Sergent Pierre

Publié le par Roger Cousin

Pierre Sergent (1926-1992) est un officier français et l'un des chefs de l'Organisation armée secrète (OAS), il fut également écrivain et élu politique. 

Sergent Pierre

Il commence sa carrière militaire à l'âge de 18 ans, en rejoignant le maquis de Sologne avec le corps franc "Liberté", où il échappe de justesse à une rafle. Il prend part à ce titre à la libération de Paris. Après la Libération, il suit une carrière d'officier et sert dans la Légion étrangère après un passage à Saint-Cyr-Coëtquidan. À sa sortie de l'ESM en 1949, il est affecté en 1950 au 1er régiment étranger, à Sidi-bel-Abbès en Algérie. Lieutenant, il combat au 1er bataillon étranger de parachutistes durant la guerre d'Indochine (1952-1953), où il est grièvement blessé dans le centre Annam.

Il retourne en 1953 en Algérie ou il sert dans les compagnies sahariennes de la légion, au 1er REI puis est affecté au 1er régiment étranger en 1956. Il sert ensuite comme capitaine pendant la guerre d'Algérie au sein du 1er REP de 1958-1961. Il participe notamment aux opérations "Étincelle", "Jumelle" et "Pierre Précieuse". Le 1er janvier 1961 il est muté disciplinairement au groupe de subdivision de Chartres. Il quitte son commandement en avril 1961 pour rejoindre clandestinement l'Algérie et participe au putsch d'Alger sous les ordres du Général Challe, il prend notamment le corps d'armée d'Alger à la tête d'une compagnie du 1er REP.

Après l'échec du coup d'état, il rejoint les rangs de l'OAS, et sur ordre du Général Salan, il regagne la métropole pour coordonner à la tête de la mission II l'activité des réseaux clandestins, et la pénétration et la structuration des milieux militaires. Il devient chef d'état major de l'OAS-Métropole en septembre 1961, puis le 20 mai 1962 à Rome du Conseil National de la Résistance (CNR) constitué avec Georges Bidault, Antoine Argoud et Jacques Soustelle. Après l'arrestation d'Argoud, l'exil de Bidault, il crée en avril 1963 le Conseil National de la Révolution dont l'objectif est d'organiser en Europe les mouvements anti-communistes.

Pendant sept ans, sous le pseudonyme d'Arthur, il échappe aux recherches policières en se réfugiant en Suisse et en Belgique tandis qu'il est condamné à mort par contumace par deux fois en 1962 et 1964, lors du procès par la Cour de Sureté de l'État des 8 principaux dirigeants de l'OAS : Godard, Gardes, Susini, Lagaillarde, Lacheroy, Perez, Gardy, Sergent. Il est finalement amnistié le 23 juillet 1968 après les événements de mai 68. Proche des milieux solidaristes, en particulier du Mouvement jeune révolution et de Jean-Pierre Stirbois, il est élu en 1986 député des Pyrénées-Orientales sous l'étiquette du Front national qu'il avait rejoint en octobre 1972, après un passage au Centre national des indépendants et paysans et avoir fait campagne pour Valéry Giscard d'Estaing en 1974. Pierre Sergent est l'auteur de nombreux livres sur la Légion étrangère et sur la guerre d'Algérie.

Publié dans Militaires

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