Gérard Depardieu, né le 27 décembre 1948 à Châteauroux, est un acteur, chanteur, réalisateur, producteur de cinéma, de télévision et de théâtre français. Il est aussi viticulteur et homme d'affaires. Il détient également la nationalité russe depuis 2013. Révélé en 1974 avec Patrick Dewaere par le film Les Valseuses, il est depuis l'un des comédiens les plus actifs et l'une des principales vedettes du cinéma français. Il a par ailleurs réalisé ou coréalisé trois films : Le Tartuffe en 1984, Un pont entre deux rives (avec Frédéric Auburtin) en 1999 et le segment Quartier Latin dans Paris je t'aime en 2006. Il a tourné avec des cinéastes français prestigieux, parmi lesquels François Truffaut, Jean-Luc Godard ou Alain Resnais, mais également étrangers tels Bernardo Bertolucci et Andrzej Wajda, et a alterné films d'auteur et divertissements populaires, tout en apparaissant également dans des films hollywoodiens pendant les années 1990 (Green Card, 1492 : Christophe Colomb, L'Homme au masque de fer).
Il fut en outre l'acteur fétiche des réalisateurs Maurice Pialat, Francis Veber, Alain Corneau et Bertrand Blier. Apparu dans plus de deux cents films, il est le deuxième acteur français ayant cumulé le plus d'entrées en France, derrière Louis de Funès. En 1981, son interprétation dans Le Dernier métro lui permet d'obtenir son premier César du meilleur acteur. Il obtient l'un de ses plus grands succès en 1990 avec Cyrano de Bergerac, qui lui vaut son deuxième César du meilleur acteur, le prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes et une nomination à l'Oscar du meilleur acteur. Il est notamment le père des acteurs Guillaume et Julie Depardieu.
Jeunesse
Gérard Depardieu est le troisième enfant de René Depardieu (plus connu dans son quartier sous le sobriquet de « Dédé » parce qu'il ne savait dit-on écrire que deux lettres), tôlier-formeur en carrosserie, Compagnon du devoir, et sapeur-pompier volontaire, père qu'il admire malgré sa violence, et d'Alice Marillier dite « La Lilette », mère au foyer, originaire de Saint-Claude, où ses grands-parents possèdent une petite fabrique de pipes. Gérard grandit dans la misère dans un deux-pièces 39, rue du Maréchal-Joffre à Châteauroux, dans une famille de prolétaires au milieu de cinq frères et sœurs, bien que sa mère ait tout tenté pour accoucher seule à l'arrivée de Gérard (quelques années plus tard, Gérard aidera sa mère pour les accouchements de ses frères et sœurs cadets). Il passe plus de temps dans la rue qu'à l'école, qu'il quitte à l'âge de 13 ans. Pratiquement analphabète et à moitié bègue, il n'apprend la lecture que plus tard.
Au cours d'une adolescence difficile, il se « débrouille », commet quelques vols et pratique la contrebande en tous genres (cigarettes, alcool), entre autres avec des GIs de l'importante base aérienne américaine de Châteauroux-Déols. Il fait office également de garde du corps pour des prostituées qui descendent de Paris le week-end, le jour de paye des GIs. Sa famille le surnomme alors « Pétard » ou « Pétarou », allusion « fine » à l'habitude qu'il a contractée de péter sans cesse, en tout lieu. Son certificat d’études primaires en poche, il entre à douze ans comme apprenti dans l’imprimerie du groupe de presse Centre France tout en participant à des combats de boxe clandestins. Pour la saison 1965-1966, il signe une licence junior dans le club de football de la Berrichonne de Châteauroux, ce qui est contradictoire avec un départ de cette ville en 1964, après divers petits métiers, dont celui de plagiste à La Garoupe sur le Cap d'Antibes alors qu'il n'a que seize ans. En 1968, son pire ennemi d'enfance Jacky Merveille, autre caïd castelroussin, meurt dans un accident de voiture, il décide alors de prendre son destin en main. Il est dispensé du service militaire par un psychiatre qui diagnostique une « hyperémotivité pathologique », dont il souffrirait depuis l'enfance.
Débuts d'acteur
En 1963, sur les conseils de Michel Pilorgé (fils d'un médecin berrichon), Gérard Depardieu monte avec lui à Paris où ils suivent ensemble des cours de comédie au Théâtre national populaire. Puis il suit au théâtre Édouard VII — en même temps que Claude Jade et Alain Doutey — les leçons de Jean-Laurent Cochet qui le prend sous son aile. À cette époque, il rencontre Élisabeth Guignot, fille de polytechnicien, qu'il épouse le 11 avril 1970 à la mairie de Bourg-la-Reine. Son épouse lui fait alors découvrir le monde de la bourgeoisie ; elle lui présente Agnès Varda et son mari Jacques Demy chez qui il est baby-sitter pour gagner de l'argent. Son manque de culture lui fait dévorer avec passion et avidité tous les grands textes classiques tout en suivant la thérapie du docteur Tomatis pour corriger ses difficultés d'élocution et sa mémoire déficiente.
Il fait ses débuts devant la caméra en 1965 dans le court-métrage de Roger Leenhardt Le Beatnik et le Minet. En 1970, Michel Audiard lui procure un petit rôle dans Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques. Il joue également un petit rôle dans le film Un peu de soleil dans l'eau froide (1971) de Jacques Deray. Il joue dans plusieurs pièces de théâtre à Paris, notamment dans deux pièces mises en scène par Claude Régy ; c'est là que Marguerite Duras le remarque et lui offre un rôle en 1972 dans Nathalie Granger et un autre l'année suivante dans La Femme du Gange. La même année, Pierre Tchernia lui offre un petit rôle de gangster avec quelques belles répliques dans Le Viager, au côté de Michel Serrault.
Succès
C'est en 1974 que Gérard Depardieu est pleinement révélé au grand public : son rôle de « gentil » voyou en cavale dans Les Valseuses de Bertrand Blier, aux côtés de Patrick Dewaere et de Miou-Miou, est un succès doublé d'un scandale en raison des dialogues crus et de la sexualité étalée des personnages. Cette même année, il reçoit le prix Gérard-Philipe de la ville de Paris.Dans les années 1970, depuis Les Valseuses, la profession considère Gérard Depardieu et Patrick Dewaere comme des alter-ego. Plusieurs réalisateurs et producteurs, pensent systématiquement à l'un ou l'autre durant cette période, comme s'ils étaient interchangeables. Bertrand Blier estime toutefois que Dewaere est « suiveur » par rapport à Depardieu. Par exemple, le réalisateur Claude Sautet pense à Depardieu lors de l'écriture de Un mauvais fils mais confie le rôle à Dewaere, estimant « qu'il manque à Gérard, quelque chose d'angélique et d'enfantin ».
