Francey Micheline

Publié le par Mémoires de Guerre

Micheline Francey, née Micheline Henriette Françoise Gay-Bellile le 18 octobre 1919 dans le 14e arrondissement de Paris et morte le 1er janvier 1969 dans le 7e arrondissement de Paris, est une actrice et animatrice de radio française. 

Micheline Francey

Micheline Francey

Carrière

Actrice

Elle commence sa carrière artistique en prenant des cours d’Art Dramatique auprès de Fernand Ledoux. Encore adolescente, elle fait de la figuration au cinéma dans deux comédies sans prétention de Léo Joannon: «Vous n’avez rien à déclarer?» (1936) avec Pierre Brasseur et «Le Chanteur de minuit» (1937) interprété par Jean Lumière qu’accompagnent Jean Tissier, André Alerme et le comique Pitouto. Micheline y joue une charmante pensionnaire tout comme dans «Trois artilleurs au pensionnat» (1937) de René Pujol, où elle a pour condisciple Odette Joyeux. Puis elle passe à des films au sujet plus sérieux comme «Le joueur d’échecs» (1938) de Jean Dréville, avec Conrad Veidt, en concepteur de l’automate. Et elle acquiert, vraiment son statut de vedette, en 1939, en arrachant Pierre Fresnay à la damnation éternelle dans «La charrette fantôme» de Julien Duvivier. Micheline Francey, ne retrouve les plateaux de cinéma que trois ans plus, en 1942, et après avoir donné naissance à un petit garçon prénommé Thierry. C’est d’abord un rôle secondaire auprès de Raimu, un clochard surnommé «Monsieur la souris» dans le film de Georges Lacombe, d’après un roman de Georges Simenon.

Puis dans «La grande marnière» de Jean de Marguenat, elle joue la fille d’un châtelain poursuivi par la haine d’un paysan. Elle revient ensuite à la comédie grâce à Paul Mesnier qui tourne «Fou d’amour» avec Elvire Popesco et Henri Garat. Mais en 1943, Micheline Francey casse son image en devenant l’épouse de Pierre Larquey, dans «Le corbeau» de Henri-Georges Clouzot, avec également Pierre Fresnay, Ginette Leclerc et Noël Roquevert. Cette œuvre d’exception, produite par la firme allemande «Continental films», parle de la délation dans une petite ville de province, et devient à la libération le symbole d’une époque honnie. Les comités d’épuration, notamment d’obédience communiste, s’acharnent contre son auteur et ses interprètes. Micheline Francey est frappée d’une interdiction de travailler pendant un an. Elle est néanmoins applaudie par les cinq millions de Français qui, à partir de septembre 1945, découvrent Noël-Noël et ses petits chanteurs à la Croix de bois dans «La cage aux rossignols» que Jean Dréville a d’ailleurs commencé à tourner sous l’occupation allemande en mars 1944.

Micheline y interprète Martine, cousine du jeune soliste et future femme de Clément Mathieu, rôle repris par Marie Bunel, dans la version moins optimiste de Christophe Barratier (2004). La comédienne tourne encore jusqu’au tout début des années soixante, mais en ayant rarement des premiers rôles. Micheline Francey accompagne notamment son fils tout jeune acteur dans deux films de Richard Pottier: «Destin» (1946) avec Tino Rossi; et «Vertiges» (1947) où elle est l’épouse de Raymond Rouleau. Elle retrouve aussi les planches et se produit à Paris au «Théâtre des Variétés». Elle devient en 1955 la première voix radiophonique d’Europe N°1 lors de sa création en animant des émissions en compagnie de Maurice Biraud avec qui elle enregistre un disque. Elle se fait la narratrice du feuilleton télévisé «Les saintes chéries» (1965) avec Micheline Presle et Daniel Gélin, mais aussi l’épouse de Jean Richard, l’un des commissaire Maigret du petit écran.

Vie privée et décès

Mariée à Pierre Bouchet de Fareins, Micheline Francey décède brutalement d’une crise cardiaque le jour du Nouvel An de l’année 1969, elle avait quarante-neuf ans.

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Francey Micheline

Filmographie

Théâtre

  • 1941 : Le Mariage en trois leçons de Julien Luchaire, mise en scène Jacques Grétillat, théâtre des Ambassadeurs
  • 1948 : Le mari ne compte pas de Roger-Ferdinand, théâtre des Bouffes-Parisiens
  • 1950 : Jeff de Raoul Praxy, mise en scène Christian-Gérard, théâtre de l'Ambigu
  • 1956 : Le mari ne compte pas de Roger-Ferdinand, mise en scène Jacques Morel, théâtre Édouard VII
  • 1958 : Tessa la nymphe au cœur fidèle de Jean Giraudoux d'après Basil Dean et Margaret Kennedy, mise en scène Jean-Pierre Grenier, théâtre Marigny
  • 1958 : L'Étonnant Pennypacker de Liam O'Brien, adaptation Roger Ferdinand, mise en scène Jean-Pierre Grenier, théâtre Marigny

Télévision

  • 1965 : Les Saintes chéries (série TV) : Récitante (unknown episodes, 1965)
  • 1967 : Au théâtre ce soir : Mon bébé de Maurice Hennequin d'après Baby Mine de Margaret Mayo, mise en scène Jacques-Henri Duval, réalisation Pierre Sabbagh, théâtre Marigny
  • 1968 : Les Enquêtes du commissaire Maigret de Jean-Pierre Decourt, épisode : Signé Picpus

Article Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Micheline_Francey

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