juifs français. Alors que Pétain était quelqu'un qui avait un vrai fond d'antisémitisme, celui-ci n'existait pas chez Laval et Bousquet. Pour Paxton, qui estime par ailleurs que Michel ne mérite aucun crédit, « l'argument de Zemmour est vide », tandis que des universitaires et chercheurs spécialisés dans l'étude de cette période comme André Kaspi, Laurent Joly ou encore Denis Peschanski expliquent que les assertions de Zemmour sont réductrices, donc fausses et reprennent une thèse incongrue mais traditionnelle pour tenter de réhabiliter Pétain, alors que c'est la population française qui a la responsabilité du sauvetage des juifs. Ce point de vue est également celui de l'historien Serge Berstein, qui rappelle qu'en histoire, une « doxa » ayant pour base des éléments factuels dûment contrôlés sur lesquels s'accordent les historiens au-delà de leurs débats n'a rien de commun avec l'argument d'autorité, lui-même dépourvu de toute valeur.
Revenant sur cette polémique concernant Vichy, Éric Zemmour juge dans un entretien que « consacrer quinze jours de polémique à Vichy alors que cela ne représente que sept pages de mon livre sur 540, relève de la malhonnêteté intellectuelle ». Il indique « [qu'il n'a] en aucun cas voulu réhabiliter Vichy » et que « la réduction médiatique a transformé le propos de [son] livre ». Entendu par les juges de la 17e chambre correctionnelle fin 2020 pour contestation de crime contre l'humanité après avoir avoir répondu « c'est encore une fois le réel » à l'affirmation de Bernard-Henri Lévy « vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français », Éric Zemmour fait devant la cour « la démonstration parfaite de son ignorance crasse des faits historiques » selon Le Canard enchaîné, par exemple en répondant « Ce n'est pas mon sujet, je ne l'ai pas étudié » à une question des juges sur le nombre des morts dus à la déportation raciale. Il est relaxé le 4 février 2021 par le tribunal correctionnel de Paris, les magistrats estimant que les propos de Zemmour sont intervenus « dans un contexte ».
Dénonçant les excès de Mai 68, partisan d'une ligne conservatrice tant sur le plan social que « sociétal », il se déclare réactionnaire « au vieux fond de sauce soixante-huitard », en opposition à une société qui déconstruit l'ordre social, en particulier la famille et les traditions, sous un but mensonger : libérer l'individu qui se retrouve en réalité isolé et réduit au seul statut de consommateur. Selon lui, les progressistes seraient aujourd'hui dominants dans le champ culturel et médiatique, ne peuvent prétendre critiquer l'ordre établi puisqu'ils constituent eux-mêmes cet ordre ou en fixent les normes. Il considère l'Union européenne comme nettement en faveur de la libre circulation des biens et en profond désaccord avec le modèle social français. Selon lui, à cause d'elle, la gauche comme la droite ne peuvent qu'appliquer « la même politique [économique], le social-libéralisme ou le libéralisme-social ».
Aucun de ses seize livres n'est cependant consacré à l'économie et au social, dont il n'est ni spécialiste ni passionné. Zemmour affirme ne pas voter en fonction de la droite ou de la gauche mais être de tradition gaulliste, ou bonapartiste, tout en reconnaissant la pertinence de certaines analyses marxistes, relatives selon lui aux sources de profit du capitalisme, dont l'immigration. Selon lui, le capitalisme détruit les structures traditionnelles comme la famille pour imposer le règne du marché, et l’objectif du capitalisme mondialisé serait de « pulvériser les nations en mosaïques de consommateurs amnésiques », comme le retranscrit L'Obs après avoir analysé son livre Le Suicide français. Éric Zemmour est monté au créneau contre le travail féminin dès 2006, mais n'est pas favorable aux lois limitant le nombre de dimanches travaillés dans le commerce.
L'historien Laurent Joly considère en 2015 que « depuis Barrès et Maurras, aucun autre intellectuel, journaliste ou écrivain, n’avait eu ce statut de passeur des idées d’extrême droite auprès d’un très large lectorat ». Le journaliste et écrivain Éric Dupin écrit en 2017 : « Enivré par ses succès télévisuels, le gaulliste anticonformiste qu'il était il n'y a pas si longtemps s'est ainsi mué en démagogue d'extrême droite. » La journaliste Marie-France Etchegoin rapporte en 2020 les propos suivants de Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles : « Pour la progression de notre courant de pensée, Éric a fait plus que le Front national en quarante-cinq ans d’existence ».
