Au Bonheur des Dames
Au Bonheur des Dames est un film français réalisé par André Cayatte, sorti en 1943, tiré du roman d'Émile Zola, Au Bonheur des Dames. Denise Baudu, une jeune orpheline, est recueillie par son oncle, un petit commerçant parisien qui lutte pied à pied contre la faillite. L'essor d'un grand magasin concurrent, «Au bonheur des dames», s'est en effet révélé fatal à son activité. Faute de pouvoir faire autrement, Denise accepte un emploi de vendeuse au «Bonheur des dames» dont le grand patron, Octave Mouret, ne tarde pas à la remarquer. Les jalousies se déchaînent. Mouret finit par demander à Denise de l'épouser. Par pitié pour les malheurs et l'accablement du vieux Baudu, Denise se croit obligée de refuser...
Au Bonheur des Dames d'André Cayatte
- Titre original : Au Bonheur des Dames
- Réalisation : André Cayatte
- Scénario : André Cayatte, Michel Duran, André Legrand
- D'après l'œuvre : Émile Zola
- Assistant réalisateur : Jean Devaivre
- Production : Louis Sédrat
- Production : Continental-Films
- Photographie : Armand Thirard
- Montage : Gérard Bensdorp
- Décors : Andrej Andrejew
- Costumes : Rosine Delamare
- Pays : France
- Genre : Drame
- Durée : 88 minutes
- Format : Noir et blanc
- Date de sortie : France : 20/07/1943
- Michel Simon : Baudu
- Albert Préjean : Mouret
- Blanchette Brunoy : Denise
- Suzy Prim : Madame Desforges
- Juliette Faber : Mademoiselle Vadon
- Huguette Vivier : Clara
- Santa Relli : Geneviève
- Catherine Fonteney : Madame Aurélie
- Jacqueline Gauthier : Pauline
- Maximilienne : Madame Cabin
- Marcelle Rexiane : Mme Marty
- Suzet Maïs : Madame de Boves, la kleptomane
- André Reybaz : Jean
- Jean Tissier : Bourdoncle
- Jean Rigaux : Baugé
- Paul Barge : Un boutiquier (non crédité)
Genre : Curiosité alléchante.
Orpheline, Denise Baudu vient vivre à Paris chez son oncle, propriétaire d'un magasin de tissus, Au vieil Elbeuf. Celui-ci subit la concurrence d'une grande enseigne voisine, Au bonheur des dames, que dirige Octave Mouret. Mouret courtise Denise...
Une rareté absolue ! Coincée entre le crépuscule du muet et l'avènement du parlant, cette adaptation de Zola ne connut probablement pas d'exploitation commerciale. Présenté aux critiques dans une version muette puis sonore, le film tomba aux oubliettes. A l'image de l'oeuvre muette de Duvivier, il n'avait pas bonne réputation : la transposition moderne du roman et l'interprétation étaient jugées maladroites. La version muette fut restaurée en 1988 par la Cinémathèque française. A cette occasion, Philippe Esnault réhabilitait le film, évoquant « le dynamisme stupéfiant de la caméra qui plonge dans le regard des foules et les masses des décors, avec le pur souci du concret et de l'efficace. » A comparer avec la version classique d'André Cayatte, tournée sous l'Occupation. — Aurélien Ferenczi