Navarre Henri

Publié le par Roger Cousin

Henri Eugène Navarre (31 juillet 1898, Villefranche-de-Rouergue - 26 septembre 1983, Paris) est un militaire français. Il combat pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale et commande le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient pendant la Guerre d'Indochine. 

Navarre HenriNavarre Henri

Il entre en 1916 à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr promotion 1916-1917 « Des drapeaux et de l’Amitié américaine ». Il envoyé au front en mai 1917 au 2e régiment de hussards. Le 15 août 1917, l’aspirant Henri Navarre, rejoint le 4e escadron avant de prendre le commandement d’un peloton au 2e escadron le 1er novembre de la même année. Nommé sous-lieutenant à titre temporaire (21 avril 1918) au 2e escadron, il est cité à l’ordre de la 4e Brigade Légère pour son action entre le 28 septembre et le 4 octobre 1918 et reçoit la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze. Détaché pour suivre les cours de la promotion 1916-1917 à St Cyr dès le 21 février 1919, il est finalement rayé des contrôles du 2e RH le 11 mars 1919. De 1919 à 1921 il fait la campagne de Syrie dans un régiment de spahis. Il est affecté en Allemagne dans un régiment de chasseurs à cheval en 1922. En 1927, il rentre à l'École supérieure de guerre. Il participe à la pacification du Grand-Atlas et du Sud marocain de 1930 à 1934. De 1934 à 1936 il est capitaine au 11e régiment de cuirassiers. Il rentre ensuite au Service de Renseignements de l'État-Major de l'Armée où il dirige la section « allemande » de 1938 à 1940.

Après l'armistice, il poursuit ses activités dans l'Armée d'armistice et est nommé chef du 2e bureau du général Weygand à Alger chargé à la fois du renseignement et du contre-espionnage. Rappelé en 1942 pour ses actions anti-allemandes et entre alors dans la clandestinité et devient chef du SR de l'ORA. Il participe ensuite à la libération de la France à la tête d'un régiment blindé de la 1re Armée. Il est promu général de brigade en 1945. Affecté en Allemagne dès 1945, il occupe différents postes et notamment ceux de commandant de la 5e division blindée et chef d'état-major du maréchal Juin. Hormis un bref séjour en Algérie où il occupe de 1948 à 1949 le poste de commandant de la division de Constantine, il reste en Allemagne jusqu'en mai 1953. Il est nommé général de corps d'armée en 1952. En mai 1953, Navarre remplace le général Salan au poste de commandant en chef des forces françaises en Indochine. Navarre est chargé de trouver une « sortie honorable » à la guerre. Après avoir évacué la base de Na San du 7 au 12 août 1953 , Navarre a l'intention d'adopter une attitude défensive dans le Tonkin avec néanmoins des opérations ponctuelles (« Hirondelle », « Camargue » et « Mouette ») tout en continuant la pacification de la Cochinchine en attendant que l'Armée nationale vietnamienne prenne le relais.

Ses demandes de renforts restent vaines auprès du gouvernement. Pourtant, Navarre se décide à investir la cuvette de Dien Bien Phu (opération Castor) et d'y installer un camp retranché destiné à prévenir les attaques du Viet Minh contre le Laos En janvier 1954, il lance l'opération "Atlante" en Centre-Annam pour éliminer les unités militaires du Viêt-Minh pour permettre aux forces du régime de l'empereur Bao-Daï de prendre le contrôle politique et administratif de cette zone. Considéré comme le principal responsable de la chute de Dien Bien Phû,d'autant qu'il a maintenu l'opération "Atlante"pendant toute la bataille (13 mars-7 mai), Navarre est remplacé le 3 juin 1954 par le général Ely, nommé, avec Salan comme adjoint militaire, Haut Commissaire en Indochine ,car il remplace aussi le Haut Commissaire Dejean . En 1956, il fait valoir ses droits à la retraite . La même année, il publie son livre Agonie de l'Indochine dans lequel outre qu'il assure la défense son action en Indochine, il rend la classe politique responsable de la défaite.

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