Inversement, Patrick Dewaere doit initialement jouer à la place de Depardieu dans Buffet froid de Bertrand Blier car à cette période, il a obtenu plus de succès en salle que son ami et les producteurs ont tenté de l'imposer, sans succès. De 1974 à 1979, Dewaere reste prioritaire devant Depardieu dans le choix des producteurs de films français car selon le journaliste Marc Esposito, ils le trouvent « plus sympathique et plus beau que Depardieu, jugé trop bizarre, trop inquiétant. En 1980, la situation s'est brutalement inversée, à jamais ». Avec humour, Depardieu déclare lors d'une interview : « Avec Dewaere, c'est bien et c'est pas cher. Avec Depardieu, c'est plus cher et c'est pas mieux ». Dewaere est d'ailleurs obsédé par cette compétition avec Depardieu, qu'il surnomme « le gros ».
En 1975, il se libère du rôle étriqué de voyou grâce au succès de Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio. Vient ensuite la période des grands réalisateurs italiens : Bernardo Bertolucci l'engage dans sa fresque historique 1900, où il partage la vedette avec Robert De Niro, et Marco Ferreri le dirige dans Rêve de singe et La Dernière Femme, film provoquant dans lequel son personnage s'émascule avec un couteau électrique. Depardieu impressionne pour son aisance à changer d'univers et aussi pour l'éventail de son registre. Il tourne en effet dans des films aussi différents que Le Camion (1977) de Marguerite Duras, Barocco (1977) d'André Téchiné, La Femme gauchère (1978) de Peter Handke et Inspecteur la Bavure (1980) de Claude Zidi. Tout en restant fidèle à Bertrand Blier (Tenue de soirée, Trop belle pour toi), Depardieu élargit son répertoire auprès d'autres grands noms du cinéma d'auteur français, en refusant de s'enfermer dans un genre ou un personnage précis :
- Maurice Pialat le fait tourner dans quatre films, dont les très remarqués Police qui lui vaut un prix d'interprétation à la Mostra de Venise 1985 et Sous le soleil de Satan, récompensé par la Palme d'or au Festival de Cannes 1987 ;
- Alain Resnais lui confie le rôle de l'un des « cobayes » dans Mon oncle d'Amérique et le réengage dans I Want to Go Home ;
- François Truffaut lui propose à la même époque des rôles d'amoureux passionné : La Femme d'à côté, au côté de Fanny Ardant et auparavant Le Dernier Métro avec Catherine Deneuve, succès commercial qui lui vaut le César du meilleur acteur en 1981.
Francis Veber l'illustre parallèlement dans des comédies de type buddy movie à la française en formant un tandem gagnant avec Pierre Richard : La Chèvre en 1981, Les Compères en 1983 et Les Fugitifs en 1986. En 1981, il est choisi par John Travolta pour être sa voix française dans Blow Out, réalisé par Brian De Palma. On le retrouve également dans des films en costumes, où il incarne plusieurs personnages historiques ou issus de la littérature française :
- Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne (1982), qui lui donne sans doute un certain goût pour ce type de rôle ;
- Danton d'Andrzej Wajda (1982), dans lequel il endosse le rôle-titre du célèbre Jacobin opposé à Robespierre ;
- Jean de Florette (1986) de Claude Berri, réalisateur qu'il retrouve dans les films d'époque Uranus (1990) et Germinal (1994) ;
- Camille Claudel (1988) de Bruno Nuytten dans le rôle de Rodin ;
- Cyrano de Bergerac (1990) de Jean-Paul Rappeneau où son interprétation tonitruante et pleine d'allant du célèbre personnage de la pièce d'Edmond Rostand lui vaut un nouveau César, une palme cannoise et une nomination à l'Oscar du meilleur acteur, ainsi qu'une critique et un public conquis ;
- Tous les matins du monde (1991) d'Alain Corneau, qui l'avait déjà dirigé dans le polar Le Choix des armes et la fresque épique Fort Saganne et lui offre ici le rôle de Marin Marais aux côtés de son fils Guillaume Depardieu et de Jean-Pierre Marielle en Jean de Sainte-Colombe ;
- 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott (1992) ;
- Le Colonel Chabert (1994) d'Yves Angelo ;
- L'Homme au masque de fer (1998) dans le rôle de Porthos ;
- Vatel (2000), de Roland Joffé, dans le rôle de François Vatel, intendant et maître d'hôtel du Grand Condé ;
- Blanche (2002) dans le rôle de D'Artagnan ;
- La Femme mousquetaire (2002) dans le rôle de Mazarin.
Il s'essaie par ailleurs à la réalisation avec Le Tartuffe en 1984, adapté de la pièce de Molière ; il réédite l'expérience par trois fois, avec Un pont entre deux rives en 1999 (aux côtés de Frédéric Auburtin), un segment de Paris, je t'aime en 2006, et La Voix des Steppes en 2014 (aux côtés de Yermek Shinarbayev).
Succès international avorté
Au début des années 1990, après notamment le succès de Cyrano de Bergerac, sa notoriété s'étend et le cinéma américain lui propose des premiers rôles comme dans Green Card de Peter Weir avec Andie MacDowell (1990). Sa prestation lui vaut, en janvier 1991, le Golden Globe du meilleur acteur de comédie. Sa carrière américaine est pratiquement stoppée net avec le scandale provoqué par la parution, en février 1991, d'une interview (conduite en français) dans le magazine américain Time : selon la version publiée, Gérard Depardieu raconte avoir participé à un viol à Châteauroux alors qu'il était âgé de neuf ans ; mais selon Allociné, la journaliste du Time utilise le mot anglais assisted, qui signifie « prendre part » ou « aider », au lieu du mot attended, qui veut dire « assister à », « observer ». Alors que Time prétend qu'il a bien acquiescé à la question de savoir s'il avait participé à des viols, Gérard Depardieu dément et reconnaît seulement en avoir observé.
La question de la journaliste de Time à l'origine de la réponse polémique renvoie à une interview à Film Comment (en) de 1978 passée inaperçue, dans laquelle Gérard Depardieu évoquait son enfance passée dans la rue et révélait avoir participé à plusieurs viols, ajoutant qu'« il n'y avait rien de mal à cela », que « les filles voulaient être violées » et qu'« il n'y a jamais eu véritablement de viol », expliquant : « Il s'agit seulement d'une fille qui se met elle-même dans la situation dans laquelle elle veut être. La violence n'est pas commise par ceux qui passent à l'acte, mais par les victimes, celles qui permettent que cela arrive ». Time relève que « de nombreuses femmes américaines ont été choquées par l'attitude blasée de l'acteur envers les événements peu recommandables de son passé », tandis qu'« en France, où le sexe est traité avec plus de désinvolture et où les personnalités publiques sont davantage protégées par la presse, le brouhaha était considéré comme un autre exemple de la pudeur américaine ».
