Leo McCarey est un réalisateur américain, né le 3 octobre 1898 à Los Angeles et décédé le 5 juillet 1969 à Santa Monica. Il a obtenu quatre Oscars. Auteur de nombreux courts-métrages burlesques muets, lançant la carrière de Laurel et Hardy, il poursuit sur cette veine dans le cinéma parlant avec les Marx Brothers, mais réalise aussi des films marquants dans des genres variés, comme la screwball comedy avec Cette sacrée vérité, le mélodrame avec les deux versions de Elle et lui et la comédie musicale avec le grand succès des Cloches de Sainte-Marie.
Leo McCarey (du nom de sa mère Léona, française) commence par boxer en amateur dans la catégorie poids-moyen, tout en pratiquant le droit de manière plutôt maladroite, sous la pression de son père. Après s'être blessé en tombant d'une cage d'ascenseur, il utilise les 5000 $ payés par l'assurance pour investir dans une mine de cuivre. Celle-ci fait un dépôt de bilan peu de temps après. Il devient conseiller juridique pour une compagnie minière avant d'ouvrir des cabinets d'avocats à Los Angeles : l'affaire durera un an avant la faillite. On dit qu'il n'avait pas le coeur de défendre des gens dont il savait qu'ils étaient coupables ! Puisque le droit de marche pas, il s'essaie à l'écriture de chansons : ce sera un autre échec, quand bien même il en aura écrit un bon millier à la fin de sa vie.
Il rencontre en 1918 l'acteur David Butler sur un parcours de golf. Ce dernier l'introduit dans le monde du cinéma. Il fait ses débuts en tant qu'assistant au scénario pour Tod Browning sur le film La Vierge d'Istanboul au sein des studios Paramount. Travaillant d'abord comme assistant réalisateur et gagman, il réalise ensuite près de 300 films d'un quart d'heure où il a l'occasion de diriger Charlie Chase, W.C. Fields et Stan Laurel. On s'accorde aujourd'hui à le créditer comme à l'origine du fameux duo en ayant associé Laurel à Oliver Hardy pour Putting Pants on Philip, en 1926. En 1929, The Sophomore est son premier long-métrage. Jouissant déjà d'une bonne réputation à Hollywood, il quitte Hal Roach l'année suivante et réalise L' Imprudente, avec la future héroïne du Boulevard du crépuscule, Gloria Swanson.
S'il s'y montre très bon directeur d'acteurs, la genèse du film raconte qu'il aurait reécrit le scénario dix jours avant le tournage... Il en fait par la suite une méthode de travail, seul maître du script qu'il est le seul à posséder, ne donnant ses indications aux comédiens et à l'équipe technique qu'au jour le jour. Il signe pour la Paramount L' Extravagant Mr Ruggles avec un casting de stars de premier plan, comme Charles Laughton, Mary Boland et Charles Ruggles. Il propose de renoncer à son salaire pour faire passer le projet de Cette sacrée vérité, première collaboration avec Cary Grant. Cette screwball comedy (équivalent du vaudeville) obtient à McCarey son premier Oscar du meilleur réalisateur. Vient ensuite Love Affair (1939) avec Irene Dunne et Charles Boyer.
Blessé dans un accident de voiture, il est incapable d'assurer la réalisation de My Favorite Wife (1940), qu'il se contentera de produire. Au sortir de la deuxième guerre mondiale, en 1944, La Route semée d'étoiles est un énorme succès public et critique, qui lui vaut les trois Oscars majeurs : meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario. Il inaugure ainsi un club d'élite très fermé, puisque ses autres membres se comptent au nombre de quatre: Billy Wilder, Francis Ford Coppola, James L. Brooks et Peter Jackson. L'année suivante Les Cloches de Sainte-Marie remporte presque autant de succès et est à nouveau nominé à l'Oscar. Il est alors le réalisateur et employé le mieux payé du pays, avec un salaire annuel de plus d'un million de dollars, et en profite pour monter sa propre compagnie, Rainbow Productions, qui sera revendue à la Paramount 6 ans plus tard.
