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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Franchet d'Espèrey Louis

Louis Félix Marie François Franchet d'Espèrey (25 mai 1856 à Mostaganem - 8 juillet1 1942 à Saint-Amancet) était un maréchal de France. Issu d'une famille de tradition légitimiste, né à Mostaganem, département d'Oran (Algérie française), en 1856,

Louis Franchet-d'Esperey

Louis Franchet-d'Esperey

Franchet d’Espèrey sort de Saint-Cyr en 1876. Affecté au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, le jeune lieutenant fait ses premières armes pendant la campagne de Tunisie de 1881. Après un stage à l’École de Guerre, il part se battre au Tonkin contre les Pavillons noirs. Rentré en France, il commande à Stenay le 18e Bataillon de Chasseurs à Pied. Il prend part en 1900 à l’expédition de Chine contre les Boxers au cours de laquelle son cousin, l'ambassadeur allemand Klemens von Ketteler trouva la mort. Lieutenant-colonel au 132e régiment d'infanterie à Reims en 1903, puis nommé colonel en 1903, commande le 60e Régiment d'Infanterie à Besançon. Pendant la guerre russo-japonaise, il manifeste son soutien à l'armée russe, avec laquelle il avait participé à des manœuvres dans le cadre de l'Alliance franco-russe. Il est nommé général de division en 1912, et le général Lyautey lui confie le commandement des troupes du Maroc. Pendant la période difficile des débuts du Protectorat, il prend une part importante à la pacification et à l’organisation du pays.

Rappelé en France, Franchet d’Espèrey reçoit en novembre 1913 le commandement du 1er Corps d'Armée à Lille. Il se distingue à la bataille des Frontières d’août 1914, puis en rejetant sur l’Oise, à Guise le corps allemand de la Garde. Le généralissime Joffre lui confie, le 3 septembre, le commandement de la Ve Armée, en pleine retraite et menacée d’être encerclée et coupée. Franchet d'Espèrey se montre à la hauteur de la situation. Faisant faire demi-tour à ses hommes, il attaque, entraînant à ses côtés l’armée britannique du général French, se précipite dans la brèche entre les armées Bülow et Kluck ; il joue un rôle capital dans la décision et l’exécution de la grande bataille. « Son rôle, écrit Joffre dans ses mémoires, mérite d’être souligné devant l’histoire. C’est lui qui a rendu possible la victoire de la Marne ». Franchet d'Espèrey commande le groupe d’armées de l’Est en 1916, puis le groupe d’armées du Nord en 1917.

Il perd son fils, Louis, sous-lieutenant d’infanterie, tué à Douaumont, et son frère, colonel commandant le 333e Régiment d'Infanterie (lui restaient sa fille, Jacqueline, et sa sœur). En juin 1918, il est appelé au commandement en chef des armées alliées à Salonique pour prendre la suite de l'Expédition de Salonique. Il obtient, après une campagne de quatorze jours, la capitulation de l’armée germano-bulgare. L’armistice mettant fin au conflit sur le front d'Orient, signé à Salonique le 29 septembre 1918, ouvrait de vastes perspectives. Le Haut commandement allemand, qui en est conscient, se décide à demander l’armistice sur tous les fronts. Il n’a pas tenu à Franchet d'Espèrey que sa magnifique victoire n’ait pas été exploitée. En Crimée et à Odessa, il redresse la situation critique des forces françaises à la suite des mutineries de la mer Noire.

Ces remarquables années de services lui valent, le 19 février 1921, la dignité de maréchal de France. Il devient ensuite inspecteur général des troupes d'Afrique du Nord, au moment où l'on veut unifier la défense de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc. Le 2 novembre 1930, il représente la France à la cérémonie du couronnement de l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié Ier. Il est nommé président de la Société de géographie en 1933 et il est élu membre de l’Académie française le 15 novembre 1934, le même jour que l'homme politique Léon Bérard.

À partir de 1934, il encourage certaines ligues d'extrême-droite, dont la Cagoule. Il est inhumé dans l'église Saint-Louis des Invalides. Pour la petite histoire, on peut préciser que lors de son décès, en 1942, il fut impossible de lui organiser des obsèques dues à son rang de Maréchal de France (tout les Maréchaux de France, depuis 1929, sont inhumés au dôme de St Louis des Invalides, sauf disposition testamentaires contraires et à l'exception notable du maréchal Pétain). Les honneurs lui furent donc rendus par l'armée de De Lattre, commandant, à Montpellier, de la 16e division de l'armée de l'armistice, lors de l'inhumation provisoire en la chapelle n° 1, dite des Trois Maries, de la Cathédrale Ste Cécile d'Albi. Le transfert aux Invalides eut lieu en 1947.

Grades

  • 1903 : lieutenant-colonel
  • 1903 : colonel
  • 23 mars 1908 : général de brigade.
  • 23 mars 1912 : général de division.
  • 29 avril 1918 : général de division maintenu exceptionnellement en activité au-delà de la limite d'âge.
  • 30 janvier 1920 : général de division maintenu en activité sans limite d'âge.
  • 19 février 1921 : élevé à la dignité de maréchal de France

Décoration

  • Légion d'honneur (« Notice no LH/1024/49 ») : Chevalier (21 août 1886), puis, Officier (29 décembre 1904), puis, Commandeur (31 décembre 1912), puis, Grand officier (30 décembre 1914), puis, Grand-croix de la Légion d'honneur (10 juillet 1917) ;
  • Médaille militaire (3 octobre 1918) ;
  • Médaille coloniale avec agrafes Tonkin et Maroc ;
  • Médaille commémorative du Maroc (1909) ;
  • Médaille interalliée 1914-1918 ;
  • Croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes ;
  • Médaille commémorative de la Grande Guerre (1914-1918)

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