D'après l'article de François Dufay La fronde des intellos paru en juin 2002 dans Le Point, Jean-Marie Le Pen aurait confié que « [les] seuls trois journalistes se [montrant] corrects à son égard » sont Élisabeth Lévy, Éric Zemmour et Serge Moati. Zemmour remarquera lors d'un entretien : « Je pense que chez lui, il y a un clin d'œil ironique, ça fait référence à sa fameuse déclaration d'il y a quinze ans qui avait tant fait scandale quand il critiquait Elkabbach, Levaï, qui étaient tous juifs et là vous remarquerez que les trois qui le traitent bien sont aussi tous juifs… Et il le sait très bien, et tout le monde le sait très bien. »
Le 25 septembre 2015, l’humoriste Guy Bedos lancera l’une de ses dernières saillies sur le polémiste : « Zemmour est juif. Mais il veut être plus français que les Français. Mon grand-père était bâtonnier à Alger, il a milité pour le décret Crémieux qui a fait des juifs d'Algérie des Français. Rétrospectivement, quand je vois Zemmour, je le regrette ».
Le 23 octobre 2014, Valeurs actuelles commande à l'institut IFOP un sondage portant sur la notoriété, la popularité et les idées d'Éric Zemmour. Les résultats indiquent que 30 % des sondés ont une bonne ou très bonne opinion de lui, contre 42 % ayant une mauvaise ou très mauvaise opinion et 28 % disent ne pas le connaître. Début 2021, alors qu’il ne s’est pas déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2022, l’IFOP fait état d’un potentiel électoral à 13 % et le donne en troisième position du premier tour, avec 17 % d'intentions de vote, en cas de non-candidatures de Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan.
En septembre 2019, l'historien Gérard Noiriel publie Le Venin dans la plume : Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, dans lequel il compare la rhétorique identitaire du polémiste aux imprécations antisémites d'Édouard Drumont. Le 30 avril 2020, un jeune homme se filme en train de suivre, d'insulter et de menacer Éric Zemmour dans les rues de Paris. Il diffuse ses vidéos sur le réseau social Snapchat, sur lequel il affirme également avoir craché sur le polémiste. Le parquet de Paris ouvre une enquête pour « violences » et « menaces » le 2 mai 2020. L'auteur de cette agression, qui s'est excusé, est condamné à trois mois de prison avec sursis. Le 13 juin 2020, Éric Zemmour est la cible d’insultes lors d’une manifestation contre les violences policières.
Le 1er octobre 2020, le parquet de Paris ouvre une enquête pour « provocation à la haine raciale » et « injures publiques à caractère raciste » à la suite des propos d’Éric Zemmour, lequel a déclaré la veille dans l'émission Face à l'info de CNews, sur la question des mineurs isolés étrangers après une attaque terroriste devant les ex-locaux de Charlie Hebdo : « Ces jeunes, comme le reste de l'immigration, [...] n’ont rien à faire ici, ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont, il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent. » En réponse à la journaliste Christine Kelly, il a ensuite précisé ses proposb. Plusieurs départements, la Licra et SOS Racisme ont annoncé porter plainte. En mars 2021, le CSA inflige une amende de 200 000 euros à l'encontre de CNews pour les propos d’Éric Zemmour : c’est la première fois qu’une chaîne d’information en continu fait l’objet d’une sanction pécuniaire de la part de l’autorité de régulation.
Le 6 mars 2010, dans le cadre de la promotion de son livre Mélancolie française, Eric Zemmour affirme sur France Ô que les employeurs « ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs ». Le même jour, dans l'émission Salut les Terriens animée par Thierry Ardisson, Canal+ diffuse ces propos du polémiste sur les contrôles au faciès : « Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait. ». Dans les jours suivant la télédiffusion de ces propos, la LICRA engage des poursuites judiciaires contre le journaliste. Dans le sillage de ces poursuites, le Club Averroes et le MRAP saisissent le CSA. Le MRAP déplore que les origines (et non pas la situation sociale) soient mises en rapport avec le taux de délinquance, et que l’ensemble des personnes partageant les mêmes origines se voient exposées au soupçon d’être des délinquants potentiels, leur origine commune étant présentée comme « criminogène ». Selon le MRAP « en liant les méfaits de ces délinquants à leurs origines - et non pas à des processus de marginalisation sociale, de concentration de la misère dans certaines zones, de ce que certains appellent une « ghettoïsation » de fait -, le journaliste a injurié un groupe de personnes défini par leurs origines ».