Anti-communiste convaincu, il adhère aux vues du sénateur McCarthy pendant la “Chasse aux sorcières”, témoigne contre ses confrères devant la Commission Parlementaire sur les Activités Anti-Américaines , écrit et réalise My Son John, portrait caricatural de la lutte d'une famille américaine en lutte contre la " menace rouge "... ce qui n'empêchera pas Jean Renoir de déclarer à son propos " personne d'autre que lui à Hollywood n'a mieux compris les gens ". De la dernière période de sa vie, on retiendra Elle et lui (1957) avec Cary Grant et Deborah Kerr, remake de son Love Affair (1939) et mètre-étalon de la comédie romantique, ainsi que Une histoire de Chine, avec William Holden, histoire d'amour platonique sous fond d'anti-communisme.
On prétend parfois que l'œuvre de McCarey ne vaut que par quelques « moments » mémorables, qu'il n'est pas un auteur au sens de Capra. Cette opinion demande à être nuancée. Il est vrai que McCarey est inégal, ce qui est d'ailleurs sans doute le lot commun d'un comique fondé sur le gag improvisé. Mais, précisément, son génie comique et son idéologie irlando-américaine sont inextricablement liées, et ensemble définissent son indéniable originalité. Jean Renoir exprima un sentiment partagé de tous lorsqu'il remarqua que « McCarey comprit les gens mieux qu'aucun autre à Hollywood ». Et William R. Meyer rebondit sur ces paroles de Jean Renoir pour expliquer que c'est cette facilité à comprendre les gens qui lui permit de créer « des comédies chaleureuses, pleines d'esprits, parfois loufoques » Si McCarey est aussi peu connu, c'est aussi à cause du fait que la plupart de ses films sont inaccessibles, onze sur trente-trois, ainsi que deux (Ce bon vieux Sam et Lune de miel mouvementée) uniquement dans des versions de piètre qualité.
McCarey est né Thomas Leo McCarey à Los Angeles. Il est le fils aîné de Thomas McCarey, manageur de boxeurs, et de Leona Mistrot McCarey, fille de parents français. Il reçoit une éducation catholique et sportive, faisant ses études primaires à la St. Joseph’s Catholic school puis à la Los Angeles High School. Il est le frère du réalisateur Ray McCarey. Il se marie en 1920 avec Stella Martin (1894-1987), ils eurent un seul enfant. Sur la fin de sa vie, il souffrit d'emphysème avant de mourir à Santa Monica.
Sa propre vie
McCarey incorpora de nombreux détails de sa vie personnelle dans ses films, depuis son travail aux studios Hal Roach jusqu'à la fin de sa vie. Le premier exemple connu est celui du gag du nœud de cravate que l'on retrouve dans plusieurs films de son début de carrière (en effet McCarey ne savait pas nouer une cravate). Il existe d'autres exemples, comme son rapport à la boxe, que l'on perçoit notamment dans Soupe au lait (1936), et dans Les Cloches de Sainte-Marie, où Ingrid Bergman apprend à un petit garçon à se battre. Dans Soupe au lait apparaît également un promoteur de boxe, un clin d'œil évident au travail de son père. Dans Cette sacrée vérité (The Awful Truth), on perçoit une autre référence à sa propre vie : Cary Grant tente de revendre une mine de cuivre qui ne lui rapporte pas un centime, d'ailleurs, le film entier, selon McCarey, faisait référence à sa propre vie ; et dans La Route semée d'étoiles (Going My Way), le prêtre incarné par Bing Crosby est un auteur de chanson raté.
De plus, La Route semée d'étoiles montre l'héritage culturel irlandais catholique de McCarey, alors que Les Cloches de Sainte-Marie est basé sur l'histoire de sa tante, Sœur Mary Benedict, qui mourut de typhoïde. Sa tante n'était pas une enseignante (comme l'est en tant que religieuse Ingrid Bergman), mais sa sœur l'était, et on peut supposer que ces deux proches éclairent le personnage. Quant à Ce bon vieux Sam, ce serait un miroir de la propre existence de McCarey, qui lui-même fut déclaré avoir le salaire le plus élevé aux États-Unis en 1945. Les allusions de McCarey à sa propre vie n'en font pas un grand réalisateur ipso facto, cependant cela montre qu'il concevait le cinéma comme une plage laissée à l'expression personnelle. Certes McCarey a pu apprécier « Un zeste de conte de fées » dans ses films, mais les allusions au monde réel montrent qu'il faut nuancer et approfondir les aspects apparemment naïfs de ses films. Il pensait en effet que tout ce qui touche au merveilleux, afin d'être convaincant, devait être rattaché au réel.
