Zévaco Michel
Michel Zévaco, né à Ajaccio le 1er février 1860 et mort à Eaubonne (Seine-et-Oise) le 8 août 1918, est un journaliste anarchiste et écrivain français, auteur de romans
populaires, notamment de la série de cape et d'épée Les Pardaillan. C'est l'oncle du peintre Xavier Zevaco. Né en Corse, Michel Zévaco passe son adolescence en internat et obtient en 1878 son
baccalauréat. Après une courte expérience de professeur à 20 ans, il entre dans l'armée où il reste quatre ans (sous-lieutenant de Dragons en 1886). Libéré de toute obligation militaire en
juillet 1886, il s’installe à Paris. Attiré par les lettres et la politique, Michel Zévaco devient journaliste, puis secrétaire de rédaction à L’Egalité que dirige alors le socialiste
révolutionnaire Jules Roques. Il se présente sans succès aux élections législatives de 1889 pour la Ligue socialiste de Roques. À cette époque, il rencontre Louise Michel, Aristide Bruant,
Séverine...
En raison de la virulence de ses propos, en pleine période d’attentats anarchistes, Michel Zévaco est condamné à plusieurs séjours à la prison Sainte-Pélagie. Par exemple, il est condamné le 6
octobre 1892 par la cour d'assise de la Seine pour avoir déclaré dans une réunion publique à Paris : « Les bourgeois nous tuent par la faim ; volons, tuons, dynamitons, tous les moyens sont bons
pour nous débarrasser de cette pourriture » En 1900, Michel Zévaco abandonne le journalisme politique pour se consacrer à l'écriture de romans-feuilletons. Il débute dans cette nouvelle carrière
avec le roman feuilleton Borgia!, publié dans le journal de Jean Jaurès La Petite République socialiste. Après le succès de ce premier feuilleton, Michel Zévaco crée pour le même journal le
personnage de Pardaillan.
En 1905, Michel Zévaco passe au journal Le Matin, dont il devient le feuilletoniste attitré avec Gaston Leroux. Entre 1905 et 1918, Michel Zévaco écrit pour Le Matin publie neuf feuilletons dont
Le Capitan et la suite des Pardaillans. Ces feuilletons sont en parallèle édités par Fayard dans sa collection Le livre populaire. Durant la première guerre mondiale, Michel Zévaco quitte
Pierrefonds où il vivait depuis la fin du siècle pour s’installer à l’abri à Eaubonne (Val-d’Oise). Il y meurt en août 1918, sans doute d’un cancer.