Le procès, couvert par de nombreux médias dont The New York Times, est reporté plusieurs fois du fait de la multiplication des constitutions de parties civiles. Lors de son procès, qui se tient en février 2011, Éric Zemmour bénéficie des témoignages de Robert Ménard et d'Éric Naulleau. Zemmour se défend en affirmant être un observateur fidèle de la réalité qui refuse le « politiquement correct ». Le 18 février 2011, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris le condamne pour provocation à la discrimination raciale. Elle estime que Zemmour a « justifié une pratique discriminatoire illégale - la discrimination à l'embauche - en la présentant comme licite » et qu'il a « dépassé les limites autorisées de la liberté d'expression ». Dans un premier jugement, découlant des poursuites engagées par SOS Racisme, la LICRA et le MRAP, la 17e chambre du tribunal le condamne à une amende de 1 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser 1 000 euros de dommages-intérêts et 2 000 euros de frais de justice à chacune des trois associations (soit un total de 9 000 euros).
Le second jugement, concernant les poursuites de l'Union des étudiants juifs de France et J'accuse, ne concerne que les propos diffusés sur Canal+. Zemmour est condamné à une amende de 1 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser 1 euro à chacune des parties civiles et 750 euros de frais de justice (soit un total de 1 502 euros),180. Ces deux associations le poursuivent également en diffamation, mais le tribunal estime que les propos incriminés sont « choquants » mais pas « diffamatoires » et ne retient donc pas cette charge. Le 1er mars 2011, Éric Zemmour annonce qu'il ne fait pas appel. Le 2 mars 2011, il est invité par Hervé Novelli et ovationné par les parlementaires de l'UMP à la convention nationale des Réformateurs. Il y suggère dans un discours aux députés UMP de supprimer les lois sur la discrimination raciale, les lois mémorielles, l'action pénale des associations antiracistes et leurs subventions. Trois jours plus tard, le 5 mars 2011, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, écrit à Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions pour demander de tenir compte du procès et prendre des sanctions contre Éric Zemmour. La CGT demande une réaction à Rémy Pflimlin par courrier quelques jours plus tard.
Dans l'émission C à vous sur France 5 du 6 septembre 2016, en promotion pour le lancement du livre Un quinquennat pour rien, Éric Zemmour déclare à propos des musulmans qu'il faut « leur donner le choix entre l'islam et la France » et que « tous les musulmans, qu'ils le disent ou qu'ils ne le disent pas », considèrent les jihadistes comme de « bons musulmans ». Pour ces propos, il est poursuivi par l'association CAPJPO-EuroPalestine. Le 3 mai 2018, la cour d'appel le condamne à 5 000 euros d'amende pour provocation à la haine religieuse, ainsi qu'à verser 1 euro de dommages et intérêts à l’association CAPJPO EuroPalestine et 3 000 euros pour les frais de justice. La cour considère que les propos de Zemmour « visaient les musulmans dans leur globalité et constituaient une exhortation implicite à la discrimination », quand il déclarait que la France vivait « depuis trente ans une invasion » et que « dans les innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un djihad ».
En revanche, dans son arrêt, la cour ne retient pas trois autres passages de l’émission pour lesquels Zemmour avait été condamné en première instance, la jurisprudence établie en 2017 par la Cour de cassation considérant qu'une « incitation manifeste » ne suffit pas et imposant désormais que les propos relèvent d'un « appel » ou d'une « exhortation » pour constituer un délit. La cour a estimé que ces trois passages ne comportaient « pas d’exhortation, même implicite, à la provocation à la haine ». Le 17 septembre 2019, la Cour de cassation rejette son pourvoi, rendant sa condamnation en appel définitive. Éric Zemmour se pourvoit ensuite devant la Cour européenne des droits de l'homme sur le fondement de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme protégeant la liberté d’expression.