La musique
La musique est un des facteurs les plus importants du travail de McCarey, en effet, malgré son échec en tant qu'auteur de chansons, il confessait facilement qu'il était « du fond du cœur, un musicien ». L'univers musical est très présent dans les films de McCarey, ainsi groupes de jazz, chœurs d'enfants, cantatrices, professeurs de musique, compositeurs ratés, et spectacles de cabaret peuplent ses films. Malgré cette univers musical, McCarey ne dirigea qu'un film entièrement musical, Red Hot Rhythm (1929) ; cependant McCarey considérait La Route parsemée d'étoiles, contenant neuf références à la musique, comme « une comédie dramatique ». En effet le fait d'incorporer les passages musicaux à l'intrigue (à l'inverse de la plupart des comédies musicales, où l'intrigue est ralentie par une chanson) permet de servir l'action, relaxant tout en faisant avancer l'histoire.
Cependant, au fur et à mesure de l'évolution de McCarey, il devient de plus en plus silencieux, en effet par exemple la scène finale de Cette sacrée vérité est remarquable par son silence, si on la compare à d'autres films de l'époque tels que Bringing Up Baby (1938) ou Twentieth Century (1934), qui misent principalement sur une accélération due à la musique. Il en est de même pour La route parsemée d'étoile, dont la dernière scène, qui aurait pu être filmée dans une apothéose musicale, est très calme : on suit le personnage à l'extérieur, dans la neige, et la musique disparaît peu à peu. Le silence devient alors le symbole de son abnégation chrétienne et de l'isolement en découlant. La présence perpétuelle de musique accentue alors les instants de silence, car, comme le dit Robert Bresson, « Le cinéma parlant inventa le silence ». Ainsi, dans Cette sacrée vérité et dans La route parsemée d'étoiles, McCarey utilise des fins silencieuses, approchant la stase que Paul Schrader définit comme le « Transcendental Style ».
Oscar
- 1937 : Meilleur réalisateur pour Cette sacrée vérité (The Awful Truth)
- 1939 : Nomination Meilleur réalisateur pour Elle et lui
- 1940 : Nomination Meilleure histoire originale pour Mon épouse favorite
- 1945 : Meilleur réalisateur, Meilleur film, et Meilleure histoire originale pour La Route semée d'étoiles
- 1946 : Nomination Meilleur réalisateur et nomination Meilleur film pour Les Cloches de Sainte-Marie
- 1952 : Nomination Meilleure histoire originale pour My Son John
Golden Globe
- 1945 : Meilleur réalisateur pour La Route semée d'étoiles
Association des critiques de cinéma argentins
- 1945 : Condor d'Argent du meilleur film étranger pour La Route semée d'étoiles
Directors Guild of America
- 1958 : DGA Award des Insignes directoriale du cinéma pour Elle et lui
- 1960 : DGA Award des Insignes directoriale du cinéma pour La Brune brûlante
Laurel Awards
- 1958 : Laurel d'or du meilleur producteur/réalisateur (huitième place)
- 1959 : Laurel d'Or du meilleur producteur/réalisateur (dixième place)
- 1960 : Laurel d'Or du meilleur producteur/réalisateur (neuvième place)
New York Film Critics Circle Awards
- 1944 : NYFCC Award du meilleur réalisateur pour La Route semée d'étoiles
Walk of Fame
- Étoile sur la Walk of Fame au 1500 Vine Street.
Réalisateur
Courts métrages
- 1921 : Society Secrets
- 1924 : Publicity Pays
- 1924 : Young Oldfield
- 1924 : Stolen Goods
- 1924 : Jeffries Jr.
- 1924 : Why Husbands Go Mad
- 1924 : A Ten Minute Egg
- 1924 : Seeing Nellie Home
- 1924 : Sweet Daddy
- 1924 : Why Men Work
- 1924 : Outdoor Pajamas
- 1924 : Sittin' Pretty
- 1924 : Too Many Mammas
- 1924 : Bungalow Boobs
- 1924 : Accidental Accidents
- 1924 : Trempé jusqu'aux os
- 1924 : The Poor Fish
- 1924 : The Royal Razz
- 1925 : The Rat's Knuckles
- 1925 : Hello Baby!
