Cyriaque Cyprien Victor Gillain était un général belge, ancien chef d'état-major de l'armée belge qui prit une part importante
à la Première Guerre mondiale. Fils d'Adolphe Gillain et de Virginie Alexandre. Il fut marié à Adèle Ménétrier puis après son décès avec sa sœur Claire. Engagé volontaire à l'âge de 18 ans auprès
du 4e régiment d'artillerie, il entre à l'École militaire en 1878. Il en sort en 1880 avec le grade de sous-lieutenant d'artillerie. Il est transféré à sa demande à la cavalerie en septembre
1883. Admis à l'École de guerre en 1886, il en sort en 1888 avec le brevet d'état-major : il est alors lieutenant.
Il part au Congo la même année. Il y reste jusqu'en 1896 et prend part à toutes les grandes opérations contre les esclavagistes. Prit part à l'expédition Le Marinel de 1890 pour explorer le
Lomami, réorganisateur du camp de Lusambo. Il fit un retour en Belgique de février 1892 à mars 1893 avant de revenir au Congo comme commissaire de district et de collaborer avec Francis Dhanis. À
la suite d'un désaccord et après la prise de Kasongo, ce dernier demanda son retour à Lusambo, ce qui fut fait en avril 1894. Suite à des fièvres dysentriques, il retourne définitivement en
Belgique le 12 février 1896.
De retour en Europe, il devient aide-de-camp des généraux Mallet et Mersch. Il est promu major en 1906, puis lieutenant-colonel en 1909. Lorsque la guerre éclate, il était colonel depuis 1913 et
commandait le 4e lanciers. Il est alors désigné pour commander la 1e brigade de cavalerie. Général-major le 12 janvier 1915, lieutenant-général le 6 janvier 1917, il remplace à la tête de la 5e
division, le général Louis Ruquoy, auquel il succèdera comme chef-d'état major général de l'armée belge le 11 avril 1918.
Il demande à être démit de son commandement en février 1920 pour raison de santé. Il a refusé le titre de baron, fut fait sénateur coopté le 28 décembre 1921. Le 23 mai 1918 il reçoit la cravate
de commandeur de la Légion d'honneur des mains du général Foch. Il eut des funérailles nationales le 22 août 1931 et repose au cimetière de Marchienne-au-Pont. Un monument est érigé à
Biesme-la-Colonoise en 1968.