Selon Le Soir, « c'est autant le passé peu glorieux de Gérard Depardieu que son absence de repentir, tels qu'ils apparaissent dans l'article du Time, qui ont choqué le public américain ». Le ministre de la Culture Jack Lang fustige un « coup bas contre l'un de nos grands acteurs » ; Jacques Attali, ancien conseiller du président François Mitterrand, évoque « une diffamation ignoble avec un coût financier élevé ». Ce scandale ôte à Gérard Depardieu toutes chances d'obtenir, en 1991, l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Cyrano, distinction pour laquelle il partait favori selon Allociné — après avoir déjà reçu le Prix d'interprétation masculine du Festival de Cannes et le César du meilleur acteur —, et qui échoit à Jeremy Irons pour son rôle dans Le Mystère von Bülow, réalisé par le Français Barbet Schröder. Il n'assiste pas à la cérémonie, étant en plein tournage à l'Île Maurice. De son côté, Time affirme qu'« en fait, Depardieu a toujours eu peu de chances de gagner l'Oscar », soulignant que personne n'a alors jamais remporté le prix du meilleur acteur pour un rôle non anglophone. Gérard Depardieu obtient cependant encore deux rôles dans des films hollywoodiens au cours des années 1990 : le rôle titre de 1492 : Christophe Colomb (1992) et celui de Porthos dans L'Homme au masque de fer (1998).
Poursuite au premier plan dans le cinéma français
En 1993, il tourne sous la direction de Jean-Luc Godard dans Hélas pour moi. Il multiplie également les succès publics dans des films à vocation populaire ou des comédies dans lesquelles il tient des rôles à contre-emploi[interprétation personnelle] : un père dépassé dans Mon père, ce héros de Gérard Lauzier, un patron de cabaret pris dans un engrenage mafieux dans Les Anges gardiens de Jean-Marie Poiré, le héros de bande dessinée Obélix dans Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d'Alain Chabat ou encore un antihéros naïf et ingénu dans Le Placard et Tais-toi ! de Francis Veber. Il participe également à des téléfilms ambitieux réalisés par Josée Dayan tels Le Comte de Monte-Cristo, Balzac et Les Misérables dans lequel il incarne Jean Valjean. Son rôle de commissaire ripoux désabusé et fatigué dans 36 quai des Orfèvres (2004) d'Olivier Marchal est salué par la critique. Star incontournable du cinéma français, il est parallèlement sollicité pour former un tandem avec ses complices et amies Isabelle Adjani (Bon voyage de Rappeneau) et Catherine Deneuve (Les Temps qui changent de Téchiné).
En 2004, il est le sujet d'une controverse quand on annonce qu'il joue au théâtre avec une oreillette, ce qui serait dû à ses accidents de moto. Depardieu reprend en 2005 un rôle immortalisé par Michel Simon dans Boudu sauvé des eaux dans un remake réalisé par Gérard Jugnot : Boudu. Il reçoit en 2006 un accueil de la critique et du public très favorable pour son interprétation de chanteur de bal populaire auvergnat dans Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli où il manifeste une sobriété et une nuance de jeu inattendues. En 2008, il redevient Obélix pour la troisième fois dans Astérix aux Jeux olympiques puis apparaît dans Disco de Fabien Onteniente, Babylon A.D de Mathieu Kassovitz et L'Instinct de Mort de Jean-François Richet. En 2009, il tient le premier rôle de Bellamy, mis en scène par Claude Chabrol, accepte une participation amicale dans Coco de et avec Gad Elmaleh et retrouve Xavier Giannoli dans À l'origine. L'année suivante, il partage le haut de l'affiche, avec Benoît Poelvoorde, de L'Autre Dumas.
En 2010, il joue dans La Tête en friche de Jean Becker et surprend à nouveau critique et public en interprétant un ouvrier à la retraite, devant reconstituer sa carrière dans le très décalé Mammuth, réalisé par le duo grolandais Benoît Delépine et Gustave Kervern. Il s'affiche ensuite, auprès de Catherine Deneuve et de Fabrice Luchini, dans Potiche de François Ozon où il incarne un député-maire communiste des années 1970, aussi impétueux que romantique. Il interprète par ailleurs un homme atteint de la maladie d'Alzheimer dans le thriller de Bruno Chiche Je n'ai rien oublié. En 2012, il endosse une quatrième fois le rôle d'Obélix dans Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté. Dans le film Welcome to New York d'Abel Ferrara, il incarne à l'écran Dominique Strauss-Kahn, l'ancien directeur général du FMI, accusé de viol lors de l'affaire du Sofitel de New York. Gérard Depardieu déclare : « Parce que je ne l'aime pas, donc je vais le faire. […] Il n'est pas aimable, je pense qu'il est un peu comme tous les Français, un peu arrogant. Je n'aime pas trop les Français, d'ailleurs, surtout comme lui. […] Il est arrogant, il est suffisant, il est…, il est jouable. ». Au mois d'avril 2017 la chaine italienne Rai 1 invite l'acteur à se produire sur l'émission Ballando con le stelle. La comédienne Clotilde Courau et le comédien Christophe Lambert avaient été invités par le passé.
Engagements
Croyances religieuses
En 1967, assistant à l’un de ses concerts, il est ému par la voix de la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum. Il décide alors de se convertir à l'islam et fréquente assidûment la Grande Mosquée de Paris pendant deux ans. Gérard Depardieu éprouve une grande admiration pour saint Augustin, dont il a récité des textes dans des églises. Il a rencontré Jean-Paul II lors du jubilé de l'an 2000, moment où l'évêque d'Hippone fut évoqué. Le cardinal Poupard lui a suggéré de faire un film sur cet homme. Le 11 février 2003, il donne une lecture publique des Confessions de Saint Augustin à la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 25 mai 2003 au temple protestant de l'Oratoire du Louvre puis le 23 novembre 2005 à la basilique Notre-Dame de Montréal.
Engagements politiques
François Mitterrand
Soutien de la gauche durant de longues années, Gérard Depardieu s'engage dans le « Mouvement individuel, énervant et indépendant pour la réélection de François Mitterrand » en décembre 1987. L'acteur est en couverture du quotidien Le Matin de Paris en 1988, appelant le président sortant à se représenter avec l'appel en titre, « Mitterrand ou jamais ». Réélu, le président Mitterrand lui attribue alors la Légion d'honneur.
Parti communiste français
En 1993, il soutient publiquement une première fois le Parti communiste français, puis en 2002, il participe financièrement à la souscription pour refinancer le PCF. Parmi ses autres engagements, il s'engage pour le candidat des Verts, Jacques Boutault, aux élections municipales de 2008 de Paris. En 2010, Gérard Depardieu soutient le président de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche – alors radié du Parti socialiste –, au moment où celui-ci est attaqué. L'acteur se rend d'ailleurs à ses obsèques et lui rend publiquement hommage en octobre 2010.
Noël Mamère
En 2002, il critique Noël Mamère, député-maire écologiste de Bègles, qui refuse d'assister à un match de rugby girondin en raison de la présence de l'homme d'affaires Rafik Khalifa, qu'il accuse d'avoir fait fortune grâce aux généraux algériens et d'être corrompu. Ami de longue date de Khalifa, Depardieu taxe Mamère de « racisme » et de « fascisme », ajoutant qu'« il a peut-être chié dans son froc en velours » et qu'« il devrait être chassé de son parti car Les Verts sont plus intelligents que lui ».