- 1925 : Fighting Fluid
- 1925 : The Family Entrance
- 1925 : Plain and Fancy Girls
- 1925 : Should Husbands Be Watched?
- 1925 : Hard Boiled
- 1925 : Is Marriage the Bunk?
- 1925 : Bad boy
- 1925 : Le Grand chaperon rouge
- 1925 : Looking for Sally
- 1925 : Une soirée de folie (What Price Goofy?)
- 1925 : Isn't Life Terrible?
- 1925 : Innocent Husbands
- 1925 : No Father to Guide Him
- 1925 : La Fille de l'aubergiste (The Caretaker's Daughter)
- 1925 : The Uneasy Three
- 1925 : Hold Everything
- 1925 : Charlie rate son mariage
- 1926 : Charley My Boy
- 1926 : Mama Behave
- 1926 : Métier de chien (Dog Shy)
- 1926 : Mum's the Word
- 1926 : Vive le roi (Long Fliv the King)
- 1926 : Le mari à double face
- 1926 : Crazy Like a Fox
- 1926 : Bromo and Juliet
- 1926 : Tell 'Em Nothing
- 1926 : Be Your Age
- 1927 : Should Men Walk Home?
- 1927 : Why Girls Say No
- 1927 : Jewish Prudence
- 1927 : Eve's Love Letters
- 1927 : Don't Tell Everything
- 1927 : Poursuite à Luna-Park (Sugar Daddies)
- 1927 : What Every Iceman Knows
- 1927 : Should Second Husbands Come First?
- 1927 : The Way of All Pants
- 1927 : Us
- 1927 : Vacances de M. Davidson
- 1928 : Pass the Gravy
- 1928 : The Family Group
- 1928 : Laurel et Hardy constructeurs
- 1928 : Came the Dawn
- 1928 : Blow by Blow
- 1928 : Tell It to the Judge
- 1928 : The Fight Pest
- 1928 : Should Women Drive?
- 1928 : Imagine My Embarrassment
- 1928 : Un homme à boue (Should Married Men Go Home?)
- 1928 : That Night
- 1928 : Do Gentlemen Snore?
- 1928 : Habeas Corpus
- 1928 : Feed 'em and Weep
- 1928 : On a gaffé
- 1929 : Going Ga-ga
- 1929 : Vive la liberté (Liberty)
- 1929 : Y a erreur !
- 1929 : When Money Comes
- 1929 : Why Is a Plumber?
- 1929 : Œil pour œil
- 1929 : The Unkissed Man
- 1929 : Madame Q
- 1929 : Dad's Day
- 1951 : You Can Change the World
Longs métrages
- 1929 : L'étudiant
- 1929 : Rythmes rouges
- 1930 : Wild Company
- 1930 : Let's Go Native
- 1930 : Madame et ses partenaires
- 1931 : Indiscret
- 1932 : Kid d'Espagne
- 1933 : La Soupe au canard
- 1934 : Poker party
- 1934 : Ce n'est pas un péché
- 1935 : L'Extravagant Mr Ruggles
- 1936 : Soupe au lait
- 1937 : Au crépuscule de la vie
- 1937 : Cette sacrée vérité
- 1939 : Elle et lui
- 1942 : Lune de miel mouvementée
- 1944 : La Route semée d'étoiles
- 1945 : Les Cloches de Sainte-Marie (The Bells of St. Mary's)
- 1948 : Ce bon vieux Sam
- 1952 : My Son John
- 1957 : Elle et lui
- 1958 : La Brune brûlante
- 1962 : Une histoire de Chine
Scénariste
Courts métrages
- 1921 : Society Secrets
- 1925 : Looking for Sally
- 1927 : Jewish Prudence
- 1927 : What Every Iceman Knows
- 1927 : Les Forçats du pinceau (The Second 100 Years)
- 1927 : Us
- 1927 : Mon neveu l’Écossais (Putting Pants on Philip)
- 1927 : Fighting Fathers
- 1928 : Dumb Daddies
- 1928 : Aching Youths
- 1928 : From Soup to Nuts
- 1928 : Tell It to the Judge
- 1928 : The Fight Pest
- 1928 : Should Women Drive?