Le 25 septembre 2020, le tribunal de Paris condamne Éric Zemmour à une amende de 10 000 euros pour « injure et provocation à la haine », en raison des propos qu’il avait tenus en septembre 2019 lors d'un violent discours à l’encontre de l’islam et de l’immigration, en ouverture de la « convention de la droite » organisée par des proches de Marion Maréchal. Dans son jugement, le tribunal considère que, « en distinguant parmi les Français l’ensemble des musulmans opposés aux « Français de souche » et en les désignant, ainsi que les immigrés musulmans vivant en France, non seulement comme des criminels auteurs des attentats de 2015 mais comme d’anciens colonisés devenus colonisateurs », les propos tenus « constituent une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion ». Éric Zemmour est également condamné à payer un euro de dommages et intérêts ainsi que 1 500 euros au titre des frais de justice à huit associations parties civiles, dont la Ligue des droits de l'homme (LDH) et SOS Racisme. Son avocat considère que le tribunal n’a pas fait une application juste de la loi et envisage de faire appel.
Le 17 juin 2014, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), saisi par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), met « fermement en garde » RTL après une chronique d'Éric Zemmour diffusée le 6 mai, estimant les propos tenus « de nature à encourager des comportements discriminatoires vis-à-vis des populations expressément désignées, et de pouvoir inciter à la haine ou à la violence à l'encontre de celles-ci ». Les propos incriminés sont : « Notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d'autrefois. Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d'après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent. » Le CSA a également estimé que RTL avait « manqué, en permettant la diffusion de ces propos, à l'obligation de maîtrise de l'antenne », rappelant que la chronique avait été communiquée préalablement par son auteur aux responsables de la station. Poursuivi pour « incitation à la haine raciale » pour ces propos, Éric Zemmour est relaxé en septembre 2015 par le tribunal correctionnel de Paris, qui a jugé qu'« aussi excessifs, choquants ou provocants que ces propos puissent paraître », ils ne s’appliquent « qu’à une fraction des communautés visées et non à celles-ci dans leur ensemble ». La cour d'appel confirme la relaxe le 22 juin 2016.
Le 30 octobre 2014, il déclare au journal italien Corriere della Sera : « Les musulmans ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller ». Le journaliste lui demande alors : « Mais vous ne pensez pas que ce soit irréaliste de penser qu'on prend des millions de personnes, on les met dans des avions pour les chasser ? ». Zemmour répond : « Je sais, c’est irréaliste, mais l’histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 qu’un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu’après la guerre, cinq ou six millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? ». Le 17 décembre 2015, il est condamné en première instance à 3 000 euros d’amende, pour provocation à la haine envers les musulmans.
Pour Mathieu Bock-Côté, la condamnation d'Éric Zemmour est caractéristique d'une crispation de plus en plus accentuée d'une idéologie multiculturaliste « qui se défend contre le désaveu populaire en devenant de plus en plus autoritaire ». La condamnation est confirmée par la cour d'appel de Paris le 17 novembre 2016. Affirmant que la « traduction jurée » de ses propos (la traduction assermentée officielle) n'est pas celle qui a été reprise dans la poursuite, son avocat Olivier Pardo annonce un pourvoi en cassation. En janvier 2018, la Cour de cassation annule la condamnation. La polémique portait notamment sur l'utilisation du mot « déporter », que ni Eric Zemmour ni le journaliste qui l'interrogeait n'avaient prononcé. Le journaliste a reconnu s'être permis d'ajouter ce mot a posteriori (« Que suggérez-vous de faire ? Déporter cinq millions de musulmans français ? ») pour synthétiser une question formulée autrement (cf. supra). Éric Zemmour est relaxé le 29 novembre 2018 par la cour d'appel de Paris.
En 2008, à la suite de la parution de son livre Petit Frère, où un juif est attaqué par un jeune maghrébin sur un parking, Zemmour reconnaît s'être inspiré d'un fait divers survenu quelques années plus tôt : le meurtre de Sébastien Selam par Adel Amastaibou, son ami d’enfance et voisin de palier. Zemmour est attaqué en justice par la famille qui demande l'interdiction du livre. Selon l'avocat de la famille, dans le roman, la victime est décrite comme un mauvais juif, sa mère diffamée et son grand-père accusé des pires maux. Éric Zemmour gagne le procès.