Nicolas Sarkozy
Lors de la campagne présidentielle de 2007, Depardieu apporte publiquement son soutien à Nicolas Sarkozy, déclarant dans un entretien accordé à Paris Match qu'il « est le seul homme politique capable, qui fait le boulot et travaille vraiment », ajoutant que tous les autres sont « ridicules ». « Aujourd'hui, ce que veulent les jeunes, c'est bosser », estime-t-il. Il critique les syndicats lors de leur opposition à la réforme des retraites en 2010 mise en place par Nicolas Sarkozy et Éric Woerth. Dans un entretien publié par Le Journal du dimanche le 19 avril 2010, il déclare : « La politique ne m’intéresse pas. Ce n’est qu’une basse-cour avec des poules et des coqs qui se chient dessus ». À l'élection présidentielle de 2012, il soutient la candidature de Nicolas Sarkozy. L'acteur assiste en effet au meeting de Villepinte en mars de la même année. Invité à prendre la parole, il déclare : « Depuis que ce nouvel ami qu'est Nicolas Sarkozy est au pouvoir, je n'entends que du mal alors qu'il ne fait que du bien ! » Il signe également une tribune pour dénoncer le déni de démocratie dont serait victime Nicolas Sarkozy.
Cuba
Il se dit l'ami de Fidel Castro, qu'il a rencontré en 1992. Il a déclaré en 2010 : « Fidel Castro, c’est cinquante ans d’intelligence politique ». En 1996, il a investi dans une compagnie d'exploitation pétrolière à Cuba, sur les conseils d'un ami commun, Gérard Bourgoin.
Tchétchénie
En octobre 2012, il se rend à la soirée d'anniversaire de Ramzan Kadyrov, président de la Tchétchénie, qui se serait livré à de nombreuses violations des droits de l'homme, et auquel, pour l'occasion, il apporte publiquement son soutien. Deux mois plus tard, il enregistre un duo musical avec Gulnara Karimova, fille aînée d'Islom Karimov, président de l'Ouzbékistan, lui aussi accusé par l'Occident de malmener les droits de l'homme dans son pays. En février 2013, Ramzan Kadyrov offre à l'acteur un appartement de cinq pièces situé dans un gratte-ciel nouvellement construit à Grozny.
Belgique
Fin 2012, il acquiert une propriété à Néchin en Belgique, et une polémique éclate à propos de son exil fiscal. Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, qui défend la politique fiscale de son gouvernement, déclare que le départ de l'acteur pour la Belgique est « assez minable ». Quelques jours plus tard, Gérard Depardieu annonce dans une lettre ouverte au Premier ministre renoncer au bénéfice de son passeport français et de sa sécurité sociale en France. Il s'ensuit une polémique à laquelle participent des acteurs célèbres (comme Gérard Lanvin), le plus souvent pour défendre Gérard Depardieu contre les attaques qu'il subit.
Russie
Le 3 janvier 2013, Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, lui accorde la citoyenneté russe par ukase, officiellement obtenue grâce à son rôle de Raspoutine dans un téléfilm de Josée Dayan, et après qu'il en a fait la demande par lettre, dans laquelle il déclare aimer Poutine et adorer « la Russie, ses hommes, son histoire, ses écrivains ». Trois jours plus tard, le président de Mordovie, Vladimir Volkov, lui offre un appartement, ou un endroit pour se faire construire une maison au milieu d'une forêt et près d'une rivière, et lui propose même le poste de ministre de la Culture, alors vacant, au sein de cette république russe. Début janvier 2013, l'acteur effectue un court séjour à Sotchi (ville désignée pour recevoir les Jeux olympiques d'hiver de 2014), où il rencontre Vladimir Poutine qui lui remet son nouveau passeport russe, puis à Saransk, où il fête le Noël orthodoxe en étant « accueilli comme un héros », selon une journaliste de Rossiya 24.
Il accepte d'être l'ambassadeur de la Mordovie auprès de la FIFA dans le cadre de l'organisation du Mondial 2018 par la Russie. « La popularité de Gérard Depardieu là-bas est réelle et immense », affirme dans le même temps Joël Chapron, coordinateur général du festival Le cinéma français aujourd'hui en Russie, organisé par Unifrance Films International chaque année depuis 2000. Le 23 février 2013, Jour du défenseur de la patrie — plus communément appelé « Jour des Hommes », pendant de la « Journée des Femmes » — Gérard Depardieu reçoit des mains du président de la Mordovie, Vladimir Volkov, la propiska qui établit officiellement sa domiciliation, sise rue de la Démocratie, et lui permet de travailler, d'avoir accès aux services sociaux de la république, et d'en être contribuable.
Ouzbékistan
En novembre 2019, il est nommé ambassadeur du tourisme pour l'Ouzbékistan en France.
Vie privée
Famille d'acteurs
Le 11 avril 1970, Gérard Depardieu épouse l'actrice Élisabeth Guignot, avec qui il a deux enfants, Guillaume (1971-2008) et Julie née en 1973, qui deviennent tous deux acteurs. Séparés en 1992, ils divorcent en 2006 après quatorze années de procédure. Le 28 janvier 1992, il a une fille, Roxane, avec Karine Silla. De 1996 à 2005, il entretient une relation avec l'actrice Carole Bouquet. De 2001 à 2006, il entretient aussi une relation avec Hélène Bizot, fille de l'anthropologue François Bizot, avec qui il a, le 14 juillet 2006, un fils prénommé Jean en hommage à son ami Jean Carmet (décédé en 1994).Depuis 2005, Gérard Depardieu vit avec Clémentine Igou, une ancienne étudiante en littérature de Harvard, responsable du marketing d'un domaine viticole en Toscane.
Santé
Le 18 mai 1998, il a un accident de moto avec 2,5 g/l d'alcool dans le sang sur la route le menant au tournage d'Astérix et Obélix contre César, de Claude Zidi. Quarante jours d'arrêt de travail lui sont prescrits. En 2000, il subit un quintuple pontage coronarien. En 2012, il est heurté par une voiture alors qu'il circulait à scooter à Paris. La même année, en état d'ébriété avec 1,8 g/l d'alcool dans le sang, il a de nouveau un accident de scooter, sans blessure et sans collision avec un tiers. Depuis les années 2000, l'acteur a subi au moins sept accidents à moto ou à scooter. Dans sa lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault parue dans Le Journal du dimanche du 15 décembre 2012, qu'il a écrite au sujet de son exil fiscal, Gérard Depardieu évoque sans complexe ses ennuis de santé : « Je ne jette pas la pierre à tous ceux qui ont du cholestérol, de l’hypertension, du diabète ou trop d’alcool ou ceux qui s’endorment sur leur scooter, je suis un des leurs, comme vos chers médias aiment tant à le répéter. » — Lettre à Jean-Marc Ayrault parue dans Le Journal du dimanche du 15 décembre 2012.
