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Revue de presse de l'Histoire - La Seconde guerre mondiale le cinéma les acteurs et les actrices de l'époque - les périodes de conflits mondiales viètnamm corée indochine algérie, journalistes, et acteurs des médias

Félix María

Maria Felix est une actrice mexicaine, née le 8 avril 1914 à Álamos (Mexique) et décédée le 8 avril 2002 à Mexico. Elle était surnommée, surtout vers la fin de sa carrière, La Doña, « la Dame ».

Félix María
Félix María

Jeunesse

La date de naissance de María Félix est sujette à controverse. Il existe un certain consensus selon lequel elle serait née le 8 avril 1910 plutôt qu'en 1914, date plus flatteuse qui figure dans son éloge funèbre du New York Times, et dont aucune preuve n'a été apportée. Son père, Bernardo Félix, était d'origine Yaqui et sa mère, Josefina Güereña, d'origine espagnole. Elle a été élevée dans un couvent à Pico Heights, en Californie. Entre 1942 et 1971, elle joua dans quarante-sept films, au Mexique, en France et en Italie. Elle ne fut jamais célèbre aux États-Unis pour avoir refusé d'y jouer de petits rôles et avoir perdu le rôle de Pearl Chavez dans Duel au soleil, prévu pour elle; pour des questions de planning, elle fut remplacée par l'Américaine Jennifer Jones.

Elle a été mariée quatre fois, d'abord à trois Mexicainsː Enrique Álvarez avec qui elle eut son seul enfant (Enrique Álvarez Félix 1934-1996), le chanteur Agustín Lara, qui composa en son honneur plusieurs chansons (dont Maria Bonita, Aquel Amor, Noche de Ronda), le chanteur Jorge Negrete, et enfin le millionnaire français Alex Berger. Elle a également eu une liaison avec le peintre muraliste Diego Rivera qui voulait alors divorcer d'avec sa femme Frida Kahlo pour l'épouser. De la fin 1950 au printemps 1954, María Félix a aussi vécu un amour passionné avec Suzanne Baulé dite Frede, qui dirigeait alors le cabaret « Le Carroll's », rue de Ponthieu à Paris. Les deux femmes ont habité ensemble à l'hôtel George-V, et Frede a suivi María Félix sur ses tournages à Buenos Aires et São Paulo. Leur violente rupture, en 1954, a donné lieu à un procès, María Félix voulant reprendre des bijoux qu'elle avait offerts à Frede et l'accusant de vol. María Félix a perdu son action en justice, et Frede a conservé les bijoux. 

Carrière

La superbe María Félix s'impose comme une icône dans son pays dès son premier film en 1943. Elle se spécialise dans le (mélo)drame romantique, souvent métissé d'aventures, parfois inspiré de Stefan Zweig, Pierre Benoit, Alexandre Dumas fils ou Vicente Blasco Ibáñez. Chacune de ses compositions entre au panthéon cinématographique mexicain. La star tourne particulièrement avec Emilio Fernández et a pour partenaires des vedettes internationales : Pedro Armendariz, Fernando Rey et Antonio Vilar. En 1951, María Félix interprète deux films en Europe : La Couronne noire de Luis Saslavsky sur une histoire de Jean Cocteau aux côtés des Italiens Rossano Brazzi et Vittorio Gassman, et Messaline de Carmine Gallone face au Français Georges Marchal.

L'idole revient à son public hispanique, jouant notamment avec Carlos Thompson en Argentine et retrouvant Emilio Fernández pour Reportaje (1953) où elle incarne... une star de cinéma. Elle revient en Europe pour incarner La Belle Otero, sous la direction de Richard Pottier, en 1954, d'après les mémoires de la célèbre danseuse, et surtout pour French Cancan de Jean Renoir avec pour principal partenaire Jean Gabin et pour rivale la juvénile Françoise Arnoul. María Félix enchaîne avec Les héros sont fatigués (1955) face à un autre monstre sacré : Yves Montand.