Le 12 mai 2016, Éric Zemmour déclare sur RTL qu'en publiant les échanges téléphoniques de Denis Baupin, « Mediapart a violé toutes les règles du respect de la vie privée » et que ces journalistes se font « aussi et surtout les instruments consentants de la vengeance politicienne de Cécile Duflot contre Emmanuelle Cosse, la compagne de Denis Baupin, qui l'a trahie pour un plat de lentilles ministériel ». Le 6 février 2018, le tribunal correctionnel de Paris relaxe Éric Zemmour, estimant que ses allégations envers Cécile Duflot ne sont pas diffamatoires.
Le 2 février 2017, Éric Zemmour déclare sur RTL : « La non-discrimination est présentée abusivement comme un synonyme de l'égalité alors qu'elle est devenue au fil du temps une machine à désintégrer la Nation, la famille, la société au nom des droits d'un individu roi ». Le 14 juin 2017, RTL est mis en demeure par le CSA pour avoir diffusé un « éloge de la discrimination » sans aucune « contradiction ni mise en perspective ». Le 15 octobre 2018, le Conseil d'État annule la décision du CSA.
Itélé, qui avait en décembre 2014 évincé Éric Zemmour de l'émission Ça se dispute, est condamné en novembre 2016 pour « rupture abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel ».
En mars 2009, Éric Zemmour porte plainte pour injure et diffamation après la diffusion sur Internet, d'une chanson du rappeur Youssoupha dont les paroles incriminées sont : « À force de juger nos gueules, les gens le savent, qu'à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit qu'c'est nous, j'mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d'Éric Zemmour ». Dans un entretien publié par le journal Le Parisien avant la plainte, le rappeur avait précisé qu'il s'agissait de faire taire le journaliste, non par la force, mais par des arguments. L'album est ensuite commercialisé le 12 octobre 2009 avec une version expurgée du titre polémique, où le nom de Zemmour était brouillé. En 1re instance, le 26 octobre 2011, Éric Zemmour fait condamner Youssoupha. Mais le rappeur et la directrice générale d'EMI Musique France, Valérie Queinnec font appel, et le 28 juin 2012, Éric Zemmour perd son procès : la cour d'appel de Paris relaxe le rappeur, en concluant que les propos poursuivis « n'excédaient pas les limites admissibles en matière de liberté d'expression artistique ».
Il est chroniqueur dans On n'est pas couché sur France 2 de 2006 à 2011. Il est aussi régulièrement invité sur France 5, dans les émissions C dans l'air (présentée par Yves Calvi) et Les Grandes Questions. Il participe à l'émission de France Ô L'Hebdo. Le 24 janvier 2009, il déclare que « les gens ne veulent pas vivre ensemble » ce qui lui vaut des propos aigres de Dominique Wolton. Une pétition est lancée demandant le non-renouvellement du contrat de France Ô avec Dominique Wolton. Un terme est mis à cette pétition à la demande d'Éric Zemmour. Le 6 mars 2010, il donne droit aux employeurs de ne pas employer de Noirs ou d'Arabes, ce qui lui vaudra d'être condamné plus tard en justice. Une nouvelle dispute avec Wolton survient en août 2010, Zemmour répondant à son interlocuteur qui le trouve arrogant : « mon arrogance est à la hauteur de votre insolence et de votre stupidité216 ». Le 22 septembre 2010, Zemmour annonce quitter L'Hebdo.
Il est, d'octobre à mai 2014, tous les mercredis à 20 h 45 dans Zemmour et Naulleau (« Z & N ») sur Paris Première, avec Éric Naulleau. L'émission est présentée depuis octobre 2014 par Valérie Brochard. De 2003 à 2014, les vendredis en différé à 21 h dans Ça se dispute sur I-Télé, un duel l'oppose jusqu'en 2006 à Christophe Barbier, puis à Nicolas Domenach. À partir de 2010, le mardi et le jeudi à 8 h 17, il est pour un billet de trois minutes dans l'émission d'Yves Calvi sur RTL Matin. Éric Zemmour y « décrypte » un thème d'actualité. Ses interventions sont vérifiées depuis 2011 par la rédaction de la station avant diffusion. Le vendredi, à la même heure, en alternance avec Guillaume Roquette ou François Lenglet, Éric Zemmour confronte son point de vue avec Nicolas Domenach ou Alain Duhamel dans un débat de dix minutes arbitré par Yves Calvi. Le 3 octobre 2019, RTL annonce cesser sa collaboration avec Éric Zemmour. Il est invité du Forum de l'Histoire, sur la chaîne Histoire, dirigée par Patrick Buisson.