Autres activités, revenus, patrimoine
En 1983, il crée la société DD Productions. Le dernier chiffre d'affaires publié de celle-ci est celui de 2013, qui est de 77 000 €, avec une perte de 75 000 euros. En 1988, il est le troisième acteur français le mieux payé, avec des cachets estimés entre deux et cinq millions de francs par film. Ses cachets américains dans les années 1990 auraient été colossaux, avec apparemment 15 millions pour 1492 : Christophe Colomb et 17 millions de francs pour Bogus. Il possède des vignobles dans la zone d'appellation viticole AOC des Coteaux-du-layon au château de Tigné en Anjou depuis 1989, sur l'île de Pantelleria en Italie, au Maroc et 150 hectares à Tlemcen en Algérie avec le milliardaire algérien Rafik Khalifa, son ami. En 2001, Depardieu s'associe avec l'homme d'affaires Bernard Magrez pour créer la société « La Clé du Terroir » et acquérir et promouvoir de nouveaux domaines viticoles. Il a également investi dans de grands restaurants (Paris, Canada et Roumanie), ainsi que dans un hôtel, une brasserie, une cave-restaurant et une poissonnerie, tous situés rue du Cherche-Midi à Paris. Il est aussi producteur via la société de production DD Productions créée dès 1983 avec des administrateurs tous membres de sa famille. En 1999, il a investi plusieurs millions de francs dans l'exploration pétrolière à Cuba.
En 2005, il crée à Nîmes le festival Un Réalisateur dans la Ville, parrainé par Carole Bouquet et Jean-Claude Carrière. Ce festival de cinéma met à l'honneur chaque été un réalisateur invité à venir projeter cinq de ses films. Selon le classement annuel établi par Le Figaro en 2003, la rémunération de Gérard Depardieu pour 2002 est de 2,04 millions d'euros (hors télévision et théâtre). Depardieu est l'acteur français le mieux payé en 2005 avec 3,2 millions d'euros de gains estimés, soit environ 800 000 euros pour chacun de ses films sortis en 2005. En 2004, dans ce même classement, il était troisième avec des gains quasiment équivalents (3,35 millions). En 2008, il est encore l'acteur le mieux payé du cinéma français avec 3,54 millions d'euros. Une partie des revenus de l'acteur provient de la publicité. Dans les années 1990, il toucha 7 millions de francs pour une campagne de promotion des sauces Barilla101 sous la caméra de David Lynch. Il fit une autre publicité pour Senoble. Depuis l'acteur a fait la promotion pour d'autres entreprises telles que Crédit Agricole, la marque de montres Cystos ou encore Armavia.
En 1994, il achète, dans la rue du Cherche-Midi (6e arrondissement de Paris), l'hôtel de Chambon, qu'il fait entièrement rénover et aménager par l'architecte Guillaume Trouvé. Plusieurs artistes et décorateurs contribuent à ce chantier, dont Bernard Quentin et Jacques Garcia. Gérard Depardieu y emménage en 2003, puis le met en vente en 2012 pour un montant de 50 millions d'euros. Parallèlement, il envisage au début des années 2000 de racheter avec Carole Bouquet l'hôtel de luxe Le Cheval Blanc situé face aux arènes de Nîmes, fermé depuis quelques années après avoir été confié à Régine dans les années 1990. En 2011, il aurait vendu à Trouville à la fin de l'été sa villa en cèdre rouge entourée d'arbres fruitiers et de pins centenaires, cette résidence normande étant occupée surtout par son ex-femme, pour aussitôt en construire une autre, toujours sur les hauteurs de la ville. Cette nouvelle villa de 242 m2 au sol (750 m2 sur trois niveaux) est entourée d'un immense terrain.
En décembre 2012, selon le quotidien économique américain The Wall Street Journal, son patrimoine est évalué à 120 millions de dollars. Dans le palmarès 2012 du Figaro, il apparaît comme le deuxième acteur français le mieux payé avec 2,3 millions d'euros de revenus. Fin 2012 et courant 2013 il investit dans des établissements gastronomiques en Belgique, non loin de la frontière française, à Tournai et à Néchin. Il est également devenu propriétaire d'une agence immobilière, qu'il compte agrandir en ouvrant des franchises en Belgique et en France. Il a fondé en Russie une société avec le statut d'auto-entrepreneur, et en plus du cinéma, il dit également avoir sur place des activités dans le commerce, la restauration, l'immobilier, le tourisme.
Accusation de viol
En août 2018, Gérard Depardieu est accusé de viol et d’harcèlement sexuel par une comédienne qui rapporte que ce dernier a abusé d'elle quelques semaines auparavant. L'enquête est finalement classée sans suite neuf mois plus tard. En juin 2019, la plaignante dépose une plainte avec constitution de partie civile, ce qui entraine généralement l'ouverture d'une information judiciaire, ce qui est fait en juillet 2020, avec la nomination d'un juge d'instruction...