Fidèle à son principe d'alternance, l'actrice revient à des compositions mexicaines, notamment dans Faustina (1957), une adaptation libre du Faust de Goethe et dans une seconde adaptation de Vicente Blasco Ibáñez avec Jack Palance. En 1959, plus active que jamais, la star s'illustre dans Sonatas de l'Espagnol Juan Antonio Bardem, au côté de Francisco Rabal dans La Cucaracha d'Ismael Rodríguez avec une autre icône mexicaine : Dolores del Rio, et dans un autre sommet de sa carrière internationale : La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel aux côtés de Gérard Philipe. Elle tourne ensuite, encore quelques films dans son pays, dont Amor y sexo (1964) de Luis Alcoriza (adaptation du roman Sapho d'Alphonse Daudet), et se retire en 1971. 

Chevaux

En France, elle fut propriétaire de quelques très bons chevaux de courses comme le célèbre Nonoalco, vainqueur en France des prix suivants : Prix Yacowlef (1973), Prix Morny (1973), Prix de la Salamandre (1973), Prix Jacques Le Marois (1974) et Prix du Rond Point (1974). Caracolero, un autre bon cheval, remporta en 1974 le prix du Jockey Club. 

Récompenses

  • Premio Ariel (1946, 1948, 1950)
  • Premio Menorah otorgado pour La cucaracha
  • Ordre des Arts et des Lettres 1996
  • Médaille de l'université nationale autonome du Mexique
  • Festival international de films de femmes de Créteil, 18e édition : prix d'honneur

Filmographie

  • 1943 : La Femme sans âme (La Mujer sin alma) de Fernando de Fuentes : Teresa
  • 1943 : El Peñón de las Ánimas de Miguel Zacarías : María Ángela Valdivia
  • 1944 : Amok d'Antonio Momplet : Mme Belmont / Mme Travis
  • 1946 : Enamorada d'Emilio Fernandez : Béatrix Penafiel
  • 1946 : La femme de tout le monde (La mujer de todos) de Julio Bracho (d'après La Dame aux camélias d'Alexandre Dumas fils) : María Romano
  • 1950 : La Diablesse (Doña Diabla) de Tito Davison : Angela
  • 1951 : Messaline de Carmine Gallone : Messaline
  • 1951 : Le trésor maudit (Incantesimo tragico) de Mario Sequi : Oliva
  • 1951 : La Couronne noire de Luis Saslavsky : Mara
  • 1954 : La Belle Otero de Richard Pottier : Carolina Otero
  • 1954 : French Cancan de Jean Renoir : « La Belle Abbesse »
  • 1955 : Les héros sont fatigués d'Yves Ciampi : Manuella
  • 1957 : Tizoc d'Ismael Rodríguez : María
  • 1957 : Faustina (Si Fausto fuese Faustina) de José Luis Sáenz de Heredia : Faustina
  • 1959 : La cucaracha d'Ismael Rodríguez : La Cucaracha
  • 1959 : Flor de mayo de Roberto Gavaldon : Magdalena
  • 1959 : La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel : Ines Vargas
  • 1960 : La estrella vacía de Emilio Gómez Muriel : Olga Lang
  • 1961 : Juana Gallo de Miguel Zacarías : Ángela Ramos (Juana Gallo)
  • 1963 : La Bandida de Roberto Rodríguez : María Mendoza (La Bandida)
  • 1964 : Amor y sexo de Luis Alcoriza (d'après Sapho d'Alphonse Daudet) : Diana
  • 1966 : La Valentina de Rogelio A. González : Valentina Zúñiga
  • 1970 : La constitución série tv d'Ernesto Alonso : María Guadalupe
  • 1970 : Cristina de Juan Lamata : Domenica, La Leona
  • 1971 : La generala de Juan Ibáñez : Mariana Sampedro (La Generala)
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