Suzy Prim (née Suzanne Arduini le 11 octobre 1895 à Paris et morte le 8 juillet 1991 à Boulogne-Billancourt) est une actrice et productrice française.
Dès son jeune âge elle incarne des rôles d’enfants pour la Gaumont. Elle reste une période en Italie, tourne 8 films et revient en France. Susy Prim acquiert naturellement les ficelles du métier avec ses parents et fait ses premiers pas sur scène dès son plus jeune âge. Pour les films Gaumont, elle incarne des personnages d'enfant. Vedette de films muets comme Le Noël d'Yveline ou L'Aiglonne, la " Petite Arduini " abandonne un temps le cinéma pour le théâtre et ne reviendra sur les écrans qu'avec le parlant. Elle apprend son métier au Théâtre de l'OEuvre avec Lugné-Poe. Tête d'affiche, c'est là qu'elle rencontre Jules Berry.
Entre 1913 et 1921, Susy Prim tourne huit films en Italie, mais sa véritable carrière débute en 1931 avec Mon coeur et ses millions de Modeste Arveyres (André Berthomieu). En 1936, au sommet de sa gloire, elle tourne onze films, dont les remarquables Les Bas-Fonds de Jean Renoir où, face à Louis Jouvet, elle interprète une femme victime du destin. Elle brille dans une dizaine de films oubliés aujourd'hui, au côté de Michel Simon, de Raimu, de Charles Boyer ou de Charles Vanel.
Sous l'Occupation, elle joue deux rôles très âpres dans Au bonheur des dames (1943) d'André Cayatte et dans La Rabouilleuse (1943) de Fernand Rivers. En 1946, elle s'octroie une récréation avec une revue aux Folies-Bergère. Viennent encore de nombreux films : Au royaume des cieux (1949) de Julien Duvivier, Douze Heures d'horloge (1958) de Géza Radvanyi.
En 1976, Henri Verneuil lui offre son dernier rôle dans Le Corps de mon ennemi. Susy Prim revendique avant tout sa préférence pour le théâtre. Elle laisse le souvenir d'une interprétation d'exception de La Dame aux camélias (1937). Elle produit deux films en 1957 et 1959 : Clara et les méchants de Raoul André et Les Lionceaux de Jacques Bourdon. Elle écrit le scénario du film de Jean Dréville, La Fayette (1961).