Filmographie
- 1970 : Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques de Michel Audiard : Henri
- 1971 : Un peu de soleil dans l'eau froide de Jacques Deray : Pierre
- 1972 : Le Viager de Pierre Tchernia : le complice de Jo
- 1972 : Le Tueur de Denys de La Patellière : Frédo Babasch
- 1972 : Nathalie Granger de Marguerite Duras : le vendeur
- 1972 : La Scoumoune de José Giovanni : un homme de main
- 1972 : L'An 01 de Jacques Doillon : un voyageur qui ne prend pas le train
- 1973 : Au rendez-vous de la mort joyeuse de Juan Luis Buñuel : Beretti
- 1973 : L'Affaire Dominici de Claude Bernard-Aubert : Zézé Perrin
- 1973 : Deux hommes dans la ville de José Giovanni : un jeune truand
- 1973 : Rude journée pour la reine de René Allio : Fabien
- 1973 : Les Gaspards de Pierre Tchernia : le facteur
- 1973 : Stavisky... d'Alain Resnais : le jeune inventeur
- 1974 : Les Valseuses de Bertrand Blier : Jean-Claude
- 1974 : Pas si méchant que ça de Claude Goretta : Pierre
- 1974 : La Femme du Gange de Marguerite Duras : l'homme à la plage
- 1974 : Vincent, François, Paul... et les autres de Claude Sautet : Jean Lavalée
- 1975 : Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio : le docteur Jean-Pierre Berg
- 1976 : Barocco d'André Téchiné : Samson / l'assassin de Samson
- 1976 : 1900 de Bernardo Bertolucci : Olmo Dalco
- 1976 : Je t'aime moi non plus de Serge Gainsbourg : l'homme au cheval
- 1976 : La Dernière Femme (L'ultima donna) de Marco Ferreri : Gérard
- 1976 : René la Canne de Francis Girod : René Bornier
- 1976 : Maîtresse de Barbet Schroeder : Olivier
- 1976 : Baxter, Vera Baxter de Marguerite Duras : Michel Cayre
- 1977 : Dites-lui que je l'aime de Claude Miller : David Martinaud
- 1977 : Violanta de Daniel Schmid : Fortunat
- 1977 : Le Camion de Marguerite Duras : lui-même
- 1977 : La nuit, tous les chats sont gris de Gérard Zingg : Philippe Larcher
- 1977 : Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier : Raoul
- 1978 : Rêve de singe (Ciao maschio) de Marco Ferreri : Gérard Lafayette
- 1978 : Le Sucre de Jacques Rouffio : Raoul-Renaud Homecourt
- 1978 : La Femme gauchère de Peter Handke : l'homme au T-shirt
- 1978 : Les Chiens d'Alain Jessua : Morel
- 1979 : Buffet froid de Bertrand Blier : Alphonse Tram
- 1979 : Le Grand Embouteillage de Luigi Comencini : Franco
- 1979 : Rosy la Bourrasque de Mario Monicelli : Raoul Lamarre
- 1980 : Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais : René Raqueneau
- 1980 : Loulou de Maurice Pialat : Loulou
- 1980 : Inspecteur la Bavure de Claude Zidi : Roger Morzini
- 1980 : Le Dernier Métro de François Truffaut : Bernard Granger
- 1980 : Je vous aime de Claude Berri : Patrick
- 1981 : La Chèvre de Francis Veber : Campana
- 1981 : La Femme d'à côté de François Truffaut : Bernard Coudray
- 1981 : Le Choix des armes d'Alain Corneau : Mickey
- 1982 : Le Grand Frère de Francis Girod : Gérard Berger / Bernard Vigo
- 1982 : Danton d'Andrzej Wajda : Danton
- 1982 : Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne : Arnaud de Tihl
- 1983 : Les Compères de Francis Veber : Jean Lucas
- 1983 : La Lune dans le caniveau de Jean-Jacques Beineix : Gérard
- 1984 : Fort Saganne d'Alain Corneau : Charles Saganne
- 1984 : Rive droite, rive gauche de Philippe Labro : Paul Senanques
- 1984 : Le Tartuffe : Tartuffe - également réalisateur
- 1985 : Police de Maurice Pialat : Mangin
- 1985 : Rue du départ de Tony Gatlif : le père de Clara
- 1985 : Une femme ou deux de Daniel Vigne : Julien Chayssac
- 1986 : Jean de Florette de Claude Berri : Jean Cadoret, surnommé Jean de Florette
- 1986 : Tenue de soirée de Bertrand Blier : Jean-Claude dit Bob
- 1986 : Je hais les acteurs de Gérard Krawczyk : un détenu au commissariat (caméo)
- 1986 : Les Fugitifs de Francis Veber : Jean Lucas
- 1987 : Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat : Donissan
- 1988 : Drôle d'endroit pour une rencontre de François Dupeyron : Charles
- 1988 : Camille Claudel de Bruno Nuytten : Auguste Rodin
- 1989 : Deux de Claude Zidi : Marc Lambert
- 1989 : Trop belle pour toi de Bertrand Blier : Bernard Barthélémy
- 1989 : I Want to Go Home d'Alain Resnais : Christian Gauthier
- 1990 : Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau : Cyrano de Bergerac
- 1990 : Green Card de Peter Weir : Georges Fauré
- 1990 : Uranus de Claude Berri : Léopold
- 1991 : Merci la vie de Bertrand Blier : le docteur Marc-Antoine Worms (caméo)
- 1991 : Mon père, ce héros de Gérard Lauzier : André Arnel
- 1991 : Tous les matins du monde d'Alain Corneau : Marin Marais adulte
- 1992 : 1492 : Christophe Colomb de Ridley Scott : Christophe Colomb
- 1993 : Germinal de Claude Berri : Toussaint Maheu
- 1993 : Hélas pour moi de Jean-Luc Godard : Simon Donnadieu
- 1994 : My Father the Hero de Steve Miner : André
- 1994 : La Machine de François Dupeyron : le docteur Marc Lacroix
- 1994 : Une pure formalité de Giuseppe Tornatore : Onoff
- 1994 : Le Colonel Chabert d'Yves Angelo : Chabert
- 1994 : Élisa de Jean Becker : Jacques « Lebovitch » Desmoulin
- 1995 : Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma d'Agnès Varda : lui-même
- 1995 : Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau : le commissaire de police à Manosque
- 1995 : Le Garçu de Maurice Pialat : Gérard
- 1995 : Les Anges gardiens de Jean-Marie Poiré : Antoine Carco
- 1995 : Décroche les étoiles de Nick Cassavetes : « Big Tommy » Bellaveau
- 1996 : Le Plus Beau Métier du monde de Gérard Lauzier : Laurent Monier
- 1996 : Bogus de Norman Jewison : Bogus
- 1996 : L'Agent secret de Christopher Hampton : Ossipon
- 1996 : Hamlet de Kenneth Branagh : Reynaldo
- 1997 : XXL d'Ariel Zeitoun : Jean Bourdalou
- 1998 : Bimboland d'Ariel Zeitoun : Laurent Gaspard
- 1998 : Mots d'amour de Mimmo Calopresti : Avv. Lévi
- 1998 : L'Homme au masque de fer de Randall Wallace : Porthos
- 1999 : Astérix et Obélix contre César de Claude Zidi : Obélix
- 1999 : Les Acteurs de Bertrand Blier : lui-même
- 1999 : Mirka de Rachid Benhadj : Strix
- 1999 : Un pont entre deux rives, coréalisé avec Frédéric Auburtin : Georges
- 2000 : Vatel de Roland Joffé : François Vatel
- 2000 : Tutto l'amore che c'è de Sergio Rubini : Molotov
- 2000 : Le Placard de Francis Veber : Félix Santini
- 2000 : La Jalousie des dieux de Vladimir Menchov : Bernard
