Frankeur Paul

Publié le par Mémoires de Guerre

Paul Louis Frankeur, né le 29 juin 1905 à Paris (15ème) et décédé le 26 octobre 1974 à Nevers dans la Nièvre, est un acteur français. 

Frankeur Paul
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Jeunesse et débuts

C’est à Paris que Paul Louis Frankeur voit le jour, le 29 juin 1905. Il quitte l’école relativement tôt et exerce de nombreux petits métiers, parmi lesquels terrassier, conducteur de triporteur et ouvrier du cuir. Dans les années trente, le jeune homme, allergique à la routine et rebelle à l’autorité, fréquente avec assiduité le quartier de Saint-Germain-des-Prés, où il développe son goût pour une certaine forme de marginalité et d’anarchisme. Il y rencontre Jacques Prévert et se lie avec le groupe Octobre. Il fait également la connaissance de Yves Deniaud, avec lequel il interprète un numéro de cabaret. Effectuant ses premiers pas sur scène, il trouve enfin sa vocation, comprenant que son destin se jouera sur les planches.

Carrière

Continuant sa carrière au music-hall et au théâtre, il décroche son premier rôle au cinéma en 1941 avec «Nous les gosses» de Louis Daquin, qui le fera à nouveau tourner à plusieurs reprises. On l’aperçoit aussi dans «Les enfants du paradis» (1944) de Marcel Carné Multipliant les rôles de second plan, son allure populaire et gouailleuse, sa gueule de bon vivant gentiment anar et sa personnalité bien trempée lui réservent une galerie de personnages multiples : commissaires, inspecteurs, commerçants, patrons de bistrot, reporters, notables de tout bords… Toujours des figures proches du peuple, à l’image du sympathique forain de «Jour de fête» (1948) de Jacques Tati. D’excellents metteurs en scène s’arrachent Paul Frankeur, notamment Jean DrévilleHenri Decoin, Jean Faurez et René Clément.

Dans les années cinquante, sa carrière se poursuit sans faiblir et l’acteur est toujours aussi demandé. Paul Frankeur donne la réplique à Jean Gabin dans de nombreux films, dont deux grands films policiers: «Touchez pas au grisbi» (1953) et «Razzia sur la chnouf» (1954). De même, sa collaboration avec Gilles Grangier se révèle fructueuse, car il tournera dans huit de ses films, en particulier «Le sang à la tête» (1956), «Le rouge est mis» (1957) et «Le désordre et la nuit» (1958). Paul devient alors un acteur récurrent de la série noire à la française, pouvant incarner les commissaires et les voyous avec le même naturel. Il est excellent dans «Marie-Octobre» (1958) de Julien Duvivier et face à son partenaire et ami Gabin dans «Maigret et l’affaire Saint-Fiacre» (1959) et «Rue des Prairies» (1959).

En 1960, il joue dans un film italien de Mauro Bolognini, «La viaccia». Puis, on le retrouve en cafetier dans «Un singe en hiver» (1962) de Henri Verneuil, avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. En 1966, Jean-Pierre Melville lui confie un rôle dans son magnifique «Deuxième souffle», où il incarne un commissaire de police traquant Lino Ventura et entrant en concurrence avec Paul Meurisse. C’est à cette époque que Paul Frankeur délaisse un peu le cinéma au profit de la télévision, dans «Max le débonnaire» et «L’Espagnol». Mais il fera bientôt une dernière rencontre déterminante: le réalisateur Luis Buñuel, grâce auquel le comédien va pouvoir livrer trois compositions fort intéressantes. Il est un pèlerin en route vers Saint-Jacques-de-Compostelle dans «La voie lactée» (1968), un notable dans «Le charme discret de la bourgeoisie» (1972) et enfin un aubergiste dans «Le fantôme de la liberté» (1974).

Décès

Paul Frankeur meurt d’une crise cardiaque le 26 octobre 1974 à Nevers, dans la Nièvre. S’il ne fut jamais une vedette à part entière, il a su, tout au long d’une carrière riche et éclectique, composer des personnages forts et inoubliables, le tout avec un grand talent.

Filmographie
Télévision
  • 1958 : La caméra explore le temps (Série TV) : Le procureur
  • 1961 : Le Nain de Pierre Badel : Barnaboum
  • 1961 : Hauteclaire de Jean Prat (Téléfilm) : Le docteur Torty
  • 1964 : Trois cent vingt cinq mille francs de Jean Prat (Téléfilm) : Chatelard
  • 1964 : Le Commandant Watrin de Jacques Rutman (réalisateur) et Armand Lanoux (auteur)
  • 1967 : L'Espagnol (Téléfilm) : Lucien
  • 1967 : Malican père et fils de Marcel Cravenne (Série TV)
  • 1967 : Max le débonnaire de Gilles Grangier, Yves Allégret et Jacques Deray (Série TV) : Max, le truand retiré des affaires
  • 1970 : Le Chien qui a vu Dieu de Paul Paviot (Téléfilm) : Lucioni
  • 1971 : Prière pour Elena de Abder Isker (Téléfilm) : Angelo Tziflakos
  • 1971 : Le Tambour du bief de Jean Prat (Téléfilm) : Antoine
  • 1975 : Pays de Jacques Krier (Téléfilm) : Evariste

Publié dans Acteurs et Actrices

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