Orpo Petteri

Publié le par Mémoires de Guerre

Antti Petteri Orpo, dit Petteri Orpo, né le 3 novembre 1969 à Köyliö (Satakunta), est un homme d'État finlandais, membre et président du Parti de la coalition nationale (Kok). Il est Premier ministre depuis le 20 juin 2023. Il est député de la circonscription de Finlande-Propre au Parlement depuis 2007, président du groupe parlementaire du Kok entre 2012 et 2014, plusieurs fois ministre entre 2014 et 2019, puis vice-Premier ministre de Finlande de 2017 à 2019. Il devient chef du gouvernement dans la foulée des élections législatives de 2023. 

Orpo Petteri

Carrière

Formation et vie professionnelle

Son père était lui aussi homme politique, membre du parti de la Coalition nationale. Petteri Orpo est titulaire d'une maîtrise de sciences politiques de l'université de Turku, où il a été secrétaire général du syndicat des étudiants entre 1994 et 1996. En 1997, il est élu président de l'Union nationale des étudiants universitaires finlandais (SYL) pour une durée d'un an. Il devient directeur de la fédération de Finlande propre du Kok en 1998, poste qu'il abandonne en 2001. L'année suivante, le ministre de l'Intérieur Ville Itälä le recrute comme conseiller spécial. 

Parcours politique

Le Parti de la coalition nationale est cependant exclu de la majorité parlementaire en 2003. Petteri Orpo est alors nommé secrétaire adjoint du parti, sous l'autorité de Heikki A. Ollila puis Harri Jaskari. Il quitte effectivement ce poste en 2005, pour prendre celui de directeur commercial dans un centre de formation des adultes à Turku. Lors des élections législatives du 18 mars 2007, il se présente dans la circonscription de Finlande propre. Il y remporte 6 069 voix de préférence et assure ainsi son élection au Parlement. Il est aussitôt choisi comme troisième vice-président du groupe parlementaire du Kok, de retour au gouvernement. À la suite du scrutin d'avril 2011, où il totalise 11 018 suffrages préférentiels, il devient deuxième vice-président du groupe parlementaire. Le 13 novembre 2012, il est élu président du groupe. 

Membre du gouvernement

Petteri Orpo est nommé ministre de l'Agriculture et des Forêts dans le gouvernement de coalition centriste du nouveau Premier ministre conservateur Alexander Stubb le 24 juin 2014. Il avait démissionné deux jours plus tôt de la présidence du groupe des députés du Kok. Il est réélu pour un troisième mandat parlementaire aux élections d'avril 2015, avec 10 652 voix de préférence. À la suite du changement de majorité parlementaire, il est nommé ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Sipilä. Il est ensuite ministre des Finances de 2016 à 2019 et vice-Premier ministre de 2017 à 2019. Le 11 juin 2016, il est élu président du Parti de la coalition nationale au second tour lors du congrès du parti par 441 voix, contre 361 au sortant Alexander Stubb. 

Victoire aux élections législatives de 2023

Le parti de Petteri Orpo arrive de justesse en tête des élections législatives du 2 avril 2023 avec 20,7 % des voix, juste devant le Parti des Finlandais (20,1 %) et le Parti social-démocrate (19,9 %), ce qui lui permet de prendre la tête du prochain gouvernement. Il est élu président du Parlement de Finlande le 12 avril suivant. 

Premier ministre

Petteri Orpo constitue en juin suivant une coalition gouvernementale avec l'extrême droite du Parti des Finlandais et avec les formations de centre droit Parti populaire suédois et Chrétiens-démocrates. Son parti obtient huit postes au gouvernement, le Parti des Finlandais sept (dont les ministères des Finances, de l'Intérieur, et de la Justice), tandis que le Parti populaire suédois et les Chrétiens-démocrates se partagent les cinq autres. Petteri Orpo prend ainsi la tête du gouvernement le plus à droite de Finlande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Certains ministres d’extrême droite font polémique en raison de leurs propos passés ou de leur proximité avec la mouvance néofasciste. La feuille de route du gouvernement fait de la réduction des dépenses publiques une priorité. Petteri Orpo annonce la réduction de 6 milliards d’euros du budget de l’État, affirmant que le plus grand danger menaçant la Finlande était « la crise de la dette » (elle se situe à 74 % du PIB), et des réformes dont certaines « vont faire mal ». 

La coalition mise sur des coupes sans précédent dans les prestations sociales. Ainsi, les conditions pour obtenir l’allocation-chômage seront durcies, une journée de carence sera introduite au début du congé de maladie et l’accès aux allocations logement sera limité. Par ailleurs, le droit de grève sera restreint et une amende introduite pour les cessations du travail non autorisées. L'accord de gouvernement prévoit par ailleurs de faciliter les licenciements et le recours à des contrats à durée déterminée, tout en augmentant les investissements dans la formation professionnelle. Ces annonces ont été saluées par le patronat, qui voit dans ce programme les réformes qu’il avait « demandées depuis des décennies », mais les syndicats ont dénoncé « une attaque contre les salariés ». Si les partis de centre gauche et de gauche ont également dénoncé un « programme difficile spécialement pour les gens qui touchent des revenus faibles et moyens » (Sanna Marin) et « le gouvernement le plus anti-ouvrier de l'histoire de la Finlande » (Li Andersson), la leader du Parti des Finlandais, Riikka Purra, a déclaré qu’elle « ne voyait pas de divergence entre les intérêts des patrons et des salariés ».

Concernant l'immigration, les conditions d’accueil seront restreintes. L’asile ne sera plus accordé que de façon temporaire et six années complètes de résidence en Finlande seront exigées pour faire une demande de titre de séjour permanent. Le regroupement familial et l’accès à la naturalisation seront restreints. Par ailleurs, le pays n’acceptera plus que 500 réfugiés par an au titre de la relocalisation, contre 1 050 actuellement. Les travailleurs issus de l’immigration n’auront plus les mêmes droits sociaux que les résidents permanents et devront quitter le pays dans les trois mois d’un éventuel licenciement. Un mouvement social prend forme en septembre et octobre 2023 d'abord à l'initiative des étudiants, qui protestaient contre la baisse des bourses et le poids de la dette étudiante, puis rejoint par l’Organisation centrale des syndicats finlandais (SAK) qui annonce des grèves ciblées pour s'opposer à la baise des allocations-chômage et aux réductions d’impôts au bénéfice des ménages aisés. 

Positions politiques

Petteri Orpo se définit comme un « conservateur fiscal » et appelle à réduire les dépenses publiques. Il est favorable à l'immigration dite « de travail » et défend des coupes sévères dans les prestations sociales. 

Vie privée

Petteri Orpo est marié depuis 2003 avec Niina Kanniainen. Le couple réside à Turku, dans la région de la Finlande propre et a deux enfants. 

Article Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Petteri_Orpo

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