- 1928 : Imagine My Embarrassment
- 1928 : Should Married Men Go Home?
- 1928 : That Night
- 1928 : Is Everybody Happy?
- 1928 : Do Gentlemen Snore?
- 1928 : All Parts
- 1928 : V'là la flotte (Two Tars)
- 1928 : The Boy Friend
- 1928 : The Booster
- 1928 : Habeas Corpus
- 1928 : Feed 'em and Weep
- 1928 : Chasing Husbands
- 1929 : Going Ga-ga
- 1929 : Ruby Lips
- 1929 : Vive la liberté (Liberty)
- 1929 : A Pair of Tights
- 1929 : Off to Buffalo
- 1929 : Y a erreur ! (Wrong Again)
- 1929 : When Money Comes
- 1929 : C'est ma femme (That's My Wife)
- 1929 : Why Is a Plumber?
- 1929 : Thin Twins
- 1929 : Œil pour œil
- 1929 : The Unkissed Man
- 1929 : On n'a pas l’habitude (Unaccustomed As We Are)
- 1929 : Hurdy Gurdy
- 1929 : Movie Night
- 1929 : Son Altesse Royale (Double Whoopee)
- 1929 : Thundering Toupees
- 1929 : The Big Squawk
- 1929 : Places réservées (Berth Marks)
- 1929 : Madame Q
- 1929 : Leaping Love
- 1929 : La flotte est dans le lac (Men O'War)
- 1929 : Dad's Day
- 1929 : Snappy Sneezer
- 1929 : Joyeux pique-nique (Perfect Day)
- 1929 : Crazy Feet
- 1929 : Ils vont faire boum ! (They Go Boom!)
- 1929 : Sky Boy
- 1929 : Une saisie mouvementée (Bacon Grabbers)
- 1929 : Stepping Out
- 1929 : Derrière les barreaux (The Hoose-Gow)
- 1929 : Un amour de chèvre (Angora Love)
- 1930 : Les Deux Cambrioleurs (Night Owls / Ladrones)
- 1930 : Quelle bringue ! (Blotto / Une nuit extravagante / La vida nocturna)
- 1930 : Les Bons Petits Diables (Brats / Gluckliche Kindheit)
- 1930 : Le Joueur de golf (All Teed Up / El jugador de golf)
- 1930 : En dessous de zéro (Below Zero)
- 1930 : Tiembla y titubea
- 1930 : Les Bricoleurs (Hog Wild / Radiomanía / Pêle-mêle)
- 1930 : Fast Work
- 1930 : Locuras de amor
- 1938 : Madame et son cowboy
Longs métrages
- 1929 : Rythmes rouges
- 1930 : Madame et ses partenaires
- 1931 : Indiscret
- 1939 : Elle et lui
- 1940 : Mon épouse favorite
- 1942 : Lune de miel mouvementée
- 1944 : La Route semée d'étoiles
- 1945 : Les Cloches de Sainte-Marie (The Bells of St. Mary's)
- 1948 : Ce bon vieux Sam
- 1952 : My Son John
- 1956 : Lux Video Theatre
- 1957 : Elle et lui
- 1958 : La Brune brûlante
- 1962 : Une histoire de Chine
- 1963 : Pousse-toi, chérie
Producteur
Courts métrages
- 1929 : A Pair of Tights
- 1929 : Stepping Out
- 1937 : Au crépuscule de la vie
Longs métrages
- 1930 : Let's Go Native
- 1937 : Cette sacrée vérité (The Awful Truth)
- 1939 : Elle et lui (Love Affair)
- 1940 : Mon épouse favorite (My Favorite Wife)
- 1942 : Lune de miel mouvementée (Once Upon a Honeymoon)
- 1944 : La Route semée d'étoiles (Going My Way)
- 1945 : Les Cloches de Sainte-Marie (The Bells of St. Mary's)
- 1948 : Ce bon vieux Sam
- 1952 : My Son John
- 1957 : Elle et lui (An Affair to Remember)
- 1958 : La Brune brûlante (Rally 'Round the Flag, Boys!)
- 1962 : Une histoire de Chine
Réalisateur
- 1955 : Le Choix de..., épisodes « Gouverneur malgré lui »4 et « Tom and Jerry »
Scénariste
- 1955 : Le Choix de...