- 2001 : CQ de Roman Coppola : Andrzej
- 2001 : Aime ton père de Jacob Berger : Léo Sheperd
- 2001 : Concurrence déloyale d'Ettore Scola : le professeur Angelo
- 2001 : Sorcières au Nord (Streghe verso nord) (Witches to the North) de Giovanni Veronesi
- 2001 : City of Ghosts de Matt Dillon : Émile
- 2001 : 102 Dalmatiens de Kevin Lima : Jean-Pierre Le Pelt
- 2001 : Cœurs inconnus d'Edoardo Ponti : Max
- 2001 : Vidocq de Pitof : Vidocq
- 2002 : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d'Alain Chabat : Obélix
- 2002 : Blanche de Bernie Bonvoisin : D'Artagnan
- 2002 : Dina (Jeg er Dina) d'Ole Bornedal : Jacob
- 2002 : Le Pacte du silence de Graham Guit : Joachim
- 2003 : Nathalie... d'Anne Fontaine : Bernard
- 2003 : Tais-toi ! de Francis Veber : Quentin de Montargis
- 2003 : Wanted (Crime Spree) de Brad Mirman : Daniel Foray
- 2003 : Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie : le fromager
- 2003 : San-Antonio de Frédéric Auburtin : Bérurier
- 2003 : Bon voyage de Jean-Paul Rappeneau : Jean-Étienne Beaufort
- 2004 : La vie de Michel Muller est plus belle que la vôtre de Michel Muller : lui-même
- 2004 : 36 Quai des Orfèvres d'Olivier Marchal : Denis Klein
- 2004 : Les Temps qui changent d'André Téchiné : Antoine Lavau
- 2004 : RRRrrrr!!! d'Alain Chabat : le chef des Cheveux-Sales
- 2004 : Nouvelle France de Jean Beaudin : le curé
- 2005 : Je préfère qu'on reste amis... d'Éric Toledano et Olivier Nakache : Serge
- 2005 : Combien tu m'aimes ? de Bertrand Blier : Charly
- 2005 : Boudu de Gérard Jugnot : Boudu
- 2005 : Olé ! de Florence Quentin : François Veber
- 2005 : Quand j'étais chanteur de Xavier Giannoli : Alain Moreau
- 2006 : Vacances sur ordonnance de Wayne Wang : le chef Didier
- 2006 : La Môme d'Olivier Dahan : Louis Leplée
- 2006 : Paris je t'aime, segment Quartier Latin : le propriétaire du café - également coréalisateur avec Frédéric Auburtin
- 2007 : Michou d'Auber de Thomas Gilou : Georges
- 2008 : L'Instinct de mort de Jean-François Richet : Guido
- 2008 : Disco de Fabien Onteniente : Jean-François Civette dit « Jackson »
- 2008 : Astérix aux Jeux olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier : Obélix
- 2008 : Le Festin (it) de Mimmo Calopresti : lui-même
- 2008 : Sans arme, ni haine, ni violence de Jean-Paul Rouve : le parrain des truands marseillais
- 2008 : Les Enfants de Timpelbach de Nicolas Bary : le général
- 2008 : Babylon A.D. de Mathieu Kassovitz : Gorsky
- 2008 : Bouquet final de Michel Delgado : Hugo
- 2008 : Hello Goodbye de Graham Guit : Alain Gaash
- 2008 : Les Rois peuvent tout d'Aleksandr Tcherniaïev : le père de Marie
- 2009 : Diamant 13 de Gilles Béhat : Mat
- 2009 : Bellamy de Claude Chabrol : Paul Bellamy
- 2009 : Coco de Gad Elmaleh : le médecin
- 2009 : À l'origine de Xavier Giannoli : Abel
- 2010 : L'Autre Dumas de Safy Nebbou : Alexandre Dumas
- 2010 : Mammuth de Benoît Delépine et Gustave Kervern : Serge Pilardosse
- 2010 : La Tête en friche de Jean Becker : Germain Chazes
- 2010 : Amour tardif ou L'Été indien ((Pozdnyaya lyubov) de Sabit Kurmanbekov : Gueorgui
- 2010 : Potiche de François Ozon : Maurice Babin
- 2011 : Je n'ai rien oublié de Bruno Chiche : Conrad Lang
- 2011 : Un baiser papillon de Karine Silla-Pérez : le médecin de Manon
- 2011 : Glenn de Marc Goldstein : journaliste télévision
- 2012 : Le Grand Soir de Gustave Kervern et Benoît Delépine : le médium (caméo)
- 2012 : Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté de Laurent Tirard : Obélix
- 2012 : L'Odyssée de Pi de Ang Lee : le Chef français
- 2012 : Frank-Étienne vers la béatitude (court-métrage) de Constance Meyer : Frank
- 2012 : L'Homme qui rit de Jean-Pierre Améris : Ursus
- 2013 : Turf de Fabien Onteniente : Monsieur Paul
- 2013 : Condamné à vie (A Farewell to Fools) de Bogdan Dreyer (ro) : Ipu
- 2013 : Rien ne peut nous arrêter (it) de Luigi Cecinelli (it) : le paysan français
- 2013 : La Marque des anges de Sylvain White : Lionel Kasdan
- 2013 : Les Invincibles de Frédéric Berthe : Jacky
- 2013 : Cadences obstinées de Fanny Ardant : Père Villedieu
- 2014 : Welcome to New York d'Abel Ferrara : Devereaux
- 2014 : United Passions de Frédéric Auburtin : Jules Rimet
- 2014 : Viktor de Philippe Martinez : Viktor Lambert
- 2015 : La Voix des steppes co-réalisé avec Yermek Shinarbayev : Anatole
- 2015 : Valley of Love de Guillaume Nicloux : Gérard
- 2016 : Saint-Amour de Benoît Delépine et Gustave Kervern : Jean
- 2016 : La Dream Team de Thomas Sorriaux : Jacques Belloch
- 2016 : The End de Guillaume Nicloux : l'homme
- 2016 : Tour de France de Rachid Djaïdani : Serge Desmoulins
- 2017 : Le Divan de Staline de Fanny Ardant : Joseph Staline
- 2017 : On ne vit qu'une fois (es) de Federico Cueva : Duges
- 2017 : Big House de Jean Emmanuel Godart : Big
- 2017 : Mon cochon et moi de Frank Dobrin : Vania
- 2017 : Bonne Pomme de Florence Quentin : Gérard, dit Bonne Pomme
- 2017 : Un beau soleil intérieur de Claire Denis : le voyant
- 2017 : Carbone d'Olivier Marchal : Aron Goldstein
- 2018 : Amoureux de ma femme de Daniel Auteuil : Patrick
- 2018 : Twins de Lamberto Bava : Bishop Tarcisi
- 2018 : Alad'2 de Lionel Steketee : Christophe Colomb (caméo)
- 2018 : Les Confins du monde de Guillaume Nicloux : Saintonge
- 2018 : Ahmed Bey de Jamal Shoorjeh : Hussein Dey
- 2019 : Creators: The Past1 de Piergiuseppe Zaia : Le Maître de la foi
- 2019 : Convoi exceptionnel de Bertrand Blier : Taupin
- 2019 : Thalasso de Guillaume Nicloux : Gérard
- 2019 : Fahim de Pierre-François Martin-Laval : Sylvain
- 2020 : Des hommes de Lucas Belvaux : Feu-de-Bois
- 2020 : Comédie humaine de Xavier Giannoli : Honoré de Balzac
- 2021 : Do you do you Saint-Tropez de Nicolas Benamou : Préfet de police du Var
- 2021 : Umami de Slony Sow : Benjamin Carvin (en tournage)
- 2021 : Maison de Retraite (MDR) de Thomas Gilou (en tournage)
- 2021 : Maigret et la Jeune Morte de Patrice Leconte : Jules Maigret (projet)
Courts métrages
- 1967 : Le Beatnik et le Minet de Roger Leenhardt : le beatnik.
- 1971 : La Vie sentimentale de Georges le tueur de Daniel Berger
- 1992 : Visionarium (court-métrage) de Jeff Blyth : l'employé de l'aéroport de Paris
- 2002 : Sache d'Ophélie Winter, clip vidéo de Louis Leterrier : l'homme
- 2011 : Grenouille d'hiver de Slony Sow : Benjamin.