À partir du 14 octobre 2019, il participe à la nouvelle émission Face à l'info, programmée du lundi au jeudi de 19 heures à 20 heures sur CNews. Pendant trente minutes, il débat de l'actualité avec Éric Revel, Éric de Riedmatten et Marc Menant sur un plateau animé par Christine Kelly. Un duel, arbitré par Christine Kelly, l'oppose ensuite à un contradicteur. CNews multiplie par trois son audience lors de sa première intervention. Réuni en comité extraordinaire le 24 octobre, les élus du personnel du groupe Canal+ exigent à l'unanimité le départ d'Eric Zemmour de CNews. Le communiqué publié par la délégation du personnel évoque des raisons économiques, des raisons de sécurité pour le personnel ainsi que des raisons d'éthique et d'incidence d'image sur le groupe et son personnel. Deux jours plus tôt, le parti de gauche radicale La France insoumise avait déjà déclaré ne plus vouloir se rendre sur le plateau de CNews tant que le polémiste était encore sollicité par la direction. Des élus LREM, la CGT, et des personnalités telles que l’économiste Jacques Attali ou de la journaliste Valérie Trierweiler boycottent également la chaîne du fait de la présence d'Éric Zemmour.
Le 29 octobre 2019, le groupe Canal+ décide de ne plus diffuser l'émission en direct. Cette décision fait suite, selon Le Monde, à « de nombreux dérapages d’Éric Zemmour » : « D’après le polémiste, en Syrie, « Bachar Al-Assad n’a pas gazé son peuple » ; les homosexuels n’ont qu’à « coucher avec l’autre sexe » pour « faire des enfants » ; « la politique de Vichy n’avait pas comme conséquence l’extermination et les camps nazis » et être français reviendrait à être « du côté du général Bugeaud », l’un des officiers de la conquête d’Algérie de 1840, qui massacrait « les musulmans et même certains juifs ». En novembre 2019, grâce à l'émission, CNews passe du statut « de lointain concurrent à celui de leader des chaînes info, devant BFMTV et LCI » sur cette tranche horaire.
Éric Zemmour rassemble ainsi 170 % de téléspectateurs de plus sur le créneau 19–20 heures que n'en avait Cnews à la même période en 2018. Le 29 novembre 2019, Christine Kelly révèle recevoir des menaces de mort. Début décembre, le CSA met en demeure CNews pour des propos d’Éric Zemmour sur la colonisation de l’Algérie. En deuxième semaine de décembre, Éric Zemmour mobilise une moyenne de 321 000 personnes, ce qui permet à Face à l’info d'atteindre un niveau historique. Début octobre 2020, l'émission bat son record d'audience en franchissant la barre des 600 000 téléspectateurs (609 000). Selon le magazine Challenges, cette montée des audiences de Face à l’info, du fait de la portée des analyses du chroniqueur sur une frange de l’opinion, inquiète même la présidence de la République d'Emmanuel Macron, qui prépare sa seconde campagne présidentielle.
Dans Le Figaro Magazine, il publie hebdomadairement son analyse de la vie politico-médiatique française. Dans Le Spectacle du Monde, mensuel politique de droite du groupe Valeurs actuelles, Éric Zemmour écrit une chronique de deux pages sur des thèmes d'actualité jusqu'à l'arrêt de la publication en juillet 2014.
Il s'entretient sur son parcours en France dans l'émission Les Francs-tireurs no 337 du 9 février 2011 sur Télé-Québec. Zemmour est également questionné sur Le Suicide français dans l'émission Infrarouge du 25 novembre 2014 sur RTS. En décembre 2014, une conseillère communale de la ville de Bruxelles, Zoubida Jellab, demande au bourgmestre, Yvan Mayeur, de faire interdire la venue d'Éric Zemmour sur le territoire de la commune, où il est attendu le 6 janvier 2015 à deux rendez-vous littéraires et à un débat.