Kahn-Dessertenne Jean

Publié le par Mémoires de Guerre

Jean Kahn-Dessertenne, né Jean Marcel André Kahn le 4 mai 1916 dans le 14e arrondissement de Paris, et mort le 17 avril 1970 à Bonnières-sur-Seine, est un professeur de philosophie et poète français. 

Kahn-Dessertenne Jean
Famille

Le père de Jean Kahn est d'origine juive alsacienne. Il possédait une maison de campagne à Mussy-sur-Seine, dans le sud de l'Aube où il rencontre son épouse qui habitait une maison voisine. Un de ses arrière-grands-pères est un peintre qui a illustré l'encyclopédie Larousse. Marié à Camille Ferriot (1914-2005), fille d'un petit industriel du bois de Mussy et d'Émilie Baltis, une institutrice d'origine suisse allemande, en poste dans l'école du village, Jean Kahn-Dessertenne est le père du journaliste Jean-François Kahn (né en 1938), du chimiste Olivier Kahn (1942-1999) et du généticien Axel Kahn (1944-2021). Il est le grand-père du chroniqueur Sylvain Kahn (né en 1972). 

Carrière

Jean Kahn fait des études de lettres et philosophie, et s'engage, à partir de 1932, au Parti communiste français. Il fréquente à cette époque l'écrivain René Daumal et le maître spirituel Georges Gurdjieff, puis obtient un poste d'enseignant au cours privé Godéchoux mais, mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, il décide dès 1940 de rejoindre à Londres le général de Gaulle, en passant par le Maghreb. Arrêté au moment de s’embarquer, Jean Kahn est interné au camp de concentration d'Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales. Il réussit à s’en évader et entre dans la Résistance où il prend le nom de Jean Dessertenne. Après la guerre il reprend ses activités de professeur au cours Godéchoux et utilise, dès lors, le nom composé Jean Kahn-Dessertenne. Comme enseignant, il a eu notamment pour élève Jean-Edern Hallier. Il s'intéresse à cette époque aux travaux du psychiatre Serge Lebovici dont il intègre, en 1950, les « Groupes d'études et de recherche sur la pédagogie ». Il quitte le PCF en 1952.

Décès

Il se donne la mort, le 17 avril 1970, en se jetant d'un train à Bonnières-sur-Seine laissant une lettre d'explication à son fils Axel Kahn

Publications
  • La Réforme de l’entendement, 1953.
  • Matière du temps, postface de Robert Tzakiri, Collection Cahiers d'Arfuyen no 138, 96 pages, (ISBN 2-845-90022-8)

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