- 2013 : L'Homme qu'il me faut, court-métrage de Sandrine Veysset (dans La Collection Jeanne Moreau) : M. Ancelot
- 2015 : Histoires courtes de Jean-Pierre Mocky, courts-métrages « Le Magicien et les Siamois », « Agafia » et « Le Rustre et le Juge ».
- 2016 : Rhapsody de Constance Meyer : Gérard
- 2018 : La Belle affaire de Constance Meyer : le camionneur
- 2019 : Grenouille de cristal de slony Sow : Benjamin
Documentaires
- 1975 : Bertolucci secondo il cinema (it), documentaire de Gianni Amelio : figuration.
- 2004 : Épreuves d'artistes, documentaire de Samuel Faure et Gilles Jacob : lui-même.
Producteur
- 1990 : Les Branches de l'arbre (Shakha Proshakha) de Satyajit Ray - uniquement coproducteur.
- 1991 : Le Visiteur (Agantuk) de Satyajit Ray - uniquement producteur exécutif.
- 1997 : She's So Lovely de Nick Cassavetes - uniquement producteur exécutif.
Projets non aboutis
- 1965 : Christmas Carol (film inachevé) d'Agnès Varda.
Théâtre
- 1967 : Boudu sauvé des eaux de René Fauchois, mise en scène Jean-Laurent Cochet, théâtre des Capucines
- 1969 : Les Garçons de la bande de Mart Crowley, mise en scène Jean-Laurent Cochet, théâtre Édouard VII
- 1970 : Une fille dans ma soupe de Terence Frisby, mise en scène Raymond Rouleau, théâtre de la Madeleine
- 1971 : Clair-obscur d'Israël Horovitz, mise en scène Laurent Wesman, théâtre de la Gaîté-Montparnasse, théâtre du Lucernaire
- 1971 : Galapagos de Jean Chatenet, mise en scène Bernard Blier, théâtre de la Madeleine
- 1972 : Sauvés d'Edward Bond, mise en scène Claude Régy, TNP, théâtre national de Chaillot
- 1972 : Home de David Storey, mise en scène Claude Régy, Espace Pierre Cardin
- 1973 : Isma de Nathalie Sarraute, mise en scène Claude Régy, Espace Pierre Cardin
- 1973 : Isaac de Michel Puig, mise en scène Claude Régy, Espace Pierre Cardin
- 1974 : La Chevauchée sur le lac de Constance de Peter Handke, mise en scène Claude Régy, Espace Pierre Cardin
- 1977 : Les gens déraisonnables sont en voie de disparition de Peter Handke, mise en scène Claude Régy, théâtre des Amandiers
- 1984 : Tartuffe de Molière, mise en scène Jacques Lassalle, théâtre national de Strasbourg
- 1986 : Lily Passion de et avec Barbara, mise en scène Pierre Strosser au Zénith
- 1999 : Les Portes du ciel de Jacques Attali, mise en scène Stéphane Hillel, théâtre de Paris (thème : la fin de Charles Quint)
- 2004 : La Bête dans la jungle de James Lord, d’après une nouvelle d'Henry James, mise en scène Jacques Lassalle, avec Fanny Ardant, théâtre de la Madeleine
- 2014 : Love Letters d'Albert Ramsdell Gurney, mise en scène Benoît Lavigne, avec Anouk Aimée, théâtre Antoine
- 2015 : The Ingrid Bergman Tribute de Isabella Rossellini, avec Fanny Ardant, théâtre du Châtelet
- 2015 : La Musica deuxième de Marguerite Duras avec Fanny Ardant, théâtre de l'Estrade de Moscou
Télévision
Téléfilms
- 1969 : Le Cyborg ou le Voyage vertical de Jacques Pierre : Gabriel2
- 1969 : Menaces de Jean Denesle
- 1970 : Tango de Jean Kerchbron : Edek
- 1970 : La Pomme de son œil de François Villiers : Hamid
- 1970 : Nausicaa d'Agnès Varda : un hippie
- 1970 : Rendez-vous à Badenberg de Jean-Michel Meurisse : Eddy Belmont3
- 1970 : Les Aventures de Zadig de Claude-Jean Bonnardot : Zadig4
- 1972 : Un monsieur bien rangé d'Agnès Delarive : Jean-Joseph Jenk
- 1973 : L'inconnu de Youri Komerovsky5 : Gérard
- 2000 : Bérénice de Jean-Daniel Verhaeghe : Titus
- 2002 : Ruy Blas de Jacques Weber : Don Salluste
- 2002 : La Femme mousquetaire de Steve Boyum : le cardinal Mazarin
- 2004 : Volpone de Frédéric Auburtin : Volpone
- 2008 : L'Abolition de Jean-Daniel Verhaeghe : Henry Torrès
- 2011 : Raspoutine de Josée Dayan : Grigori Raspoutine
- 2012 : La Solitude du pouvoir de Josée Dayan : voix
Séries et mini-séries
- 1973 : Les Enquêtes du commissaire Maigret, épisode : Mon ami Maigret de François Villiers : De Greef6
- 1998 : Le Comte de Monte-Cristo , mini-série de Josée Dayan : Monte Cristo, Edmond Dantès, Abbé Busoni, Lord Wilmore, Père Dantes
- 1999 : Balzac de Josée Dayan : Honoré de Balzac
- 2000 : Les Misérables de Josée Dayan : Jean Valjean
- 2001 : Napoléon d'Yves Simoneau : Joseph Fouché
- 2005 : Les Rois maudits de Josée Dayan : Jacques de Molay
- 2014 : Zaïtsev+1, série télévisée russe : Jora
- 2015 : Mata Hari de Dennis Berry (épisode 1) : le prêtre Père Bernard7
- 2015 : Capitaine Marleau de Josée Dayan (épisode 1 - Philippe Muir) : Philippe Muir8
- 2016 - 2018 : Marseille de Florent Emilio Siri, série télévisée sur Netflix, 2 saisons : Robert Taro, le maire.
- 2021 : Your Honor de Julius Berg, série télévisée sur TF1, 6 épisodes : un puissant mafieux.
Documentaires
- 2006 : Parcours de dissidents, documentaire sur France 5
- 2014 : Retour au Caucase, documentaire sur Arte (accompagné du dessinateur Mathieu Sapin)9
- 2015 : À pleines dents !, série documentaire sur Arte (accompagné de son ami le chef cuisinier Laurent Audiot)
- 2018 : Gérard de par le monde : Japon, série documentaire sur Arte
Émissions télévisées et divertissements
- 2010 : Le Grand Restaurant (divertissement) de Gérard Pullicino : Gérard
- 2016 : Groland Le Zapoï, émission télévisée satirique de Canal + : apparition en invité.
- 2020 : Touche pas à mon poste !, émission télévisée de C8 : apparition en invité.